30 juillet 2019
Carnet / Prisonnier du roman (2)
En donnant un petit coup de main à une amie propriétaire de chevaux pour planter des piquets de bois, je pensais aux premiers travaux que requiert le roman.
On délimite un espace géographique, temporel, et on attend ce qui va se passer à l’intérieur. Ce n’est que bien après qu’on écrit. Avant, il faut taper fort pour enfoncer les piquets, sinon, la clôture ne tient pas et la « scène » du roman disparaît dans la nature avec tout ce qu’elle devait contenir.
C’est ce qui me faisait affirmer dans un texte plus ancien que le roman, à l’inverse de la nouvelle réclamant spontanéité, rapidité et précision, demande un labeur rustique, une forme de boulot, de lourd turbin certes nécessaire mais qui n’est pas dans ma principale conception de l’écriture.
Le plus intéressant ne vient qu’après, lorsque l’auteur peut enfin apporter sa petite musique, celle qui donnera peut-être à son histoire mille fois racontée par d’autres la sensation d’une voix sinon unique, au moins particulière, comme celle gravée sur un vieux disque retrouvé dans un grenier de la toute relative éternité humaine.
Photo 2 : Musée du Fado à Lisbonne (photo Christian Cottet-Emard)
04:14 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prisonnier du roman, littérature, roman, blog littéraire de christian cottet-emard, fiction, barcelone, espagne, voyage, portrait, chantier romanesque, histoire, intrigue, rêverie, christian cottet-emard, femme au chapeau rouge, peinture, art de rue, carnet, note, journal, écriture, piquets de bois, chevaux, clôture, voix, vieux disque, grenier
06 mars 2014
Prochains concerts de Florence Grasset avec les Ensembles Ebalides et Polhymnia
Constanze CHMIEL, flûte à bec
Silvia DE MARIA,viole de gambe
Elena DONCEL, clavecin et direction
16:11 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, florence grasset, soprano, ensemble ebalides, ensemble polhymnia, musique, nantua, saint julien en genevois, genève, suisse, france, blog littéraire de christian cottet-emard, chant, instruments anciens, orgue historique, voix, clavecin, regard sur la femme au xviième siècle, vivaldi, vêpres pour la nativité de la vierge, ensemble baroque fratres, frank marcon
15 octobre 2012
Hep jeune homme !
Dix heures d’un de ces matins d’octobre traverser au hasard d’un pas de joie les tourbillons de feuilles
La vie n’est que dans ce soleil et dans ce vent qui emporte cette voix
Hep jeune homme dit cette voix tu ne m’entends pas et s’il pouvait l’entendre cette voix dirait pourquoi es-tu venu sur Terre jeune homme
Si c’était son bon plaisir il répondrait je ne suis là que pour cet instant venu au nez et à la barbe de la solennelle éternité
J’avais rendez-vous avec ces dix heures blondes du matin d’octobre et je ne suis là que pour ces chants et danses de feuilles d’automne
Et la voix se le tiendrait pour dit
© Éditions Orage-Lagune-Express 2011. Droits réservés. Image : « Il y a toujours assez de sens » de Jacki Maréchal
01:18 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : récits des lisières, poésie, note, fragment, littérature, christian cottet-emard, blog littéraire de christian cottet-emard, peinture, jacki maréchal, art, galerie ex libris, oyonnax, ain, rhône-alpes, france, jeune homme, voix, octobre, automne, feuilles d'automne, vie, joie, terre, il y a toujours assez de sens