27 novembre 2018
Écriture et musique
Dans les périodes de composition de mon recueil Poèmes du bois de chauffage et d'écriture de ces textes auxquels on ne peut à mon avis attribuer ni le label de la prose ni celui de la poésie et que je désigne par facilité comme des récits, j'ai tout particulièrement écouté les œuvres musicales suivantes :
Sir William Walton (1902-1983) Symphonie concertante (version 1927). Peter Donohoe (piano) et Paul Daniel à la direction de l'English Northern Philharmonia. Naxos.
Aaron Copland (1900-1990) Concerto pour clarinette et orchestre à cordes. Stanley Drucker (clarinette) et Leonard Bernstein à la direction du New York Philharmonic. Deutsche Grammophon.
Symphonie n°3. Leonard Bernstein à la direction du New York Philharmonic. Sony Classical.
Organ symphony (version 1924) Leonard Bernstein à la direction du New York Philharmonic et E. Power Biggs à l'orgue. Sony Classical.
Version réécrite sans orgue en 1928 sous le titre de Symphonie n°1. Marin Alsop à la direction du Bournemouth Symphony Orchestra. Naxos.
Short Symphony (n°2). Marin Alsop à la direction du Bournemouth Symphony Orchestra. Naxos.
Toru Takemitsu (1930-1996) Rain Tree (Arbre de pluie) pour trois percussionnistes.
And Then I Knew 'Twas Wind (Et puis je savais que c'était du vent) pour flûte, alto et harpe. Toronto New Music Ensemble. Naxos.
Sir Michael Tippett (1905-1998) Divertimento on Sellinger's Round. Christopher Hogwood à la direction du Kammerorchesterbasel. Arte Nova Classics.
Benjamin Britten (1913-1976) Sinfonietta. Christopher Hogwood à la direction du Kammerorchesterbasel. Arte Nova Classics.
Dimitri Chostakovitch (1906-1975) Symphonie n°5. Witold Rowicki à la direction de l'Orchestre Philharmonique de Varsovie.Deutsche Grammophon.
Concerto pour piano et orchestre à cordes n°1 Martha Argerich (piano), Guy Touvron (trompette) Jörg Faerber à la direction du Würtembergisches Kammerorchester Heilbronn. Deutsche Grammophon.
01:23 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christian cottet-emard, poèmes du bois de chauffage, et autres récits de l'homme invisible, éditions germes de barbarie, poésie, récits, blog littéraire de christian cottet-emard, sir william walton, aaron copland, toru takemitsu, sir michael tippett, benjamin britten, dimitri chostakovitch
01 décembre 2014
Carnet / Retour dans l’instant
Des cosmos, des brins de lavande, des boutons de roses et des pâquerettes devant la façade sud de la maison, des touffes de soucis dans le jardin et, mieux encore, quelques anémones pulsatilles sur le petit crêt calcaire au-dessus de chez moi. Un 30 novembre !
Peut-être devrais-je m’en inquiéter si j’étais un scientifique, mais je ne suis qu’un vieil ado qui se dit « après tout, c’est toujours ça de pris ! »
Dans la seconde qui suit la saisie de ces lignes, le Macbook affiche lundi 1er décembre. Un dernier cigare fumé dehors au milieu des nappes de brouillard nocturne qui transforment l’ampoule orange de l’éclairage public en un gros fruit confit de la même couleur que ceux qui m’ont été offerts par ma fille, sans oublier une splendide boîte de chocolats Voisin.
Ce week-end qui suivait mon anniversaire, table dressée avec la nappe des jours de fête, celle qu’on voit déjà sur les photos de mon baptême, ce qui me contente et m’étourdit un peu aussi.
En face de moi, sur un de ses fauteuils, la chatte Linette dort sous l’abat-jour encore éclairé. De temps en temps, elle dresse l’oreille parce qu’elle entend crépiter des écorces dans la cheminée et elle en profite pour m’observer quelques secondes du coin de l’œil. Je m’entraîne à prendre modèle sur elle qui vit dans l’instant.
Je n’y parviens pas tout à fait puisque je viens pour la première fois depuis un an de me redonner quelques modestes objectifs pour 2015. Un coup de chance de cet automne va m’y aider après cette éprouvante année 2014 qu’il m’a fallu vivre en pilote automatique pour réussir à maintenir un vol à peu près stationnaire, comme celui des buses variables en chasse dans le ciel de ma campagne. Pour cette raison, je rends grâce à cette anormale douceur automnale qu’on n’avait pas vue, paraît-il, depuis le milieu du 19ème siècle.
J’espère ne pas voir un flocon de neige même si je sais que cette saloperie va bien trouver le moyen de nous recouvrir quand même puisque l’hiver n’a pas commencé.
Une amie s’est procurée des ampoules de luminothérapie et m’a invité à voir ce que cela donne. Je vais m’y intéresser de près car je ressens un incessant et croissant besoin de lumière alors que nous nous trouvons dans les jours les plus courts de l’année. Être né dans les jours les plus courts, quelle idée ! Pas vraiment lumineuse en tous cas !
Un des objectifs : habiter de nouveau l’instant.
Photos : - Cosmos du 30 novembre.
- Linette ne dort que d'un œil.
- Ce que je voyais dimanche 30 novembre vers 17h depuis le salon en écoutant de la musique d'Aaron Copland. (Photos Christian Cottet-Emard)
11:18 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, prairie journal, blog littéraire de christian cottet-emard, pâquerette, rose, cosmos, souci, anémone pulsatille, calcaire, chat, chocolats voisin, fruits confits voisin, anniversaire, vieil ado, macbook, luminothérapie, instant, aaron copland, musique
06 février 2014
Carnet / Sale tête et rythmes détraqués
Nuit très courte ce mercredi 5 février (couché à 3h levé à 6h). Le feu n’a même pas eu le temps de s’éteindre et il m’a suffi de tisonner quelques braises pour le faire repartir avec une nouvelle bûche. Résultat, j’ai dû me recoucher à 7h30 pour ne pas vivre le restant de la journée en pilote automatique. Réaction en chaîne : petit déjeuner à 11h, pas faim à midi, sandwich thon-mayonnaise (en tube) et verre de muscadet à 15h (premier cigare) puis café au lait croissant à 16h (deuxième cigare). C’est ce qui s’appelle avoir les rythmes détraqués. Pour l’instant, la balance reste à 76 kg, un miracle... Aller-retours incessants entre l’ordinateur, la cafetière et la fenêtre. Dans le reflet de la vitre, je me trouve une sale tête.
Conjurer l'hiver
Entre giboulées et neige bien collante, juste eu le temps de rentrer quelques brouettes de bois. Au courrier, la revue Patchwork au sommaire de laquelle je figure avec un poème, L’Aile d’un oiseau sombre, grâce à l’amicale attention de son fondateur Anthony Dufraisse. Je reparlerai bientôt de cette revue aussi élégante et sobre dans sa présentation que dense et originale dans son contenu. Deuxième lecture d’un début de texte inédit de Jean-Jacques Nuel, auteur lui aussi présent dans Patchwork. Pour conjurer l’hiver, je relis le chapitre consacré au saule marsault (l’arbre aux chatons gris) dans mon Guide des arbres et arbustes d’Europe d’Archibald Quartier et de Pierrette Bauer-Bovet (éditions Delachaux et Niestlé).
Prairie Journal
Écoute de Prairie Journal d’Aaron Copland. Ma prairie à moi se limite aux trois mille mètres carrés de pré autour de la maison mais c’est assez pour se mettre au diapason de cette musique, surtout quand à la faveur d’une éclaircie subite je vois planer la buse variable. Vu aussi deux chevreuils traverser les pâturages derrière mon muret. Le temps d’attraper les jumelles, plus personne ! Je suis tenté d’intituler Prairie Journal l’ensemble récent de mes deux cents pages de carnets disséminées sur le papier et sur la toile.
Photo : autoportrait à la sale tête (5 février 2014)
01:15 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : carnet, journal, note, autoportrait, sale tête, christian cottet-emard, saule marsault, guide des arbres et arbustes d'europe, delachaux et niestlé, archibald quartier, pierrette bauer-bovet, revue patchwork, anthony dufraisse, littérature, poésie, cigare, jean-jacques nuel, prairie journal, aaron copland, ordinateur, cafetière, fenêtre, blog littéraire de christian cottet-emard, mélancolie, rythmes décalés