08 octobre 2016
Carnet / Du vrai luxe
Beaux jours d’octobre. Peu créatif en ce moment mais satisfait d’être capable de ne rien faire, de tout lâcher autant qu’il me plaira.
Conscient du luxe de pouvoir suspendre toute activité, tout contact, toute écriture, tout projet, au seul profit de la sensation immédiate (lumière, soleil, brise, miroitement des jours clairs).
J'ai certes beaucoup échoué mais au moins ai-je réussi cet art de m’absenter, de m’immobiliser. Voilà quelque chose que personne ne peut m’enlever et sur quoi personne n’a la moindre prise, comme si je devenais, un temps donné, une pierre tiède sous le ciel ou dans le clapotis d’un ruisseau.
Moi qui suis souvent si triste et pourtant bon vivant, disponible aux petits bonheurs, je me réjouis d'exceller en ce provisoire détachement, en cette capacité à prendre l’air et la lumière comme un arbre, à moins bouger que la statue de Diane qui dans ces moments-là ne peut m’atteindre de ses flèches.
00:40 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, prairie journal, christian cottet-emard, diane chasseresse, flèches, arc, blog littéraire de christian cottet-emard, statue, sculpture, octobre, instant, lumière, ciel, soleil, miroitement, jour, portugal
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