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20 février 2008

Via crucis de Franz Liszt par l’organiste Olivier Leguay

Communiqué :

Le dimanche 2 mars à 17h en l’Abbatiale St Michel de Nantua aura lieu un concert lecture consacré à une œuvre du répertoire de musique sacrée de Franz Liszt : le « Via crucis » qui évoque les quatorze stations du Chemin de croix, précédées d’un prélude sur l’hymne Vexila regis.

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Cette œuvre achevée en 1879 est caractéristique de la dernière période du compositeur qui se tourne alors vers le catholicisme. Via crucis imbrique les éléments d’écriture les plus divers, faisant appel tour à tour au chant grégorien, aux thèmes des chorals de la Passion et aux trouvailles Lisztiennes les plus récentes comme les quintes augmentées, la gamme tzigane, le chromatisme et la gamme par ton.

Écrite d’abord pour chœur et orgue cette composition sera interprétée entièrement à l’orgue par Olivier Leguay, organiste et claveciniste. L’orgue de l’Abbatiale St Michel construit en 1845 par Nicolas Antoine Lété sera mis en valeur dans toute l’étendue de sa palette sonore romantique.

Quatre textes de méditation, écrits et lus par l’Abbé Pierre Le Bourgeois, curé de la paroisse St Michel, viendront éclairer les épisodes de la Passion du Christ décrits par la musique de Franz Liszt. Les mélomanes ne regretteront pas de découvrir cette version d’une œuvre peu jouée mais d’un grand intérêt musical.

L’entrée est libre pour ce concert organisé par l’Association des Amis de l’orgue de Nantua.

Prochains concerts des Amis de l’orgue :
Dimanche 22 juin à l’occasion de la Fête de la Musique.
Dimanche 13 juillet avec Éric et Marie-Ange Lebrun autour de l’oeuvre de
Boely.
Dimanche 21 septembre avec la chorale l’Intemporelle et Véronique
Rougier.
Dimanche 5 octobre avec les professeurs de l’École de Musique du Haut-Bugey.

Photo : Olivier Leguay aux claviers de l'orgue de St Antoine l'Abbaye.

14 février 2008

Jeux marins des arbres la nuit

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La nuit, quand le vent souffle très fort dans les arbres, je sors sur le pas de ma porte, dans la petite rue déserte, et je peux entendre la mer.
Au bord de la mer, c'est pareil. J'entends le vent dans le feuillage.
Rien n'est plus facile. Il ne faut que de l'air dans des feuilles ou dans de l'eau pour s'offrir à sa porte la mer ou la forêt.
Alors pourquoi partir, pourquoi bouger ? Qui pourrait bien me le dire ?

(Extrait de : Le Grand variable, éditions Editinter, 2002).
Gravure de Jacki Maréchal (pour cet extrait en ligne).

08 février 2008

Syndrome du dimanche soir

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On aurait dit des perce-neige les derniers réverbères avant la forêt

La route avait disparu à travers les flocons tu cherchais l’un des vieux épicéas désigné par un camarade de lycée comme celui de sa pendaison ce dimanche de l’année 1975 à 19h

On a presque tous de bonnes raisons de se pendre et d’aussi bonnes raisons de ne pas le faire mais la perspective du lundi fait du dimanche un jour à risque

Tu sais qu’il existe une difficulté technique à se pendre dans un épicéa de quarante mètres de haut à moins d’apporter une grande échelle pour atteindre les premières branches solides (est-ce bien raisonnable ?)

Se compliquer la vie est-ce bien raisonnable le soir même où l’on veut se la simplifier pour toujours en se coltinant une échelle sans compter la route escamotée dans la tourmente de neige ?

Il t’aurait montré un foyard ou même une de ces variétés de pins qui se sont contentés du sol qu’ils ont trouvé sur l’autre versant (arole, ou de montagne à la rigueur) peut-être

À 18h45 on ne sait jamais tu es venu rôder dans le secteur des vieux épicéas secoués par les bourrasques pour en conclure vers 20h :

1) que la route attendrait au moins la nouvelle lune pour réapparaître

2) que le camarade avait sans doute trouvé mieux à faire que de se pendre un dimanche soir de tempête dans un épicéa de deux cents ans en pleine hibernation

3) que la forêt de résineux ne se prête pas à la pendaison

4) que décidément ces réverbères on aurait dit des perce-neige


© Éditions Orage-Lagune-Express, 2008.
Photo © Marie-Christine Caredda