11 juin 2014
Jean-Baptiste Destremau : Autopsie d'un rêveur
Service de presse
Autopsie d’un rêveur, de Jean-Baptiste Destremau, éditions Max Milo, 188p., 18 €.
(Sortie jeudi 12 juin 2014)
Comment devenir un homme exceptionnel lorsqu’on incarne la banalité dans la vie, l’amour, le travail et le prévisible destin ? Question cruciale dans le monde du XXIème siècle où chaque individu imprudemment capable de prendre la mesure de son insignifiance s’expose au choix de l’accepter ou de s’en extraire.
C’est à ce carrefour de son existence que nous faisons connaissance de Pierre Morel dont la seule particularité consiste, non pas à être un grand rêveur — cela, pas mal de gens s’y entendent, mais à consacrer une attention maniaque à ses rêves jusqu’à trouver le moyen d’y puiser le carburant adéquat pour faire décoller sa vie comme une fusée se libérant de l’attraction terrestre.
À ce stade du récit, le lecteur plein d’empathie se réjouit de cette bonne nouvelle qui va immanquablement propulser notre rêveur désormais éveillé à la vraie vie, celle du héros, dans une autre dimension. Hélas, le monde des rêves est aussi celui des cauchemars, surtout quand le réel et l’imaginaire entament le plus dangereux des flirts.
Divertir habilement le lecteur en lui faisant franchir à son gré les frontières de la fable, du thriller et du roman d’amour, tel est le talent de Jean-Baptiste Destremau, auteur de Sonate de l’assassin (Max Milo 2009, J’ai Lu 2010, Prix du premier roman au Festival de Chambéry, et de Si par hasard (Max Milo 2010, J’ai Lu 2013) actuellement en cours d’adaptation pour le cinéma.
Christian Cottet-Emard
Extrait de Autopsie d'un rêveur :
« Il repassait le film de ses rêves comme on lit un roman et en retirait des satisfactions coupables qui lui permettaient souvent d’oublier la monotonie de son existence, les railleries de ses collègues et l’ennui des transports en commun. »
20:09 Publié dans Service de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : service de presse, autopsie d'un rêveur, jean-baptiste destremau, max milo, éditions max milo, roman, thriller, roman noir, littérature, paris, prix du premier roman festival de chambéry, sonate de l'assassin, si par hasard, blog littéraire de christian cottet-emard, note de lecture, critique, signalement, publication, parution, recension, compte-rendu, divertissement romanesque, j'ai lu, éditions j'ai lu, cinéma, illustration couverture, johann fournier
27 mai 2014
Elle me dit
Ne tue pas cette mouche ouvre la fenêtre fais-là sortir
Elle ne veut pas je réponds
Ce n’est pas que j’aime tuer qui que ce soit je suis le plus paresseux et le plus pacifique des hommes
Pacifique parce qu’il est écœurant et fatigant de tuer
Mais dois-je pour autant laisser cette mouche pondre ses œufs dans ma vaisselle sale parce que je suis pacifique ?
Elle me dit
Lave plutôt ta vaisselle
(Extrait de Poèmes de Preben Mhorn) © Éditions Orage-Lagune-Express
01:21 Publié dans Poèmes de Preben Mhorn | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poèmes de preben mhorn, christian cottet-emard, blog littéraire de christian cottet-emard, poésie, poème, littérature, note, carnet, brouillon, bref, humour, absurde, mouche, quotidien, vie quotidienne, condition humaine, insecte, ridicule, vaisselle, fenêtre, éditions orage-lagune-express, publication, édition
22 mai 2014
À l’américaine (nocturne urbain)
Bruits de la ville de province dans la pluie
Orange rouge vert dans les gouttes sur le pare-brise
Les cloches du samedi soir et les magasins où paient et sortent les derniers clients
Certains vont à la messe et te regardent sans crainte assis dans ton auto confortable emmitouflé dans ton manteau
Ils te prendraient presque pour un des leurs parce que tu stationnes sur un emplacement autorisé et que tu es vêtu très comme il faut et que tes cheveux sont coupés courts et que ta voiture propre inspire confiance
Tu présentes assez bien et ce n’est pas marqué sur ta figure que tu ne veux pas participer et que la seule chose intéressante pour toi c’est attendre regarder écrire
L’idée que le monde pourrait te quitter la voici
Elle arrive aux quatre décennies plus six années quand s’éloignent les petites lettres
Que cela t’encourage à laisser la poésie à d’autres pour dire simplement ta fatigue qui lasse le monde
Le moment vient peut-être d’écrire à l’américaine « je sors prendre un verre au soleil »
Ce n’est peut-être rien d’autre un poème
(Extrait de Poèmes de Preben Mhorn) © Éditions Orage-Lagune-Express, 2007.
12:21 Publié dans Estime-toi heureux, Poèmes de Preben Mhorn | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : récits des lisières, estime-toi heureux, éditions orage-lagune-express, poèmes, poésie, note, journal, littérature, fragment, brouillon, blog littéraire de christian cottet-emard, édition, publication, feux rouges, feux tricolores, nuit, américaine, à l'américaine, néons, lumières, signalisation, nuit urbaine, ville, auto, samedi, commerces, magasins, messe, église, cloches, pare-brise, pluie, averse, nocturne