27 mars 2016
Mon poème de Pâques
Ténèbres et lumière de Pâques
Qui sort de l’enfance et se découvre mortel adoucit sa tristesse dans les Pâques
Même l’Office des Ténèbres est doux à l’écolier qui n’a pas peur de son église parce qu’il sent qu’elle est une maison et un vaisseau à sa mesure comme à celle du monde
Maison où l’on est libre d’entrer ou de sortir
Vaisseau du port ou du grand large ou voile blanche à l’horizon
Quel voile noir a pu peser si lourd sur la Terre ce vendredi? se demande l’enfant inquiet en entrant dans la nuit épaisse
Et quelle est cette attente en ce samedi perplexe jour silencieux sans cloches ?
Les voici revenues ce dimanche dans les flocons dans les pétales ou dans la folle joie du fœhn
L’enfant anxieux s'éveille alors le cœur délivré parce qu’il entend parler autour de lui en leur concert d’une étrange et prodigieuse victoire sur la mort dont il a vu passer s’étendre et fuir l’ombre provisoire
© Éd. Orage-Lagune-Express 2016 pour cette version
Photo : carillon à Porto (photo CC-E)
00:58 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blog littéraire de christian cottet-emard, fête chrétienne, pâques, poème de pâques, culture chrétienne, occident, christian cottet-emard, poésie, hymne, éloge, office des ténèbres, église, vaisseau, maison, joie, fœhn, pétale, flocon, victoire, lumière, renouveau de l'occident, renaissance, espoir, attente, éditions orage lagune express, droits réservés
26 décembre 2014
Noël
Photos Christian Cottet-Emard, 2014, (sauf la dernière, évidemment !)
11:31 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, blog littéraire de christian cottet-emard, fête chrétienne, lisbonne, nuit de noël, christian cottet-emard, espoir
17 avril 2014
Carnet / En attendant « l’eléctrico »
Ces derniers jours j’entends le coucou derrière chez moi. Chaque année son appel provient du même secteur de la forêt mais bien malin qui saurait le débusquer dans l’immensité parme et vert tendre des sanguins et des jeunes pousses.
La brève vague de ces pastels printaniers sur les prairies et les bois charrie les mêmes sentiments de renouveau et de mélancolie.
Le printemps montagnard ne connaît pas l’insouciance du printemps maritime, il est comme quelqu’un de pressé qui ne veut pas qu’on l’aime trop longtemps ou comme quelqu’un qui aime tout le monde mais personne en particulier, il signale une fête quelque part sans forcément vous y convier. On entend souvent l’écho assourdi de cette fête lointaine et inaccessible dans la musique de Mahler et dans les poèmes de Rückert et d’Eichendorff. Ce n’est pas du tout la bonne période pour moi de lire cette poésie et d’écouter cette musique qui correspondent pourtant bien au style un peu romantique allemand de la nature où est plantée ma maison.
Mélancolie pour mélancolie, je préfère encore la saudade, moins oppressante, avec laquelle mon caractère est beaucoup plus en accord. Je suis à l’arrêt, lesté de la vieille valise de l'enfance, j’attends d’enjamber mes montagnes trop sévères pour monter dans l’inusable et lent eléctrico des collines de Lisbonne où, là-bas, les beaux jours prennent leur temps.
Photo : dans l'eléctrico à Lisbonne (photo © Ch. Cottet-Emard)
22:57 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eléctrico, lisbonne, portugal, tramway, attente, espoir, mélancolie, saudade, jura, montagne, bois, forêt, campagne, printemps, colline, coucou, oiseau, voyage, poésie, littérature, rückert, eichendorff, romantisme allemand, romantisme, musique, mahler