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01 mars 2018

Oyonnax mouchée sur internet

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Faut-il que la presse locale soit creuse (c’est l’adjectif qu’on emploie dans le métier de localier lorsque l’actualité se fait rare) pour consacrer une page à un site internet (Ville-idéale.fr) qui prétend attribuer une note chiffrée à une ville sur la base de quelques commentaires mal écrits et, semble-t-il, postés au gré de l’humeur du moment par des personnes qui en sont parties. Une entreprise bien hasardeuse qui ne méritait peut-être pas un tel écho sans doute artificiellement amplifié par l’angoisse de la page vide, un sentiment que je ne songerais pas à reprocher au rédacteur sous pression puisque je l’ai connu moi-même quand j’étais contraint d’exercer cette profession.

 

Pas question non plus de mépriser l’opinion et le droit de s’exprimer de quiconque souhaite partager son vécu à Oyonnax. Je ne m’en prive pas moi-même sur ce blog et je ne suis pas toujours tendre avec la ville où j’ai passé presque toute ma vie, que j’ai quittée pour m’installer à dix kilomètres mais où je continue de me promener, de voir des amis et de faire mes courses.

 

Il est sain de critiquer à condition de toujours garder à l’esprit que la critique est aisée mais que l’art est difficile. Comme beaucoup de petites villes, Oyonnax a d’indéniables atouts locaux. Quant à ses problèmes, ils sont souvent les mêmes que ceux qui se posent au niveau national, notamment sur le front de la délinquance et de l’insécurité routière, thèmes figurant parmi les points négatifs abordés par les commentateurs du site.

 

Pointée elle aussi, l’offre commerciale doit composer avec la réalité nationale de la dévitalisation des centres-villes, ce qui constitue un défi difficile à relever.

 

En ce qui concerne l’offre culturelle, était-il opportun de souligner dans l’article du Progrès le commentaire d’une personne qui se trompe sur le nombre de cinémas et qui qualifie de manière absurde la médiathèque de l’adjectif dégueulasse ? Malgré une retentissante erreur de casting (la résidence d’Insa Sané), la médiathèque est avec le conservatoire un des secteurs qui marchent le mieux au centre culturel. Certes, je l’ai déjà dit, la saison de spectacle n’est même pas digne d’une programmation de MJC des années soixante-dix et le centre culturel n’a rien à gagner à se transformer en centre social sous prétexte de satisfaire aux exigences de la politique de la ville. La responsabilité en incombe plus aux élus qu’aux chefs de services.

 

Sur le plan sportif, les commentateurs plus positifs ne considèrent que le rugby alors que dans toutes les autres disciplines, les équipements sont nombreux et, de mon point de vue personnel plus que suffisants. Je n’en dirai pas plus sur ce point car pour être franc, le sport à Oyonnax comme ailleurs, je m’en bats l’œil.

 

La critique la plus pertinente émanant des internautes s’exprimant sur Ville-idéale.fr est celle qui déplore un chauvinisme exagéré et non justifié eu égard à ce que propose Oyonnax. Il est vrai que la débauche d’affichage et les slogans grotesques de la communication officielle relevant de la méthode Coué prêtent le flanc à ce reproche. On peut y ajouter l’embauche d’une personne qui a pour tâche de faire rayonner la ville à l’international ! On lui souhaite bon courage ! Oyonnax s’est déjà forgée une réputation dans le monde sur le plan de l’innovation industrielle et technologique. Pour le reste, un peu plus de mesure ne nuirait pas mais le syndrome de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ne date pas d’aujourd’hui à Oyonnax.

 

En matière d’attractivité et de qualité de vie, Oyonnax a encore beaucoup à faire même si les efforts sont réels. On peut les mesurer entre autres dans l’aménagement urbain, la création du nouveau quartier de la Croix Rousse (une réussite) et l’entretien des parcs publics malgré les fausses notes au parc Nicod avec les alignements de chaudrons de sorcière rouillés et les affreux berlingots à notables qui ressemblent à des moulins à prière tout droit sortis des cauchemars d’un confiseur de fête foraine en burn-out.

 

Je sais que je vais encore me faire disputer en publiant ce billet mais j’y consens d’autant plus volontiers que je n’ai rien à vendre, pas de carrière à protéger et personne à ménager.

 

01 février 2018

Dans la presse

À lire dans L'Incorrect, Flics, mensonges, Théo et vidéo, l'article nécessaire de Caroline Hervé.

 

 

15 janvier 2018

Polémique/ Oyo maso (suite) : presque toujours le même scénario

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Aujourd’hui, lorsqu’une actualité, une situation, un événement nous paraissent absurdes, illogiques, incompréhensibles, il nous faut chercher du côté de l’argent, de la raison économique. Je fais ici allusion aux dispositifs qui permettent à la ville de percevoir des subventions en faveur de sa politique sociale, le problème étant qu’à Oyonnax comme ailleurs, on confond l’action sociale et l’action culturelle.

 

L’analyse sous cet angle nous permet aussi de comprendre bien des aspects de ce à quoi ressemble depuis quelques années la programmation culturelle de la ville d’Oyonnax, même pas digne de celle d’une MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) du début des années soixante-dix, notamment sur la scène du grand théâtre du centre culturel Aragon.

 

L'adjointe à la culture minimise

 

En ce qui concerne les réactions officielles que la presse locale a pu obtenir à propos du couac de la cérémonie des vœux, on notera celle, aussi désinvolte qu’inappropriée de l’adjointe à la culture, toujours prête à minimiser comme elle s’y était déjà employée lors de la précédente affaire du même type survenue il y a deux ans à la médiathèque : « Les artistes sont imprévisibles ! » a-t-elle déclaré au journaliste du Progrès!

 

La dame devrait savoir qu’un artiste n’est imprévisible que dans les moments exceptionnels de sa pratique, lorsqu’il lui arrive d’être réellement créatif. Le reste du temps, l’artiste cherche, explore et réfléchit dans l’ombre. Rien à voir avec la sordide prestation à la cérémonie des vœux mais aussi en décembre dernier au centre Aragon, d’un saltimbanque de bas étage dont le nom ne mérite même pas d’être prononcé.

 

Ce genre d’opportunistes, comme celui qui fit tourner au fiasco la résidence d’auteur de 2016, ne peuvent être qualifiés d’artistes que par des gens qui ont perdu la mesure.

 

Contrairement à ce que déclare l’adjointe à la culture, ces deux individus étaient parfaitement prévisibles. Leur donner la parole ne pouvait aboutir qu’au clash. Si l’on peut aisément constater que ce soit l’objectif de ces pantins instrumentalisés, on a en revanche du mal à comprendre qu’une mairie, même tenue de donner des gages au profit des usines à gaz de la politique de la ville, puisse consentir une fois de plus à se ridiculiser d’aussi sinistre manière dans le choix de tels personnages pour ses saisons de spectacles.

 

Cela n'arrive pas qu'à Oyonnax :     

 

La récurrence des provocations auxquelles se livrent des intervenants ayant tous le même profil « professionnel » , promus, financés et soutenus par les pouvoirs publics s’inscrit dans une tendance nationale. Quelques exemples récents pour mémoire :

Février 2015.  Un rappeur accuse de racisme les lecteurs de Télérama. Il déclare que « les caricatures de Charlie ont contribué à l'islamophobie ».  

 

Mars 2016. Un rappeur invité en résidence d’écrivain à Oyonnax tient des propos scandaleux et inappropriés devant un public d’adultes et de jeunes mineurs à la médiathèque municipale. Le maire décide logiquement de son renvoi mais le mal est fait.

 

Mai 2016. L’invitation aux commémorations de Verdun d’un rappeur connu pour les paroles insultantes de ses chansons à l’égard de la France provoque un tollé légitime. Heureusement, le concert est annulé.

 

Février 2017. L’affaire des milliers de tweets violents, antisémites et homophobes d’un rappeur promu au niveau national par Télérama, les Inrockupibles et l’émission littéraire La Grande librairie (entre autres) agite les milieux de la culture. L’avantage est que la duplicité et la réelle nature de l’individu est enfin dévoilée au point qu'il disparaît (un peu tard) de la scène médiatique.