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15 octobre 2012

Hep jeune homme !

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La vie n’est que dans ce soleil et dans ce vent qui emporte cette voix

Hep jeune homme dit cette voix tu ne m’entends pas et s’il pouvait l’entendre cette voix dirait pourquoi es-tu venu sur Terre jeune homme

Si c’était son bon plaisir il répondrait je ne suis là que pour cet instant venu au nez et à la barbe de la solennelle éternité

J’avais rendez-vous avec ces dix heures blondes du matin d’octobre et je ne suis là que pour ces chants et danses de feuilles d’automne

Et la voix se le tiendrait pour dit

© Éditions Orage-Lagune-Express 2011. Droits réservés. Image : « Il y a toujours assez de sens » de Jacki Maréchal

Commentaires

Il y a deux jours ma petite chatte est morte… 16 ans… Je suis resté à côté d’elle jusqu’à son dernier râle. C’était très triste de voir la solitude de cette bête qui accueillait encore quelques caresses peu de minutes avant, en me prévenant par de rares miaulements, en forme de râles, de sa mort imminente. Je suis allé la poser dans la nature, au bord d’un ruisseau. Elle sera bien là. Elle aura une belle vue. On a toujours peur du froid pour les morts. Mais finalement ce n’est pas très logique (Quand on a de la peine, la logique, ça nous dépasse un peu). Sur le chemin forestier, en la portant dans son panier, j’ai repensé à l’impermanence. Une notion très importante pour se donner les moyens de trouver de la sérénité. Ne pas perdre de vue l’impermanence de toutes choses, dont nos vies. La mort des autres nous fait souvent penser à la notre. Cette conscience met forcément de la juste distance, entre l’importance que l’on se porte, et la vie en générale qui continuera très bien sans nous.
En portant mon chat vers sa dernière demeure, je me suis dit que l’automne était finalement un bon moment pour mourir, puisse que l’automne est porteur d’une promesse de régénération. J’ai beaucoup pensé à un ami dont l’anniversaire de disparition est le 9 novembre. Un ami qui me manque profondément. C’est tellement rare un ami. Lorsque j’ai appris sa mort, j’étais dans une voiture, en covoiturage de retour de Paris. La moitié de mon corps s’est effondré, comme un immeuble en implosion, et depuis je ne sais pas si c’est revenu. C’était en automne. Cet ami soufflait toujours des paroles magiques à l’oreille de mon chat parce qu’il croyait à la réincarnation… Alors forcément, c’est triste.

Écrit par : jacki maréchal | 18 octobre 2012

Cet été, juste avant de partir en vacances, nous avons perdu notre petite Tigrette, un chaton abandonné autour de la maison que nous avions recueilli au début de l'année dernière. Vaccinée, stérilisée pour pouvoir sortir tranquille dans la nature, munie d'une puce d'identification, Tigrette a vécu intensément dix petits mois, entrant et sortant à sa guise jusqu'à ce soir d'été où nous l'avons retrouvée sur le chemin forestier tout près de la maison, l'arrière-train paralysé, sans doute tapée par une de ces bagnoles auxquelles la route ne suffit plus, souvent de gros 4X4 de beaufs (l'essence n'est pas encore assez chère). Nous avons appelé le vétérinaire en urgence et nous l'avons rejoint à sa clinique à dix heures du soir pour qu'il tente de la sauver. Il n'a pu que calmer sa douleur avec un pronostic très réservé. Finalement, Tigrette a semblé se reprendre un peu dans la nuit mais a succombé sur le matin. Nous avons été très secoués. De retour de vacances, nous avons recueilli un autre chaton à la SPA cette fois, une petite Linette au caractère semble-t-il plus prudent et au territoire un peu moins étendu que celui de l'intrépide Tigrette quant à elle née à la campagne contrairement à Linette trouvée dans la rue à Oyonnax et qui est restée une semaine à la SPA.
Ces chagrins peuvent paraître futiles à côté de l'état du monde et des sociétés humaines mais je pense quant à moi qu'ils nous rappellent l'inanité de toute croyance. Toutes les créatures, tous les êtres, y compris les humains bien sûr, sont jetés dans la vie sans le mode d'emploi. Pourquoi se préoccuper de la clef si nous ne sommes pas destinés à la recevoir ? Il nous reste au moins l'instant, c'est-à-dire seize ans ou dix mois comme nos petits félins ou une vie comme nous... Quant à la réincarnation, cela ne m'enthousiasme pas vraiment.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 19 octobre 2012

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