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29 novembre 2020

Carnet / « Je te dis pas que c'est pas injuste, je te dis que ça soulage. »

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Photo : Théo

Écrire un roman n’est pas une mauvaise idée... Quand on n’a rien d’autre à faire.

 

Écrire un roman, c’est construire une machine qui ne sert à rien mais qui demande sans cesse des réglages.

 

Malgré tout leur intérêt, il faut bien reconnaître que les prestigieuses collections de littérature telles que la Pléiade et Poésie / Gallimard, où rêvent d’entrer les jeunes auteurs, sont des tombeaux.

 

Mes priorités lorsque j’arrive dans une ville pour y faire du tourisme : trouver la cave à cigares, la boutique vins et spiritueux, le bon restaurant et le lendemain, la librairie. 

 

Poètes, rendez-moi service : soyez heureux.

 

© Christian Cottet-Emard / Éditions  Orage-Lagune-Express.

 

10 mars 2020

Petites vacheries sur les poètes et le printemps des poètes.

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(Je sais, cela revient à tirer sur une ambulance. Je ne dis pas que ce n’est pas injuste, je dis que ça soulage.)

 

Les deux inconvénients du mois de mars sont le baroud d’honneur de l’hiver et le printemps des poètes. Les crocus prennent des gelées, le printemps prend des poètes.

 

Sale temps pour les rêveurs au printemps des poètes.

 

Ne te réjouis pas trop vite si on te dit que tu es poète. Pour la plupart des gens, c’est un reproche, au mieux affectueux, vaguement indulgent.

 

Le poète qui rap et slame c’est un peu comme le vieux minet qui s’habille dans la même boutique que les petits jeunes.

 

Ne tourne jamais le dos à un poète, tu pourrais prendre son pied au derrière.

 

Le printemps des poètes, c’est la saison des vers.

 

Le poète qui joue au loto est un sage.

 

Le printemps des poètes, cette usine à gaz qui lâche des pets de souris.

 

Le poète qui se dit poète est aussi douteux que le saint qui se dit saint.

 

Invité à un repas après le printemps des poètes, j’ai vidé la bouteille de rouge dont personne ne s’occupait. L’organisatrice m’a fait les gros yeux et je me suis senti un peu moins poète que les autres. Pourtant, les poètes que je connais ont plutôt une bonne descente.

 

Courage poète, casse-toi de ce printemps !

 

Poète, rappelle-toi Jim Harrison : « Une calamité des années 1960 était la lecture de poésie accompagnée de jazz. À cette époque où je multipliais des lectures publiques, il y avait souvent un ménestrel débile qui grattait sa guitare en même temps que je récitais mes poèmes. » Extrait de Un sacré gueuleton, éditions J’ai lu.

 

Et W.H. Auden : « Dame nature ? Tiens, c’est une idée, ça. Ne pourrait-on écrire un poème (légèrement désobligeant, peut-être) au sujet de cette Dame-là ? » Extrait de Quand j’écris je t’aime, éditions Points.