01 avril 2015
Carnet / De mon dernier rêve, de l’Office des Ténèbres et du rêve de Géronte
Après une journée cafardeuse lundi, un rêve nocturne très angoissant : je suis debout devant les flammes de la cheminée et d’un seul coup, toute la chaleur du foyer m’enveloppe tandis que les flammes disparaissent. J’écarte alors les bras et je m’envole brusquement comme si l’air chaud me portait. Dès que je baisse les bras, je descends, la chaleur me quitte et le feu repart dans la cheminée. Le phénomène se répète chaque fois que j’écarte les bras et une fois de nouveau en hauteur, suspendu dans l’air chaud, je vois mes parents et mon épouse qui me regardent stupéfaits pendant que je leur explique, depuis le haut du salon où je plane debout en vol stationnaire, que je ne comprends pas du tout ce qui se passe.
Je trouve les rêves de vol plutôt agréables mais pas celui-ci. Je ne me préoccupe guère de mes rêves nocturnes et je m’en souviens rarement, leur préférant de beaucoup ceux que je conçois éveillé, surtout depuis toutes ces années où mon sommeil est léger et de mauvaise qualité. En tous cas, je n’ai jamais fait un tel rêve et j’espère que cela ne se reproduira pas.
Vendredi 3 avril, je retourne à Genève écouter Florence Grasset et ses collègues de l’ensemble Ebalides avec au programme de ce concert en l’église de la Sainte-Trinité la Première Leçon de Ténèbres pour le Mercredy de François Couperin et le Miserere (Miserere mei Deus secundum à voix seule) de Michel-Richard Delalande, des musiques d’actualité en cette Semaine Sainte.
La veille, jeudi, une escapade à Lyon pour acheter les chocolat de Pâques chez Voisin et pour me procurer une version de The Dream of Gerontius de Sir Edward Elgar parue chez Chandos. En plus de mon goût très marqué pour la musique d’Elgar, je suis fasciné par un passage du livret, celui où l’âme du défunt Gerontius ne supportant pas la vue de Dieu et demandant elle-même son envoi au purgatoire s’entend répondre par l’ange gardien qui l’accompagne dans son voyage dans l’au-delà : « Adieu mais pas pour toujours. »
Même pour moi qui ne suis pas croyant, c'est cela l'esprit de Pâques : « Adieu mais pas pour toujours. »
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16 mars 2015
Carnet / De la vraie vie, du quotidien en pilote automatique et de l'ego
Retour de Genève ce dimanche à 3h du matin après la soirée Musique et Poésie de samedi, un concert-création avec l’ensemble vocal féminin Polhymnia auquel participait la chanteuse soprano Florence Grasset.
Une très belle soirée suivie d’un dîner entre amis et en compagnie de l’artiste dans un agréable restaurant italien. Mon seul regret, avoir oublié de boire un des spritz superbement présentés aperçus au comptoir.
Genève est une belle endormie le soir mais l’ambiance chaleureuse du restaurant prolongeait le plaisir des mots et des notes partagés dans l’écoute des subtiles correspondances entre les poèmes de René Char, Louise de Vilmorin, Guillaume Apollinaire et les partitions de Claude Debussy, Francis Poulenc, Jean-Louis Gand et Nicolas Bolens.
Après la vraie vie, retour au quotidien en pilote automatique avec l’étape finale de la corvée de bois : se dépêcher de protéger tout ce bazar des intempéries et retrouver figure humaine après en avoir terminé au moins jusqu’à l’automne prochain avec cette salissante activité.
Déjà plus d’une semaine écoulée depuis les retrouvailles avec Jean-Louis Jacquier-Roux à la médiathèque d’Oyonnax. En écrivant ce carnet, je pense à ses réticences concernant les blogs. Il y voit un peu trop d’ego et d’autopromotion. N’ayant pas eu le temps de le contredire lors de nos présentations et lectures respectives en public (j’aurais aimé développer le sujet de l’écriture en ligne lors de mon intervention), je donne ici mon avis : il ne faut pas confondre autopromotion et autosatisfaction.
Artistes, musiciens, poètes, écrivains n’ont aucune raison de nos jours de se priver de la puissance de diffusion et de réactivité du web pour informer le public de leurs activités. Il ne s’agit en aucun cas de marteler « voyez comme je suis important et génial » mais simplement de dire « voici ce que je propose et comment on peut y avoir accès si on est intéressé » . Après, à chacun de trier, de choisir, de faire son marché.
Tout auteur isolé par la nature même de son travail doit être conscient que personne ne l’attend, que personne n’ira le chercher et que c’est à lui et à personne d’autre d’essayer de prendre son destin en main.
Quant à ce fameux ego considéré comme un péché, je n’en dirais qu’une chose en littérature: un écrivain qui n’a pas d’ego a peu de chance de m’intéresser. Tous les livres traitent à peu près des mêmes sujets et ce qui compte, c’est la manière de les aborder, la vision personnelle, individuelle de l’auteur, et pour cela, il faut un minimum d’ego. C’est en tous cas la première chose que je recherche en tant que lecteur. L’objectivité si elle existe, c’est bon pour le localier qui rédige le compte-rendu du conseil municipal, pas pour la littérature !
03:37 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chant, musique, concert, florence grasset, chanteuse, soprano, poésie, claude debussy, rené char, francis poulenc, jean-louis gand, louise de vilmorin, nicolas bolens, guillaume apollinaire, ensemble polhymnia, studio de agostini, genève, suisse, franck marcon, vincent aubert, julie fortier, christophe sturzenegger, ensemble variante, la musique racontée, carnet, blog littéraire de christian cottet-emard, genève, suisse, note, prairie journal, écriture de soi, autobiographie, jacquier-roux, médiathèque oyonnax, printemps des poètes, apéro littéraire
12 mars 2015
Actualité de Florence Grasset
Les prochaines occasions d’entendre chanter Florence Grasset dans les jours et semaines qui viennent, avec un programme très varié allant de la musique ancienne à des œuvres très contemporaines, soit en soliste unique en petite formation, soit en choriste avec solos en ensemble vocal et en chœur :
MUSIQUE & POESIE
XX ème et XXI ème siècles
avec l’Ensemble vocal féminin POLHYMNIA
et l’Ensemble instrumental VARIANTE
Samedi 14 Mars à 20h
Studio De Agostini - Genève
Oeuvres de Claude DEBUSSY, Francis POULENC, Jean-Louis GAND et Nicolas BOLENS
Poésies de Guillaume APOLLINAIRE, Louise DE VILMORIN et René CHAR :
voir la vidéo : “Dans la paix” - Nicolas BOLENS et René CHAR
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=FVeAKPWjTgA
en savoir plus :
http://www.ensemblepolhymnia.com/
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L’OFFICE des TENEBRES
Chemin de Croix en musique
XVII ème et XVIII ème siècles
avec l’Ensemble EBALIDES
Vendredi 3 Avril à 19h
Eglise de la Sainte Trinité - Genève
Oeuvres de Michel-Richard DELALANDE et François COUPERIN
par
Elena DONCEL orgue
Florence GRASSET chant
Pablo GARRIDO viole de gambe
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PASSION selon SAINT JEAN - J.S. BACH
XVIII ème siècle
avec le Choeur de chambre, l’orchestre et les solistes de la HAUTE ECOLE de MUSIQUE de GENEVE
Vendredi 17 Avril à 20h
Cathédrale Saint Pierre - Genève
http://www.hesge.ch/hem/actualites/calendrier/mois/2015-04/670
http://www.tempslibre.ch/evenements/j-s-bach-passion-selon-saint-jean-182506
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