04 février 2016
Jeune mère de famille occidentale en proie au spleen à la fenêtre de son bureau
Elle voudrait que son mari sportif l’accompagne au théâtre et à l’opéra
Que son amant intello l’accompagne au sport
Que son jeune amant s’habille plus classe et soit plus attentionné
Que son vieil amant s’habille plus décontracté et soit moins sentimental
Que son amant classique soit un peu rock
Que son amant rock soit un peu classique
Que son amant qui apporte des fleurs pense aussi au vase
Que son amant qui lui offre un vase pense aussi aux fleurs
Que son amant physique soit plus cérébral
Que son amant cérébral soit plus physique
Que son ami soit moins amoureux
Que son amant soit plus amical
Elle voudrait un peu d’orient dans l’occident et de l’occident dans l’orient
Depuis la fenêtre de son bureau de jeune femme cultivée professionnelle performante bonne mère de famille et talentueuse amante elle voit le fleuve qui charrie des cadavres de princes charmants
© Éditions Orage-Lagune-Express 2015
Photo CC-E
03:31 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : estime-toi heureux©, poèmes, poésie narrative, portrait, blog littéraire de christian cottet-emard, éditions orage lagune express, droits réservés, christian cottet-emard, mère de famille, spleen, occident, bureau, fleuve, prince charmant, relations humaines, sentiments, frustrations, tristesse, désenchantement, contradictions insurmontables, chimères
05 mai 2015
Carnet / Du manque de temps et de lumière
Au moins le grand vent qui secoue les volets cette nuit est-il tiède et chargé des parfums de toutes les fleurs épanouies en quelques jours bien qu’au final, dans l’obscurité, la musique soit la même qu’en automne. La journée aussi, la lumière est automnale, y compris ce dernier soir où une frange fugace de lumière rasante a doré la montagne à peine cinq minutes.
Les perspectives de parution d’au moins deux de mes livres se rapprochent de nouveau après avoir marqué le pas. Il faudra bien ça pour me donner un peu d’allant. Le climat de ce pays a de quoi rendre neurasthénique. Heureusement qu’un petit séjour à Porto est prévu en juin.
Je dois fournir en urgence un texte pour une exposition. Le délai me paraît vraiment trop court. J’essaie quand même. Je suis installé depuis si longtemps dans la lenteur... Cela me rappelle une phrase qu’on me répétait sans cesse quand j’étais enfant puis adolescent : « Tu as bien le temps... » Quelle blague ! Je n’avais pourtant pas pour habitude, même dans mon plus jeune âge, de croire tout ce qu’on me disait, mais sur ce coup-là, Tu as bien le temps, j’avoue que je me suis bien fait avoir ! Sans doute cela m’arrangeait-il... Je ne peux m’en prendre qu’à moi.
13:51 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carnet, note, journal, écriture de soi, autobiographie, prairie journal, blog littéraire de christian cottet-emard, spleen, nature, édition, publication, livre, enfance, adolescence, porto, portugal, voyage, tourisme, christian cottet-emard, jura, photo, temps, lumière
17 février 2015
Carnet
Les périodes situées entre les fêtes de Noël et la fin de l’hiver sont pour moi les moins créatives. Je crois que cela s’explique par le manque de lumière. La fin 2013 et le courant 2014 n’ont pas été très fastes, c’est le moins que je puisse dire, et l’été pourri n’a rien arrangé. Seules les bonnes surprises financières de l’automne et les promenades à Lisbonne ont un peu adouci le spleen.
J’ai de plus en plus besoin de lumière. Quand le jour décline, j’ai l’impression qu’un couvercle s’abat sur moi. Les longues nuits d’hiver me donnent parfois des sensations d’étouffement.
La musique m’apporte une respiration, notamment celle du compositeur britannique Sir William Walton. Hier lundi, j’ai passé une bonne partie de la journée à écouter à plusieurs reprises ses Variations sur un thème de Paul Hindemith et sa Symphonie concertante avec piano. Je ne sais pas pourquoi cette dernière œuvre me procure un bien-être véritablement physique, inexplicable. Miracle de la musique...
J’ai bien conscience qu’il me faudrait porter mes livres en cours avec plus de constance et d’énergie mais l’absence d’urgence financière en ce qui concerne la prose et la fiction et l’impact économique absolument nul de toute publication de poésie me rendent indolent.
Je suis aussi d’une génération qui est aux premières loges pour assister au changement radical que connaît le rapport auteur / éditeur et les pratiques de diffusion / distribution du livre. Je n’ai aucun a priori sur ces sujets et, dans ce domaine au moins, aucune nostalgie d’un système qui a peut-être fait son temps. Là encore, il semble qu’il y ait matière à se documenter en regardant ce qui nous vient des USA.
Aujourd’hui mardi s’il ne tombe rien du ciel, sortie raquettes dans les neiges d’Apremont avec des amis. Comme d’habitude, ce sera la météo qui décidera.
Photo : la lune dans les frênes, vue de ma fenêtre. (photo © Christian Cottet-Emard)
02:23 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, écriture de soi, autobiographie, blog littéraire de christian cottet-emard, spleen, hiver, nuit, lumière, musique, sir william walton, symphonie concertante walton, variations sur un thème de paul hindemith, walton, hindemith, raquettes, apremont, ain, france, europe, édition, publication, livre, diffusion livre, distribution livre, lisbonne, portugal, promenade