09 novembre 2011
Commémoration
Humour militaire
L’humour involontaire des militaires quand ils disent d’un pauvre gars mobilisé qu’il a rejoint son corps alors que désormais, il risque fort de le quitter.
Photos : éclat d'une bombe de la seconde guerre mondiale retrouvé sur le toit de la maison de ma famille après un bombardement.
Sur le détail de la photo, on distingue un nombre, sans doute un numéro de fabrication ou de série. L'industrie est méticuleuse, y compris l'industrie de la mort.
16:45 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bombe, éclat, guerre, soldat, industrie, orages d'acier, commémoration, violence, arme
05 novembre 2011
Du pied gauche
La vieille cafetière rote crache et bave le canari la prend pour sa femelle
Le bois coupé en mauvaise lune pète et empeste dans la cheminée
Les lunettes sont parties se faire voir ailleurs
Le journal noircit le bout du nez
Pas de bons morts aujourd’hui dans la rubrique nécrologique pas de traitres pas de collègues malveillants pas de petits chefs vicieux pas d’arrivistes
Juste des inconnus sympathiques allez savoir
Demain ça ira mieux demain sera un autre jour un jour de moins
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01:04 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : humeur, matin, potron minet, cafetière, canari, nécrologie, éditions orage-lagune-express
25 octobre 2011
Les ennemis du poète
La plupart des ennemis du poète sont de passage
Ils font carrière et sont contraints de subsister un certain temps dans cette petite ville qu’ils veulent faire changer comme ils veulent te faire changer toi aussi
Naturellement ils se cassent vite les dents à cette tâche et repartent un beau jour un très beau jour lassés et furieux non sans avoir cependant provoqué quelques dégâts ce qui est la définition même de l’ennemi
De leur défaite et des dégâts qu’ils ont causés ils conçoivent une nostalgie et les voici sans cesse revenant dans cette ville qu’ils ont voulu changer mais qui les a changés
Et toi toujours pareil à toi-même comme cette ville est toujours pareille à elle-même il t’arrive parfois de les apercevoir au détour d’une rue ombreuse et déserte du dimanche soir
Et tu t’arrêtes un instant pour les voir passer comme on s’assoit au bord du fleuve à regarder glisser bercés par l’onde les corps des ennemis du poète
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Image : Jacki Maréchal
00:02 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poète, ennemi, corps, ville, récit




























