Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08 octobre 2016

Carnet / Du vrai luxe

Beaux jours d’octobre. Peu créatif en ce moment mais satisfait d’être capable de ne rien faire, de tout lâcher autant qu’il me plaira.

carnet,note,journal,autobiographie,écriture de soi,prairie journal,christian cottet-emard,diane chasseresse,flèches,arc,blog littéraire de christian cottet-emard,statue,sculpture,octobre,instant,lumière,ciel,soleil,miroitement,jour,portugal

Conscient du luxe de pouvoir suspendre toute activité, tout contact, toute écriture, tout projet, au seul profit de la sensation immédiate (lumière, soleil, brise, miroitement des jours clairs).

J'ai certes beaucoup échoué mais au moins ai-je réussi cet art de m’absenter, de m’immobiliser. Voilà quelque chose que personne ne peut m’enlever et sur quoi personne n’a la moindre prise, comme si je devenais, un temps donné, une pierre tiède sous le ciel ou dans le clapotis d’un ruisseau.

Moi qui suis souvent si triste et pourtant bon vivant, disponible aux petits bonheurs, je me réjouis d'exceller en ce provisoire détachement, en cette capacité à prendre l’air et la lumière comme un arbre, à moins bouger que la statue de Diane qui dans ces moments-là ne peut m’atteindre de ses flèches.

 

15 octobre 2012

Hep jeune homme !

récits des lisières,poésie,note,fragment,littérature,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard,peinture,jacki maréchal,art,galerie ex libris,oyonnax,ain,rhône-alpes,france,jeune homme,voix,octobre,automne,feuilles d'automne,vie,joie,terre,nice peopleDix heures d’un de ces matins d’octobre traverser au hasard d’un pas de joie les tourbillons de feuilles

La vie n’est que dans ce soleil et dans ce vent qui emporte cette voix

Hep jeune homme dit cette voix tu ne m’entends pas et s’il pouvait l’entendre cette voix dirait pourquoi es-tu venu sur Terre jeune homme

Si c’était son bon plaisir il répondrait je ne suis là que pour cet instant venu au nez et à la barbe de la solennelle éternité

J’avais rendez-vous avec ces dix heures blondes du matin d’octobre et je ne suis là que pour ces chants et danses de feuilles d’automne

Et la voix se le tiendrait pour dit

© Éditions Orage-Lagune-Express 2011. Droits réservés. Image : « Il y a toujours assez de sens » de Jacki Maréchal