08 février 2016
Les Quatre saisons par Radulovic : pourquoi tant de haine contre Vivaldi ?
Massacrer les Quatre saisons devient un sport à la mode pour beaucoup de musiciens. Tout mélomane qui se tient un peu au courant le constate régulièrement et cela fut encore le cas dimanche à la Folle journée de Nantes avec Nemanja Radulovic encore plus acharné que tous les autres dans ce qu’il faut nommer au sens propre une exécution.
Son interprétation prétentieuse et ridicule des Quatre saisons relevait de la mièvrerie grinçante confinant à la parodie et de la virtuosité sans âme signant la vulgarité. Il est de ces faiseurs qui se servent des œuvres au lieu de les servir.
Au début de ces saisons au cycle chamboulé, histoire d’imprimer sa petite marque, Radulovic et ses complices de l’ensemble Double sens pouvaient laisser croire qu’ils étaient las de devoir se coltiner une fois de plus cette musique un peu trop plébiscitée, ce qui fournissait à la rigueur une excuse à l’ennui qui s’abattit dès les premières mesures. Impression trompeuse !
Clins d'œil, sourires agaçants et autres très appuyées mimiques de connivence annonçaient qu’il se tramait quelque chose avant le prochain changement de tempo. Un mauvais coup ? Une farce ? Les deux mon général !
Radulovic n’allait pas laisser le mélomane partir ou changer de chaîne en se consolant d’un fataliste « il n’y a plus de saisons ! » car ce cabotin a plus d’une corde à son arc (son violon vibrant parfois des mêmes sons sans doute caractéristiques de sa signature, de son style... Voyons... De sa griffe, voilà le mot approprié).
Passons sur les grimaces, projections de chevelure (la mèche de Karajan à côté, c’était de la roupie de sansonnet) et autres cabrioles grotesques, un violoniste a bien le droit de faire sa gymnastique du moment qu’il joue le programme.
Mais le programme, rappelons-le, c’était les Quatre saisons de Vivaldi et pas la musique du film Psychose !
C C-E
01:46 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : musique, concert, folle journée de nantes, violon, violoniste, arte, nemanja radulovic, vivaldi, quatre saisons
06 février 2016
Lucide :
15:56 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0)
04 février 2016
Jeune mère de famille occidentale en proie au spleen à la fenêtre de son bureau
Elle voudrait que son mari sportif l’accompagne au théâtre et à l’opéra
Que son amant intello l’accompagne au sport
Que son jeune amant s’habille plus classe et soit plus attentionné
Que son vieil amant s’habille plus décontracté et soit moins sentimental
Que son amant classique soit un peu rock
Que son amant rock soit un peu classique
Que son amant qui apporte des fleurs pense aussi au vase
Que son amant qui lui offre un vase pense aussi aux fleurs
Que son amant physique soit plus cérébral
Que son amant cérébral soit plus physique
Que son ami soit moins amoureux
Que son amant soit plus amical
Elle voudrait un peu d’orient dans l’occident et de l’occident dans l’orient
Depuis la fenêtre de son bureau de jeune femme cultivée professionnelle performante bonne mère de famille et talentueuse amante elle voit le fleuve qui charrie des cadavres de princes charmants
© Éditions Orage-Lagune-Express 2015
Photo CC-E
03:31 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : estime-toi heureux©, poèmes, poésie narrative, portrait, blog littéraire de christian cottet-emard, éditions orage lagune express, droits réservés, christian cottet-emard, mère de famille, spleen, occident, bureau, fleuve, prince charmant, relations humaines, sentiments, frustrations, tristesse, désenchantement, contradictions insurmontables, chimères