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23 février 2015

Info burn out

Communiqué

Les États-généraux du burn out ont lieu le 11 mars à l’initiative du Cercle Ramadier. C’est l’occasion de vous faire entendre, de porter vos doléances, de prendre la parole et d’avancer sur le chemin de la reconnaissance de l’épuisement comme maladie professionnelle. Pour amplifier la mobilisation, venez porter témoignage et dialoguer avec les responsables politiques et l’ensemble des organisations syndicales présentes (CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, SUD, SNALC, SNJ, UNSA…). Chaque intervenant disposera de 3 à 5 minutes pour expliquer son engagement, faire part de son expérience ou de son expertise. Ensuite, la parole est à la salle : venez la prendre !

INSCRIVEZ-VOUS : http://www.ramadier.fr/ETATS-GENERAUX-DU-BURN-OUT-MERCREDI-11-MARS-2015

LISTE DES INTERVENANTS DEJA INSCRITS

M. Jean-Claude DELGENES Directeur général de Technologia 
Docteur Michel DEBOUT Consultant sur les questions de risques psychosociaux et violences au travail,
Docteur Bernard MORAT Initiateur de la pétition sur le burn-out auprès de ses confrères,
Docteur Agnès MARTINEAU Médecin du Travail,
Mme. Martine KERYER Secrétaire nationale Conditions de Travail, Handicap, Santé au travail à la CFE CGC,
M. Dominique CORONA Secrétaire National UNSA en charge des IRP et de la Commission Santé
M. Vincent LANIER 1er Secrétaire Général du Syndicat National des Journalistes
M. Jean-Albert MOUGIN Vice-Président du Syndicat National SNACL
M. Daniel KELLER Grand Maître du Grand Orient De France (sous réserve),
M. Gilles DUBOSQ pour le Conseil National de la fédération française de 
l'Ordre Maçonnique Mixte et International Le DROIT HUMAIN

L’année dernière, plus de 300 personnes s’étaient réunies à l’Assemblée nationale pour débattre la question : « Faut-il reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle ? »et beaucoup n’avait pas pu assister à ce moment riche et engagé. Cette fois la salle permet d'accueillir plus de 500 personnes !

www.appel-burnout.fr : l’appel pour la reconnaissance du burn out réunit aujourd’hui près de 10 000 signatures :

www.appelmedecins-burnout.fr/ : un collectif de médecins du travail a lancé un appel semblable qui compte près de 1000 soutiens :

www.lejdd.fr/Economie/L-appel-des-deputes-pour-la-reconnaissance-du-burn-out-705116 : le 6 décembre 2014 dans le Journal du dimanche, une trentaine de députés lançaient à leur tour un appel pour la reconnaissance du burn out.

01 janvier 2015

À la santé des amis proches, lointains et « virtuels » ! Belle année 2015 !

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Chez moi, vers 2h cette nuit.

15 octobre 2014

Bienvenue chez les « sains »

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Les signes annonciateurs ne manquent pas et s’expriment souvent à travers de petites phrases en apparence anodines que chacun d’entre nous, lorsqu’il affiche, exprime ou revendique une singularité, se prend en pleine figure, le pire étant que cela vient souvent de personnes parfois assez proches. J’ai déjà moi-même essuyé ce genre de réflexion qui peuvent paraître sans gravité mais qui sont, je le répète, révélatrices d’une inquiétante évolution de notre société. 

En me voyant fumer mes cigares, une personne de ma connaissance m’a déclaré qu’en tant que contribuable, elle n’avait pas à payer pour les frais consécutifs aux soins qui me seraient prodigués si je me retrouvais atteint d’un cancer. En réponse, je lui ai demandé si elle estimait qu’en tant que contribuable, j’étais fondé à payer pour le sauvetage en hélicoptère de l’alpiniste scotché à une paroi rocheuse ou perdu sur un glacier, si j’étais fondé à payer pour la chirurgie en faveur du torero encorné (bien fait pour lui), si j’étais fondé à payer pour l’hospitalisation d’un auteur bobo parisien qui s’est cassé en s’amusant à sauter d’un toit à l’autre, si j’étais fondé à payer pour mon voisin qui s’est tondu un orteil au lieu de confier l'entretien de sa pelouse à un professionnel, etc, etc...  

En tous cas, sous forme d’une petite anticipation, voici quelques aspects du monde que je vois émerger et dans lequel il ne va pas faire très bon vivre à mon avis. 

Plutôt que de pondre un énième article théorique sur cette question, j’ai choisi de remettre en scène Effron Nuvem, l’anti-héros de mon roman Le Club des Pantouflards. Je l’avais tué à la fin de ce court roman mais on peut considérer qu’il existe quand même un petit doute sur sa mort. Admettons qu’il s’en soit sorti et qu’il continue désormais de vivre dans la société déjà pas drôle où je l’avais fait évoluer en 2006. Rien ne s’est amélioré depuis, bien au contraire. 

Bienvenue dans le monde merveilleux d’Effron Nuvem (Fiction, pour l'instant...)

Effron Nuvem alterne de brèves périodes de travail et de longs mois de chômage. Il est régulièrement sommé par Pôle emploi de produire des preuves de sa recherche active de travail. À l’époque où il avait affaire à l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi), celle-ci avait mandaté des officines privées pour contraindre Effron Nuvem à rendre compte de ces démarches à la fin de chaque semaine. Désormais, des contrôles impromptus sont effectués par des inspecteurs à son domicile, au cours desquels il doit pouvoir justifier sans délais de ses démarches. 

À l’occasion de ces contrôles inopinés, on s’assure qu’il n’a pas fumé dans son appartement, quitte à vérifier auprès des voisins s’ils n’ont pas senti une odeur de tabac ou aperçu des mégots dans les poubelles. Au vu de son physique grassouillet et peu musclé, on l’inscrit d’office à un stage d’initiation à la cuisine diététique. Si Effron Nuvem avait su, il n’aurait pas laissé traîner le paquet de chips qu’il a grignoté la veille en regardant la télé. Alerté par les chips, un inspecteur déniche une canette de bière remplie de mégots. Nuvem affirme qu’il a fumé lors d’une promenade en forêt et qu’il a rapporté les mégots dans cette canette pour ne pas les jeter par terre. L’inspecteur ne le croit pas mais ne peut pas établir la preuve qu’il a fumé à son domicile. Il se contente donc de lui signifier un rappel à la loi et une injonction de se faire aider pour arrêter de fumer. 

Estimant que Nuvem affiche une attitude négative et réprobatrice, l’inspecteur décide d’accentuer les contrôles. Il découvre qu’Effron Nuvem n’est pas en possession de documents désormais obligatoires en complément de ses attestations d’assurance. La loi oblige en effet désormais chaque citoyen à détenir au moins une licence du club sportif de son choix. Tout manquement à cette obligation de pratiquer un sport peut entraîner la suppression de l’assurance maladie et la radiation d’office des registres des mutuelles complémentaires. Fin du contrôle.

Dans son rapport, l’inspecteur préconisera pour Effron Nuvem un stage de remotivation à la recherche d’emploi, un stage d’initiation à la cuisine diététique, une remise à niveau dans une discipline sportive de son choix avec obligation de devenir licencié de l’association ou du club concernés. 

À titre facultatif en attendant les prochaines disposition légales, Effron Nuvem se verra proposer un accompagnement psychologique à l’arrêt de la cigarette, une adhésion gratuite d’un mois à un centre de remise en forme et l’attribution d’un vélo en location vente avec option d’achat pour des déplacements professionnels et des loisirs non polluants. Bien que ces dernières offres financées par la collectivité soient facultatives, il sera fortement conseillé à Effron Nuvem de les accepter pour témoigner de sa volonté positive d’intégration harmonieuse à la société et de son aspiration sincère et enthousiaste à la citoyenneté.

(À suivre... Hélas !)