14 juillet 2014
Ebálides éclaire tout en finesse l’orfèvrerie musicale de Haendel
Allez, un petit jeu. Prenons les mots faste, majesté, prestance, et plaçons-les très vite en correspondance avec un immense compositeur : Haendel, évidemment nous vient à l’esprit.
Et nous voici tout de suite sous l’emprise automatique d’images de fontaines somptueuses et de feux d’artifices évidemment royaux ! Nous adorons. Mais parfois, tout cela brille tellement que nos sens, aussi bien l’ouïe que la vue — car la musique est aussi un art qui « se voit » — peuvent parfois s’émousser devant tant d’éclat.
C’est ici, pour réussir à stimuler de nouveau notre écoute, raviver et affiner notre curiosité et notre perception musicale, qu’intervient en toute subtilité Ebálides, le bel ensemble qui réunit autour de l’organiste et claveciniste Elena Doncel un groupe de musiciens issus des meilleures écoles européennes de musique ancienne.
Ce moment de grâce s'est produit à Nantua samedi 12 juillet dans l’abbatiale pavoisée d’inhabituelles lumières propices aux histoires (la musique raconte plus encore que les mots) partagées avec le public par Amandine Solano, violon, Constance Chmiel, flûte à bec et traverso, Pablo Garrido, violoncelle baroque, et Florence Grasset, chant, autour d'Elena Doncel.
La statue du compositeur s’est alors animée sous les voûtes pour nous envoyer son salut, à nous, mélomanes heureux de nous souvenir, grâce à Ebálides, que dans la profusion de ses grandes œuvres, Georg Friedrich Haendel était aussi un orfèvre de la forme brève.
Christian Cottet-Emard
18:49 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, concert, chant, orgue, haendel, florence grasset, soprano, ain, rhône-alpes, france, elena doncel, amandine solano, constance chmiel, pablo garrido, abbatiale saint michel, blog littéraire de christian cottet-emard, haïku, jacki maréchal, nantua
« La collusion entre le stade et le défilé militaire ne conduit qu’à la guerre » - Solko -
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11:18 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête nationale, défilé, stade, guerre, sport, blog littéraire de christian cottet-emard, politique, humeur, polémique, solko, esprit critique
13 juillet 2014
Carnet / De l'été pourri, des fêtes qui sonnent faux et d'un passereau qui s'en sort
Tout récemment lors d’une brève éclaircie, un passereau s’est cogné contre la fenêtre en voulant gober un insecte. Je suis sorti pour le retrouver probablement mort en bas des marches et j’ai fini par le localiser au milieu des herbes détrempées. J’ai vu ses yeux révulsés mais sa petite tête qui dodelinait faiblement m’a encouragé à l’envelopper dans un mouchoir en papier pour ne pas l’imprégner de mon odeur et à le déposer sur le bord de la fenêtre. Il est resté là sous cette couverture improvisée et, au bout d’un long moment, il s’est dressé sur ses pattes et s’est envolé dans les frênes. Je n’ai pas pu identifier son espèce. En tous cas, ce n’était pas un bouvreuil comme la dernière fois. J’ignore s’il s’en est sorti (son cœur n’a peut-être pas tenu le choc et il est peut-être allé mourir un peu plus loin) mais l’espoir est permis.
Photo : premiers brouillards d'automne ? Non. Début de soirée estivale devant ma maison vers 19h ces derniers jours ! Impressionnant non ?
Le jour suivant, un gros lièvre a tranquillement traversé la pelouse devant la baie vitrée pendant que je prenais mon petit déjeuner. J’ai aussi surpris le renard à deux reprises vers deux heures du matin pendant que je me tenais immobile dehors devant l’entrée de la maison. Un autre soir pluvieux, j’ai eu la surprise de repérer un ver luisant à quelques mètres de la porte d’entrée. J’ai cru qu’il s’agissait d’un reflet dans une goutte d’eau mais non, c’était bien un ver luisant qui maintenait allumé son minuscule lampion vert bleuté dans l’espoir têtu de vivre une idylle quelle que soit la météo.
Durant la semaine qui a précédé ce week-end j’ai retrouvé, dans la pénombre de ces jours qui devraient rayonner de lumière, les gestes de l’hiver. J’ai vidé les dernières cendres que j’avais oubliées dans la cheminée en pensant que la prochaine flambée serait pour un soir d’automne et, deux soirs de suite, j’ai allumé un feu tant les averses et le brouillard avaient enveloppé la maison d’une froide humidité. Il fait si mauvais que la chatte Linette a trouvé moyen de s'enrhumer à force de chasser dans les foins mouillés.
Ma seule (et maigre) consolation en ce ténébreux juillet est de voir (de loin) toutes les sinistres et minables kermesses organisées à grand renfort de banderoles et de sonorisations ineptes autour du vélo national emportées comme l’eau sale dans l’évier. Je ne vais pas me rendre sympathique en écrivant cela mais de toute façon, je n’ai jamais de ma vie écrit une ligne pour être bien vu (même quand j’étais payé pour « rendre hommage au dévouement des bénévoles » sans qui aucun bilan ne saurait être qualifié de « globalement positif » . Je ne vais pas commencer à cinquante-quatre ans !
19:22 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : été, été pourri, météo, prairie journal, carnet, note, écriture de soi, passereau, fête, kermesse, ballon, vélo, tour de france, pluie, brouillard, juillet, état d'âme, lièvre, renard, félin, blog littéraire de christian cottet-emard, ver luisant, lampion, idylle, goutte d'eau, évier, bilan, dévouement, bénévole, vie associative, association, automne, hiver, lumière, obscurité, ombre, ténèbres