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19 avril 2020

Dans un frêne la mer

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Quand la mer me manque et que je ne l’entends plus assez dans le coquillage de l’enfance 

 

je ferme les yeux sous un frêne qui déplie ses nouvelles feuilles dans la brise

 

J’écoute ployer et se frotter dans l’air ses hautes et souples branches

 

Je lève la tête j’ouvre les yeux et me voilà sous la grande voile bleue qui ondule dans l’écume

 

Vous voyez ce n’est pas compliqué

 

Extrait de Estime-toi heureux, © Éditions Orage-Lagune-Express

Images : photos prises hier après-midi chez moi avec mon petit appareil Lumix

 

 

04 mars 2019

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Commentaires (0) | Tags : marine, femme enceinte, mer, navire, voilier, voile, trois-mâts, navigation, sieste, cale, cordage, brise, bateau, blog littéraire de christian cottet-emard, estime-toi heureux, poésie narrative, christian cottet-emard, éditions orage lagune express, droits réservés, recueil, variante, poème, ventre, manœuvre

À la sortie du ventre de ma mère on n’a pas tardé à me faire comprendre que je serai à la manœuvre plus tôt que je ne pouvais le croire 

 

J’ai vite quitté la cale où la situation n’était pas nette pas claire et j’ai grimpé dans les cordages près des voiles qui faisaient une excellente cabane bien aérée

 

Pour tenter de faire bonne figure sur le pont je me suis coiffé d’une casquette de capitaine mais elle ne m’allait pas du tout et d’ailleurs elle s’est envolée à la première brise

 

Ce qui n’a pas empêché les voiles de se gonfler et de pousser le navire vers la ligne d’horizon aussi courbe qu’une femme enceinte en train de faire la sieste

 

Qu’importe

 

Puisque la ligne d’horizon n’est ni une ligne ni un horizon

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Photos Christian Cottet-Emard

 

Extrait de Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible

© Éditions Germes de barbarie 2018

 Plus d'informations sur le livre :

Éditions Germes de barbarie

Pour Oyonnax et sa région : en vente à la librairie Mille Feuilles, rue Anatole France, Oyonnax (Ain)

 

01 février 2016

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À la sortie du ventre de ma mère on n’a pas tardé à me faire comprendre que je serai à la manœuvre plus tôt que je ne pouvais le croire

J’ai vite quitté la cale où la situation n’était pas nette pas claire et j’ai grimpé dans les cordages près des voiles qui faisaient une excellente cabane bien aérée

Pour tenter de faire bonne figure sur le pont je me suis coiffé d’une casquette de capitaine mais elle ne m’allait pas du tout et d’ailleurs elle s’est envolée à la première brise

Ce qui n’a pas empêché les voiles de se gonfler et de pousser le navire vers la ligne d’horizon aussi courbe qu’une femme enceinte en train de faire la sieste

Qu’importe

Puisque la ligne d’horizon n’est ni une ligne ni un horizon

 

© Ed. Orage-Lagune-Express