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19 octobre 2016

J’te cause, j’te cause plus !

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Sur le réseau social, quand on a trop d’amis, ce qui est toujours le cas, on ne s’aperçoit pas toujours que quelqu’un ne nous cause plus. Le ménage se fait tout seul et c’est une des raisons pour lesquelles j’aime Facebook parce que j’aime ce qui se fait tout seul et parce que c’est aussi le seul endroit où se faire virer n’a strictement aucune importance.

Parfois, je vois baisser légèrement le nombre de mes deux cents et quelques amis inscrit au dessus de mon prénom et je me dis : qui a bien pu me virer ? Impossible de savoir sauf s’il s’agit de quelqu’un avec qui je dialogue régulièrement.

Récemment, j’ai été viré par un de ces contacts (sur Facebook, je préfère ce mot à ami), un écrivain du genre génie méconnu qui a piqué une crise depuis les pentes du Popocatepetl après avoir lu mon billet sur la grotesque attribution du Prix Nobel de littérature à Bob Dylan. Je ne me serais même pas aperçu de cette éviction si le génie méconnu, au lieu de me supprimer de sa liste d’un simple clic, ne s’était pas fendu de quelques lignes hilarantes en citant mon nom pour expliquer son geste. Du coup, le robot coquin de Facebook a identifié mon nom et m’a envoyé un message sur Yahoo pour m’informer que le génie méconnu avait mentionné mon nom dans un commentaire. C’est ainsi que j’ai appris, par le courriel d’un robot, que le génie méconnu des pentes du Popocatepetl m’avais viré de sa liste d’amis (pardon de contacts) parce que j’ai une opinion différente de la sienne.

Je tiens à remercier cet écrivain au génie méconnu d’avoir ainsi provoqué mon hilarité car les occasions de s’esclaffer ne sont jamais assez nombreuses en ce bas monde.

J’te dis tu, j’te dis vous !

Dans le même genre de réactions parfois provoquées par mes billets, en voici une autre plus feutrée mais tout aussi comique.

Un jeune poète, plutôt bon, qui m’a d’emblée tutoyé lors de nos premiers brefs dialogues virtuels voici déjà quelques années, n’a pas apprécié un de mes articles où j’expliquais tout le mal que je pense du rap.

Pour m’en informer dans la rubrique des commentaires sur mon blog, le poète m’a fait la morale en me gratifiant subitement d’un dédaigneux voussoiement.

C'est bien la première fois de ma vie que quelqu'un commence par me dire tu et finisse par me dire vous

 

 

 

04 février 2016

Jeune mère de famille occidentale en proie au spleen à la fenêtre de son bureau

estime-toi heureux©,poèmes,poésie narrative,portrait,blog littéraire de christian cottet-emard,éditions orage lagune express,droits réservés,christian cottet-emard,mère de famille,spleen,occident,bureau,fleuve,prince charmant,relations humaines,sentiments,frustrations,tristesse,désenchantement,contradictions insurmontables,chimèresElle voudrait que son mari sportif l’accompagne au théâtre et à l’opéra

Que son amant intello l’accompagne au sport

Que son jeune amant s’habille plus classe et soit plus attentionné

Que son vieil amant s’habille plus décontracté et soit moins sentimental

Que son amant classique soit un peu rock

Que son amant rock soit un peu classique

Que son amant qui apporte des fleurs pense aussi au vase

Que son amant qui lui offre un vase pense aussi aux fleurs

Que son amant physique soit plus cérébral

Que son amant cérébral soit plus physique

Que son ami soit moins amoureux

Que son amant soit plus amical

Elle voudrait un peu d’orient dans l’occident et de l’occident dans l’orient

Depuis la fenêtre de son bureau de jeune femme cultivée professionnelle performante bonne mère de famille et talentueuse amante elle voit le fleuve qui charrie des cadavres de princes charmants

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2015

 Photo CC-E