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17 février 2017

Dans la presse :

À lire dans Marianne : la réponse d'un policier.

11 septembre 2016

Carnet / Du 11 septembre 2001, des drones et de la guerre d’aujourd’hui

carnet,note,journal,prairie journal,écriture de soi,opinion,11 septembre 2001,guerre,drone,nouvelles du front,blog littéraire de christian cottet-emard,défense,sécurité,ennemiPourquoi inventons-nous de nouvelles armes ?

Pour réduire les pertes dans notre camp et pour augmenter l’efficacité contre l’ennemi. Cette évidence, rappelée lors d’un intéressant débat télévisé sur le thème des drones, permettait de relativiser les cris de vierges effarouchées de ceux qui affirment sans craindre le ridicule que ces machines rendent la guerre inhumaine, cet adjectif étant ici à considérer dans le sens de cruel.

Si la guerre est effectivement cruelle, elle ne peut être inhumaine puisqu’elle est hélas toujours menée par des humains, qu’ils opèrent sur le champ de bataille en contact direct avec l’ennemi ou à des milliers de kilomètres de leurs cibles. Dans cette seconde option, pour qui dispose de l’armement requis, le but est bien de minimiser les pertes et d’augmenter l’efficacité, ce qui constitue l’évolution prévisible de la doctrine militaire des puissances occidentales.

Un général qui intervenait dans ce débat a fort opportunément précisé les raisons de cette évolution principalement liée à la baisse des effectifs (il n’est aujourd’hui heureusement plus question d’engager des millions de soldats comme dans les anciens conflits) et à un assez récent rapport à la guerre des démocraties modernes : les opinions publiques des pays occidentaux riches et développés considérant à juste titre la mort au combat d’un soldat, même d’un soldat professionnel, comme un drame national, l’armée est obligée de se doter de technologies pour s’adapter à cette nouvelle donne.

Qui pourrait se plaindre de cette évolution caractéristique des sociétés occidentales, notamment de la part de commandements militaires jadis peu soucieux des hécatombes dans leurs propres rangs lors des précédents conflits ?

Le temps n’est pas si loin où, dans nos démocraties pourtant évoluées, la société civile considérait qu’il était normal de mourir au combat, qu’un jeune homme sous les drapeaux n’appartenait plus à sa famille mais à l’armée et qu’il n’était donc même plus question pour lui de vie privée.

En attendant que la guerre soit bannie du fonctionnement humain, si l’on peut toujours rêver que cela puisse advenir avant la disparition de l’humanité, l’Occident n’a pas d’autres choix, dans le contexte international de ce début de 21ème siècle, que de prendre une avance rapide et permanente dans le développement de cette nouvelle génération d’armes dont on peut espérer que la capacité offensive apporte un prolongement et un complément à la doctrine de la dissuasion nucléaire. Celle-ci a fait ses preuves durant la deuxième moitié du 20ème siècle mais elle n’est adaptée que face à un ennemi qui pense comme nous.

Or nous sommes désormais en présence d’un ennemi aux critères et aux raisonnements radicalement différents des nôtres face auquel la supériorité technologique affichée par les drones et autres systèmes d’intervention ponctuelle et ciblée est aussi décisive que la force massive de dissuasion.

 

Chaque 11 septembre, me revient en mémoire la réaction glaçante d’une vieille copine (qui ne l’est plus, du reste) rencontrée dans un magasin pendant l’annonce de la catastrophe en boucle dans les médias. J’avais appris la nouvelle à la fin de ma journée de travail, en remontant des archives où j’étais complètement isolé de l’extérieur. J’étais inquiet. Un de mes cauchemars récurrents, le déclenchement de la troisième guerre mondiale, revenait me hanter.

Là-dessus je rencontre cette fille, style vaguement flower-power, peace and love, qui écrit des poèmes, à qui je fais part de ma stupeur et qui me répond d’un air badin et avec un mauvais petit sourire par une phrase que je ne citerai pas tant elle était totalement dénuée de la moindre compassion pour les victimes de cet acte barbare mais représentative de l’anti-américanisme le plus ridiculement primaire.

J’y repense chaque 11 septembre, date si sinistre pour nos amis américains et pour l’ensemble de l’Occident qu’en 2004, le jour envisagé de mon mariage étant le 11 septembre, j’ai préféré le programmer le 4.

 

 

25 novembre 2015

Carnet / Sans commentaire

carnet,note,journal,blog littéraire de christian cottet-emard,actualité,presse,édition,mode de vie,autobiographie,prairie journal,écriture de soi,solitude,isolement,sécurité,insécurité,indépendance,individu,individualité,esprit critique,sans commentairePas envie de commenter l’actualité, de rajouter mon insignifiant grain de sel à tout ce que j’ai lu et entendu dans les médias et sur les réseaux sociaux à propos du malheur du 13 novembre.

J’avais commencé à me laisser embarquer dans une discussion à propos de sécurité (un sujet sur lequel je suis chatouilleux) sur Facebook avec un de ces types comme j’en connais des dizaines, typiques de ces deux générations qui, dans leur pensée et dans leurs analyses, ont bloqué leur compteur à la guerre d’Algérie pour les plus vieux et aux années soixante-dix pour les plus jeunes. Cela s’est terminé par un blocage mutuel et c’est très bien ainsi.

Je me pose quand même la question de savoir pourquoi je retrouve fréquemment ce profil socio-politique dans nombre de mes contacts, connaissances et relations personnelles alors que j’ai déjà bien fait le ménage. Sans doute un vieux malentendu qui durait depuis le début de mon adolescence, un malentendu probablement entretenu par mes activités littéraires et mon mode de vie considéré comme folklorique ou marginal.

Les rares personnes qui me connaissent encore bien savent et ont toujours su que je ne suis pas recyclable en politique parce que sur bien des points je suis un homme de gauche mais qu’en matière de sécurité, je suis un homme de droite, ce qui se solde inévitablement par un isolement définitif.

J’ai souvent cru que je payais cher cette attitude à laquelle je n’ai jamais dérogé. Cher ? Pas tant que cela en vérité. Qu’ai-je perdu ? Des occasions professionnelles de rebondir après ma sortie de la presse ? Ennuyeux financièrement mais négligeable sur le plan de l’épanouissement personnel. Quelques opportunités de publier dans des maisons d’édition dont j’apprécie le catalogue ? Compte tenu des récentes évolutions techniques dans ce domaine, j’aurais des résultats au moins égaux ou supérieurs si je prenais pour de bon la décision de m’autoéditer.

Les post-soixante-huitards, les quinquas-anciens-punks, les ravis du New Age, les bobos trentenaires et quadragénaires bien pensants, je ne pense pas comme eux, ne rêve pas comme eux, n’espère pas comme eux, ne vis pas comme eux.

C’est aussi pour cela que je n’ai pas envie de commenter ce qui vient d’arriver et qui était annoncé depuis les années quatre-vingt-dix puis « officiellement » confirmé le 11 septembre 2001.