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08 février 2016

Les Quatre saisons par Radulovic : pourquoi tant de haine contre Vivaldi ?

musique,concert,folle journée de nantes,violon,violoniste,arte,nemanja radulovic,vivaldi,quatre saisonsMassacrer les Quatre saisons devient un sport à la mode pour beaucoup de musiciens. Tout mélomane qui se tient un peu au courant le constate régulièrement et cela fut encore le cas dimanche à la Folle journée de Nantes avec Nemanja Radulovic encore plus acharné que tous les autres dans ce qu’il faut nommer au sens propre une exécution.

Son interprétation prétentieuse et ridicule des Quatre saisons relevait de la mièvrerie grinçante confinant à la parodie et de la virtuosité sans âme signant la vulgarité. Il est de ces faiseurs qui se servent des œuvres au lieu de les servir.

Au début de ces saisons au cycle chamboulé, histoire d’imprimer sa petite marque, Radulovic et ses complices de l’ensemble Double sens pouvaient laisser croire qu’ils étaient las de devoir se coltiner une fois de plus cette musique un peu trop plébiscitée, ce qui fournissait à la rigueur une excuse à l’ennui qui s’abattit dès les premières mesures. Impression trompeuse !

Clins d'œil, sourires agaçants et autres très appuyées mimiques de connivence annonçaient qu’il se tramait quelque chose avant le prochain changement de tempo. Un mauvais coup ? Une farce ? Les deux mon général !

Radulovic n’allait pas laisser le mélomane partir ou changer de chaîne en se consolant d’un fataliste « il n’y a plus de saisons ! » car ce cabotin a plus d’une corde à son arc (son violon vibrant parfois des mêmes sons sans doute caractéristiques de sa signature, de son style... Voyons... De sa griffe, voilà le mot approprié).

Passons sur les grimaces, projections de chevelure (la mèche de Karajan à côté, c’était de la roupie de sansonnet) et autres cabrioles grotesques, un violoniste a bien le droit de faire sa gymnastique du moment qu’il joue le programme.

Mais le programme, rappelons-le, c’était les Quatre saisons de Vivaldi et pas la musique du film Psychose !

C C-E

05 août 2014

Carnet / De ce qui sauve l’été sombre

Dimanche vers 19h à la sortie du concert où il y avait foule, le soleil est revenu sur le soir en une longue éclaircie qui a tout de suite réchauffé le parvis de l’abbatiale de Nantua. Avec Marie qui avait son appareil photo et sa caméra crayon, nous avons profité de ce retour très provisoire d’un des étés les plus avares que j’aie connu pour flâner sur l’esplanade du lac.

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En ce moment, je fais des photos. Je n’ai jamais eu le goût prononcé de faire des photos à cause des réglages trop compliqués pour moi, mais avec les appareils numériques qui délivrent d’une grande partie de la technique, je trouve désormais un certain plaisir à fixer quelques images.

Lorsque j’ai commencé dans la presse au début des années 80 quand j’avais une vingtaine d’années, j’étais si incapable de me servir des vieux appareils qu’il fallait charger en pellicules adaptées et passer son temps à régler que mes parents m’avaient acheté un autofocus, un appareil automatique et sans réglages dont le seul défaut était d’avoir un mécanisme peu discret. Ils avaient compris que c’était pour eux le prix à payer s’ils ne voulaient pas voir leur fils se retrouver au chômage à peine après avoir été embauché par le quotidien local. Lors de mes premières sorties avec les appareils fournis par l’agence, je revenais avec des photos complètement ratées voire sans photos du tout.

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Durant ces années, j’ai pris le dégoût de faire des photos, même avec mon autofocus qui les réussissait presque toutes mais dont le ronronnement du moteur entraînant le rouleau de pellicule a recouvert le murmure de la petite voix. De toute façon, il me fallait un travail et c’était celui-ci qui s’était présenté...

Une dizaine d’années plus tard, après avoir quitté le journal, je n’ai pratiquement plus touché à un appareil photo et il a fallu l’apparition des appareils numériques pour m’y remettre parce qu’ils permettent d’avoir immédiatement et sans effort le résultat sous les yeux et que, cerise sur le gâteau, je peux tout de suite partager grâce à un petit blog de rien du tout. C’est ainsi que je conçois la technique: elle doit être au service de ma paresse, de mon incompétence et surtout de mon bon plaisir.

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À propos de plaisir, encore quelques mots sur le concert de dimanche qui réunissait en duo la remarquable pianiste japonaise Shoko Gamo et le violoniste Romain Rechetkine. Je crois qu’on peut qualifier ce virtuose de treize ans de prodige et, prodigieuse, sa prestation le fut. Il n’empêche, les très jeunes surdoués de la musique (bien que je les admire et éprouve une grande joie à les écouter) ont pour moi quelque chose d’un peu inquiétant. Je ne peux pas m’empêcher de songer au coût humain de cette implacable maturité instrumentale. Alors oui, le jeune prodige du violon m’a impressionné et ému, mais plus encore l’alliage de subtilité et de puissance tout en retenue de Shoko Gamo qui faisait beaucoup plus que l’accompagner au piano.

Quelques concerts et quelques expositions ne sont pas de trop pour sauver un peu cet été. En cette heure tardive de la nuit (ou précoce de la nouvelle journée !) des nappes de brouillard enveloppent la maison puis s’éloignent en direction du village comme un étrange troupeau.

La chatte Linette est rentrée trempée. Depuis le canapé, elle me jette des œillades lasses comme si elle se demandait pourquoi tout est encore éclairé à presque 3h. Il est vrai que dans sa vie de chat, elle n’a sans doute pas besoin de revivre sa journée en pensée par crainte de ne pas l’avoir vécue suffisamment.

17 septembre 2013

L’abbatiale de Nantua accueille la foule au concert des Journées du patrimoine

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Dimanche 15 septembre en fin d’apès-midi, il ne restait presque plus de places libres dans la nef de l'abbatiale Saint Michel de Nantua. À l’occasion des Journées du Patrimoine 2013, l’association des Amis de l’Orgue de Nantua et l’association Histoire, Monuments et Sites du Haut-Bugey proposaient un concert Orgue, Violon et Chorale suivi de la visite de l’orgue. L’entrée était libre pour ces deux manifestations soutenues par la paroisse Saint Michel de Nantua, une initiative plébiscitée par le public.
Du classique à la variété
En phase avec le concept des Journées du patrimoine, le programme était destiné au public le plus large, qu’il soit amateur de classique ou de variété.
Mathilde Convert professeur de violon au Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Oyonnax et à l’Ecole de Musique du Haut-Bugey, Olivier Leguay, organiste et claveciniste, professeur aux conservatoires d’Oyonnax et Lons-le-Saunier, interprétaient des œuvres de Wagner-Liszt, Biber et Telemann.
La chorale Tempo de Poncin dirigée par Laurence Cuzin et Bernard Salmon s’illustrait quant elle dans des œuvres de Haendel, Palestrina, Schubert ainsi que dans des adaptations de chansons populaires parfois issues du répertoire de la variété française.
Après le concert, Véronique Rougier, organiste titulaire de l’orgue construit en 1845 par le facteur Nicolas-Antoine Lété et professeur d’orgue au CRD d’Oyonnax, conviait le public à la traditionnelle visite de cet instrument classé monument historique.