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25 décembre 2008

Joyeux Noël

IMG_5408.JPGC’est un soir obscur empli de silencieuse joie

Et plus ton pas bat le trottoir luisant de lune plus te revient cette histoire de toujours à laquelle tu voudrais croire même une seule nuitPICT0094.JPGPICT0092.JPG

Soulagé d’un ténébreux sommeil tu t’es levé par un matinet

Le monde était si vieux si jeune a-t-il recommencé dans une lente et douce flamme au fond d’une chapelle

Et à minuit fut un réveil glorieux de roses de Noël

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2008.

Photos : mes promenades d'hiver

21 décembre 2008

L’énigme de l’arrivée

arrivée.JPGSi tu devais partir je ne sais où sans tes livres dans un endroit absurde de la Terre ou du Ciel où plus rien ne serait habituel et familier

Si tu ne pouvais rien emporter de ce qui te donne un peu de poids en ce monde

S’il te fallait choisir vite et à jamais

Tu pourrais prendre le galet de rivière peint pour toi par ta fille à l’école maternelle

Le nœud d’épicéa jeté sur le talus par le bûcheron

La petite pomme de pin et celle du mélèze

Le marron d’Inde tout fripé mais qui luisait tant quand tu l’as ramassé

Le fruit fermé à double tour d’un arbre inconnu

Le bouton de pivoine séché

Ainsi à l'arrivée te resterait-il cela à contempler et qui te parlerait encore de l’étonnement d’avoir vécu

 

© Éditions Orage-Lagune-Express, 2008.

Note : le titre de ce texte est emprunté au peintre Giorgio de Chirico en référence à son tableau L'Énigme de l'arrivée et de l'après-midi. 1912.

17 novembre 2008

Salut la lune

À pas de loup

Je déambule
Sous la lanterne
Et te reluque
Ludiquement
Toi tu luis
Comme un Louis d’or
Pâle luciole
De l’infini
Et tu lambines
Dans l’air laiteux
Luminescent
Belle allumeuse
Des noctambules
Des vers luisants
Des noctuelles
guenot3.gif
Rêveur lunaire
Sous ta tutelle
J’ai des lubies
De funambule
L’âme lointaine
Comme un vélo
Vélo véloce
Qui virevolte
Et évolue
Par les étoiles
De lunaisons
En lunaisons
Au loin hulule
Une hulotte
Qui roule un œil
Qui en dit long
La nuit se lovent
Des somnambules
Qui dissimulent
Dans les lucarnes
De la grand-ville
Les lupercales
Crépusculaires

Que voit la lune
Les soirs où flânent
Les lunatiques
Qui hallucinent
En oubliant
L’aube nubile ?

(Écrit vers 1977 ou 1978, publié en 1979 dans mon premier recueil intitulé Demi-songes. À cette époque, je m’amusais à griffonner ce genre de bluettes en écoutant les gnossiennes d’Érik Satie dans la version pour moi indépassable du pianiste Aldo Ciccolini. Allez, ce n’était qu’une minute de nostalgie...)

Dessin de Frédéric Guénot
paru dans la revue Salmigondis n°9 en illustration d’un épisode de mon Grand variable où il est aussi question de la lune. On ne se refait pas...