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29 septembre 2010

Salons et dédicaces : la foire aux poires

poire-coupelong.jpgOn me demande souvent pourquoi je me déplace rarement pour participer à des salons et dédicacer mes livres. Parce que je suis pantouflard bien sûr, paresseux bien sûr, parce que je n'ai pas le sens de l'orientation bien sûr, mais pour connaître la vraie raison, lisez le coup de gueule de Francis Mizio. Il explique ce que je suis moi-même fatigué de répéter depuis des lustres.

Photo de poire prise ici

06 mars 2010

Les mondes de Murakami et de Paasilinna

Même s'il est capable, lui ou sa traductrice, de laisser traîner dans ses livres des phrases comme celles-ci : « Hormis les grondements d'un train qui passait de temps à autre sur les rails non loin de là, l'environnement était très calme. » puis, quelques pages plus loin, à la fin de la même nouvelle : « Les trains roulaient sur les rails » (comme si les trains pouvaient rouler sur autre chose que des rails), j'apprécie Murakami de qui j'ai lu à la suite le roman Les Amants du spoutnik et deux gros recueils de nouvelles, L'éléphant s'évapore et saules_aveugles.jpgSaules aveugles, femme endormie. D'habitude, je me méfie des grands pondeurs, des machines à écrire, des auteurs en pilote automatique. Le succès les expose à un danger, celui de n'être pas relus par leurs éditeurs trop contents de puiser à la source régulière de copie.

On peut lire aussi dans cette catégorie l'incroyablement ponctuel Arto Paasilinna, auteur du merveilleux Lièvre de  Vatanen et du truculent Fils du dieu de l'orage, 51WFCW3TKZL._SL500_AA240_.jpgqui fait la joie de son éditeur en rappliquant paraît-il chaque année ou presque à la même période avec un nouveau roman. J'ai du mal à continuer le troisième que je lis du finlandais, Le Cantique de l'apocalypse joyeuse, caractéristique d'une écriture en pilote automatique, mais c'est ainsi, malgré ces petits travers, je suis accroché. Sans doute parce que ces deux romanciers savent inventer leurs mondes pour mieux nous parler du nôtre.

* À propos de Murakami, lire aussi chez Alain Bagnoud, cette note sur Kafka sur le rivage.

03 septembre 2008

Bons génies



Le vieux Leos Janacek fait ses yeux d’enfant.

Sir Edward Elgar n’a fermé que le premier bouton de sa veste pour éviter les faux plis.

André Breton a su s’attirer les bonnes grâces des ombres.

Nicolaï Rimski-Korsakov se barbe devant l’objectif.

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Aaron Copland esquisse un sourire penché.

Igor Stravinsky et Benny Goodman éclatent de rire.

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Heitor Villa-Lobos fume comme « le petit train du paysan brésilien ».

Michel Simon avec la perruche Lolita sur son épaule se fait remonter les bretelles par « la très jalouse Léontine » (mainate).

Federico Fellini crie « moteur ! » sous son chapeau de paille.


Le vieux treillis de René Char fait de la résistance.

Gustav Mahler a un pétard dans le cheveux.

Ces portraits contre le mur de ton bureau, ce n’est plus de ton âge mais tu rechignes à les ranger dans le grand cahier qui attend son heure.