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11 novembre 2016

Dans la presse :

Une bonne analyse de l'élection du nouveau président américain par Alexis Brézet du Figaro à lire ici.

 

01 mars 2016

Carnet / De l’individu et de la collectivité

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Un décalage de plus avec mon époque : je suis friand de littérature autobiographique. La vie et les états d’âme d’une personne m’intéressent beaucoup plus que son travail et son éventuel engagement dans la société. Même si l’autobiographie comporte de la complaisance, des accommodements avec la réalité, j’estime que la manière dont quelqu’un raconte sa vie renseigne sur sa personnalité unique et son regard particulier sur le monde. Comment cette personne considère-t-elle son environnement ? Quelle attitude adopte-t-elle dans la vie ? Comment s’organise-t-elle dans le chaos de l’existence, comment arrive-t-elle à trouver de l’agrément, de l’intérêt à la vie ? Comment se débrouille-t-elle dans l’organisation de la vie matérielle ? Quelles relations parvient-elle à nouer ? Quels sont ses rêves, ses espoirs, ses renoncements ? Comment tout cela peut-il être comparé à ma propre vie et quel enseignement puis-je en tirer ? Comment quelqu’un devient-il lui-même ?

Cette dernière question revêt pour moi une importance cruciale car c’est à mon avis le sens premier de notre passage terrestre s’il y en a un, non pas ce que nous pouvons faire mais ce que nous pouvons être : probablement des ombres furtives mais certaines d’entre elles pouvant être plus contrastées que d’autres.

Animé par ces préoccupations récurrentes, je me suis procuré les Carnets d’Henry James dont Folio classique vient de sortir une édition. J’ai choisi de commencer ma lecture de ce fort volume par les carnets II et VII qui relèvent plus de l’autobiographie que les autres dans lesquels Henry James ouvre plutôt une fenêtre sur son « atelier d’écrivain » .

Ravage de la mobilité géographique professionnelle contrainte : de plus en plus d’individus et de couples se retrouvent isolés dans la région où ils ont trouvé un emploi le plus souvent précaire, ce qui les obligera à bouger de nouveau sans avoir eu le temps de créer des liens amicaux durables. Résultat : des personnes en difficulté au moindre mauvais coup du sort, notamment un ennui de santé. Pas de famille proche pour apporter de l’aide, une aide souvent élémentaire qui consiste simplement à apporter soutien moral, matériel et réconfort à l’occasion d’une hospitalisation. Si la famille est à des centaines de kilomètres, détruite ou inexistante, c’est l’angoisse de la solitude malgré le travail des assistants sociaux.

Cette réflexion me vient après un rapide échange ces derniers jours avec une personne dans ce cas. Je suis particulièrement sensible à cette problématique de la mobilité géographique professionnelle non choisie et de l’absence de famille parce que j’ai moi-même la double chance de choisir de rester chez moi et d’avoir une famille unie et aidante. La famille, lorsqu’elle fonctionne normalement, est le dernier rempart, l’ultime refuge lorsque la société devient hostile. Je peux même personnellement témoigner que la famille peut être un vrai contre-pouvoir même si les soixante-huitards la considéraient comme le lieu central de l’oppression et de l’ordre établi.

Or, on constate aujourd’hui que cette détestation de la famille caractéristique de la pensée contestataire de 1968 trouve un prolongement et un écho inattendus dans l’esprit des forces les plus réactionnaires de la société, notamment le patronat qui a tout intérêt à disposer d’un réservoir de plus en plus grand d’individus isolés et coupés de leur racines, bien plus vulnérables et corvéables que des personnes bien ancrées dans un environnement social et humain solidaire et structuré.

Finalement, le célèbre « famille je vous hais » des révolutionnaires d’antan peut aujourd’hui être repris en choeur avec profit par les représentants les plus conservateurs du nouvel ordre établi qui avance, comble de l’ironie, sous les masques de la modernité et de la réforme (suivez mon regard du côté d’El Khomri, Macron et consorts).

Jusqu’à une époque encore toute récente, la famille était le ciment de la société alors qu’aujourd’hui, la société semble de plus en plus trouver son intérêt à la détruire. Cette aberration nous prouve qu’en certaines circonstances, non contente de ne plus protéger ses membres, la société peut tout à fait les mettre en danger.

L’illustration la plus radicale d’un tel phénomène a été fournie par la première guerre mondiale durant laquelle le premier ennemi des soldats n’était pas les soldats du camp adverse mais leur propre pays, ainsi qu’on a pu le constater lors des épisodes les plus absurdes et terrifiants de ce conflit qui a fait dire au brave Anatole France : « on croit mourir pour la patrie et on meurt pour les industriels » . En ces temps où l’on commémore Verdun, gardons bien à l’esprit cette clairvoyance.

 

 

23 février 2015

Info burn out

Communiqué

Les États-généraux du burn out ont lieu le 11 mars à l’initiative du Cercle Ramadier. C’est l’occasion de vous faire entendre, de porter vos doléances, de prendre la parole et d’avancer sur le chemin de la reconnaissance de l’épuisement comme maladie professionnelle. Pour amplifier la mobilisation, venez porter témoignage et dialoguer avec les responsables politiques et l’ensemble des organisations syndicales présentes (CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, SUD, SNALC, SNJ, UNSA…). Chaque intervenant disposera de 3 à 5 minutes pour expliquer son engagement, faire part de son expérience ou de son expertise. Ensuite, la parole est à la salle : venez la prendre !

INSCRIVEZ-VOUS : http://www.ramadier.fr/ETATS-GENERAUX-DU-BURN-OUT-MERCREDI-11-MARS-2015

LISTE DES INTERVENANTS DEJA INSCRITS

M. Jean-Claude DELGENES Directeur général de Technologia 
Docteur Michel DEBOUT Consultant sur les questions de risques psychosociaux et violences au travail,
Docteur Bernard MORAT Initiateur de la pétition sur le burn-out auprès de ses confrères,
Docteur Agnès MARTINEAU Médecin du Travail,
Mme. Martine KERYER Secrétaire nationale Conditions de Travail, Handicap, Santé au travail à la CFE CGC,
M. Dominique CORONA Secrétaire National UNSA en charge des IRP et de la Commission Santé
M. Vincent LANIER 1er Secrétaire Général du Syndicat National des Journalistes
M. Jean-Albert MOUGIN Vice-Président du Syndicat National SNACL
M. Daniel KELLER Grand Maître du Grand Orient De France (sous réserve),
M. Gilles DUBOSQ pour le Conseil National de la fédération française de 
l'Ordre Maçonnique Mixte et International Le DROIT HUMAIN

L’année dernière, plus de 300 personnes s’étaient réunies à l’Assemblée nationale pour débattre la question : « Faut-il reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle ? »et beaucoup n’avait pas pu assister à ce moment riche et engagé. Cette fois la salle permet d'accueillir plus de 500 personnes !

www.appel-burnout.fr : l’appel pour la reconnaissance du burn out réunit aujourd’hui près de 10 000 signatures :

www.appelmedecins-burnout.fr/ : un collectif de médecins du travail a lancé un appel semblable qui compte près de 1000 soutiens :

www.lejdd.fr/Economie/L-appel-des-deputes-pour-la-reconnaissance-du-burn-out-705116 : le 6 décembre 2014 dans le Journal du dimanche, une trentaine de députés lançaient à leur tour un appel pour la reconnaissance du burn out.