Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29 mars 2020

Carnet / Après

après,crise sanitaire,virus,pandémie,politique,syndicats,gouvernement,carnet,note,journal,interrogations,inquiétude,anxiété,stress,maladie,acquis sociaux,société,droit du travail,droits aux congés,durée hebdomadaire du travail,poids des mots,blog littéraire de christian cottet-emard« Après » est la préposition qui nous trotte dans la tête. À quoi ressemblera « l’après » , autrement dit ce qui suivra l’apogée de la crise sanitaire et des mesures de confinement inédites prises en conséquence ? On entend déjà dire qu’il faudra désormais vivre avec le virus qui sera peut-être saisonnier. Beaucoup affirment que rien ne sera plus comme avant. Quelles hypothèses ?

1 Tout repart à peu près comme avant et on se dope à l’oubli jusqu’à la prochaine catastrophe ?

2 On maintient un système de société qui est loin d’être le pire tout en s’efforçant d’en combattre et, rêvons un peu, d’en éliminer les dérives et les excès les moins tolérables ?

3 On fait le grand ménage, on change tout et puis on verra bien ?

La solution médiane (n°2) serait à mes yeux la moins pire mais en sera-t-elle pour autant probable ? Bien malin (surtout pas moi qui ne détiens aucune expertise) qui pourrait le dire aujourd’hui. Probablement, nécessité fera loi mais quelle loi ?

L’histoire nous a montré qu’après chaque traumatisme affectant la société entière, s’installent dans l’esprit du commun des mortels des périodes de doute et de morosité plus ou moins longues au cours desquelles les populations choquées, apeurées, inquiètes et méfiantes rasent les murs. Cela survient même si ces périodes sont suivies de rebonds artificiels mais capables de redonner l’illusion de la puissance, de l'insouciance et de la permanence.

Nés après la seconde guerre mondiale, nous faisons partie des premières générations relativement insouciantes à connaître l’expérience d’un danger planétaire à notre porte dont la conséquence la plus immédiate sera, à l’échelle de la société, un état d’anxiété diffuse qui affaiblira nos défenses (je parle ici de la sphère collective).

Cela signifie que dans nos vies privées individuelles, nous serons plus vulnérables que de coutume aux différentes pressions (oppressions) que des dirigeants capables de miser sur une rupture des équilibres sociaux fondés sur les habituels et indispensables rapports de force seraient tentés d’exercer au nom d’une unité nationale bien commode à invoquer dans ce contexte. On le voit déjà dans les mesures annoncées comme provisoires, espérons-le, dans le domaine des droits aux congés et de la durée hebdomadaire du travail. Tous les acquis sociaux âprement disputés et gagnés sont d’une fragilité qui n’en épargne aucun d’entre eux dans aucun domaine de la vie quotidienne.

C’est pourquoi j’ai du mal à critiquer les dirigeants syndicaux qui parlent de grève en pleine crise. Cela laisse certes à désirer sur le plan de la communication mais après tout, un syndicat qui veut et doit être puissant n’est pas là pour faire de la com, il est là pour montrer les dents et pour rappeler qu’il n’est pas question d’abandonner le concept qui maintient la pierre angulaire de toute relation entre individus et entre groupes : le rapport de force le plus équilibré possible quelque soit le contexte. La rupture de cet équilibre certes peu utopique mais rationnel, c’est l’ouverture garantie de la boîte de Pandore. Trop de syndicats réformistes l’ont entrouverte depuis des décennies et on a vu le résultat dans des périodes plutôt calmes si l’on compare avec ces derniers temps.

Aujourd’hui, si j’étais contraint de quitter mon aimable état de fantôme social, ce qu’à Dieu ne plaise, je prendrais ma carte auprès du syndicat le plus dur en prévision des risques qui vont peser sur les acquis sociaux car il y a fort à parier qu’en face, ils oseront tout. Je souhaite ardemment me tromper.

La méfiance voire la défiance sont de règle face aux postures guerrières dont ce pouvoir si faiblement élu, c’est-à-dire si mal élu, nous abreuve. Je suis incapable de faire confiance à un gouvernement pour lequel les mots n’ont pas de sens.

Un président qui se donne des allures martiales en martelant que nous sommes en guerre est un chef qui ne connaît pas le poids des mots ou qui a une idée derrière la tête. C’est inquiétant dans les deux cas alors qu’il devrait s’en tenir aux faits bien assez graves : nous ne sommes pas en guerre, nous sommes confrontés à un événement naturel dangereux et d'ampleur planétaire, ce qui est déjà bien suffisant. Employer improprement le mot guerre ajoute du stress à l’anxiété, une surenchère dont personne n’a besoin en ce moment.

 

 

15 mai 2014

À propos du burn-out comme maladie professionnelle

Communiqué

Le débat se poursuit autour de la question « FAUT-IL RECONNAÎTRE LE BURN-OUT COMME MALADIE PROFESSIONNELLE ? ».

En effet, c’est sur ce thème que ce tiendra une rencontre le 2 juin prochain à l’Assemblée nationale à laquelle participera activement Technologia.

A ce jour, l’appel a été signé par presque 6100 personnes et c’est grâce à vous si ces moments de dialogue sont désormais possibles.

Vous trouverez ci-dessous les informations pour vous inscrire à cette rencontre si vous le désirez.

 

FAUT-IL RECONNAÎTRE LE BURN-OUT COMME MALADIE PROFESSIONNELLE ?

Intervenants : Jean-Claude Delgènes – Michel Debout – Marie-France Hirigoyen – Marcel lourel – Martine Keyrier

 

A l’invitation du Cercle Ramadier Île-de-France, Technologia participe 
à une rencontre autour de son étude: Le syndrome d’épuisement, une maladie professionnelle

Vous êtes cordialement invité 

lundi 2 juin 2014 à 19h à l’Assemblée Nationale

Salle Colbert, 126 rue de l’Université 75007 Paris

(Inscription obligatoire avant le 28 mai 2014 et prévoir papier d’identité pour entrer à l’Assemblée) 

19h00 - Accueil des participants

19h30 - Présentation des Intervenants par Anne-Juliette TILLAY, Secrétaire

Générale du Cercle Ramadier

19h30 - Début des travaux

Introduction à la problématique: Jean LE GARREC, Président du Cercle Ramadier.

 

LES INTERVENANTS :

Jean-Claude DELGENES : Enseignant à Dauphine. Fondateur et directeur de Technologia. Il analyse l’état des lieux en France et en Europe des pathologies de l’épuisement professionnel et fera un point sur les débats en cours sur la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle.

 Michel DEBOUT : Psychiatre, médecin légiste et professeur de médecine légale, Michel Debout est l’un des meilleurs spécialistes du suicide en France. En raison de ses compétences en matière de prévention des suicides et de mal être au travail, le professeur Michel Debout vient d’être nommé membre associé au Conseil économique, social et environnemental.

Marie-France HIRIGOYEN : Spécialisée en gestion du stress en entreprise, elle fait introduire un amendement de loi contre le harcèlement moral dans le Code du travail. Une notion qu'elle analyse dans son second ouvrage sur la violence psychologique au travail, Malaise au travail. Harcèlement moral : démêler le vrai du faux qui est paru en mars 2001. Son dernier ouvrage Que sais-je : Le harcèlement moral au travail paru en 2014 fait le point sur le fléau de nos sociétés industrielles

Marcel LOUREL : Professeur à l’université de Lille, psychologie du travail sanitaire et sociale. Assure entre autres fonctions, la direction d’une thèse : « Risques psychosociaux au travail : accompagner les entreprises et les salariés, quelle implication des différents acteurs de l’entreprise sur les questions de la souffrance au travail ».

Martine KEYRIER Médecin du travail et Secrétaire générale du syndicat CFE-CGC santé au travail.

Modérateur : Anne LE MOAL, Secrétaire générale du Cercle Ramadier Ile-de-France

Débat avec la salle

21h45 - Conclusion des travaux

24 avril 2014

L'obsolescence programmée des employés

À lire ici, pour qui aurait encore des doutes.