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03 janvier 2023

Carnet / Ce qui m’éloigne et me rapproche du catholicisme

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Ce qui m’en rapproche

La culture, les grandes œuvres qui en sont nées et qui l’ont célébré, le recueillement, le silence, le retour sur soi, l’examen de conscience, la reconnaissance de l’individu unique et irremplaçable (et donc de sa responsabilité), le temps perçu et vécu dans la durée et la lenteur, les rituels pour les grandes étapes de la vie (accessoirement la pompe ecclésiastique), le long chemin parcouru vers plus de tolérance (à l’opposé d’autres religions et plus particulièrement de celle que je n’ai pas besoin de nommer pour qu’on sache de laquelle je parle).

Ce qui m’en éloigne 

Sur le plan général : l’attitude suicidaire de l’Église d’aujourd’hui sur de nombreux points (blocages sur la sexualité, le célibat des prêtres et sur l’accès des femmes à la prêtrise), l’indifférence relative à la culture, la vision angélique de l’immigration incontrôlée, la faiblesse face à l’offensive de l’autre religion que je n’ai pas besoin de nommer pour qu’on sache de laquelle je parle, l’hostilité à l’encontre des agnostiques plus encore qu’envers les athées.  

Sur le plan personnel : mon incapacité à accepter un dogme, y compris dans d’autres domaines que la religion, mon scepticisme, mon optimisme à court terme et mon pessimisme à long terme, mon manque de confiance en à peu près tout (y compris en moi-même), la prison du corps, et surtout, ma très grande difficulté avec la notion de pardon. 

Qui et quoi pardonner ? Quelles sont les limites du pardon? Qui accorde le pardon ? Dieu ou l’humain ? Si Dieu pardonne, pardonne-t-il aux terroristes et aux dictateurs, à Hitler, Staline, Mao et compagnie ? Si oui, quel sens revêt ce pardon pour les victimes ?

 

02 décembre 2010

Carnet de l’Avent

Même si, malheureusement pour moi, je n’ai pas la foi, je suis très attaché à la période si particulière de l’Avent. Penser, comme les agnostiques, qu’il est inutile de se soucier à l’excès d’un mystère hors de portée de l’humain ne m’empêche pas de me sentir à l’aise dans ma culture chrétienne. J’aime la manière dont les grandes fêtes chrétiennes ponctuent l’année et donnent au temps sa saveur.
Cette nuit, les petites flammes du foyer se reflètent dans les vitres et leur image se mêle à celle des grands frênes courbés sous le poids de la neige. Je ne peux me résoudre à me priver de cette féerie en fermant les volets et en montant me coucher.

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Je me demande où se réfugie, dans cette splendeur glaciale, le passereau qui est venu se percher ce matin dans le lilas, guettant la fin du repas des chats pour  becqueter un peu de gras dans leurs gamelles.

Si cela ne représentait pas un danger certain, je chausserais volontiers les raquettes maintenant, à presque deux heures, pour une promenade dans cette nuit blanche. Cela doit s’appeler de l’insomnie, sans doute favorisée par la musique qui ne me quitte pas après l’écoute d’affilée, cet après-midi, de deux grandes œuvres d’Elgar, Sea Pictures (23 minutes) et The Music Makers (40 minutes). De plus en plus souvent, les premiers vers du poème d’Arthur O’Shaughnessy choisi par Elgar me tournent dans la tête du matin au soir : « We are the music makers, / And we are the dreamers of dreams » ...

Photo : notre petit visiteur hivernal photographié hier matin.