29 septembre 2017
Septième poème du bois de chauffage
Ces temps la nature s’active elle brasse elle fait ce qu’elle a à faire
Tout craque tout grince tout plie la nuit remue comme disait le poète aux lunettes noires
Les frênes se frottent les uns aux autres et le vent fait tomber leurs branches mortes je n’ai plus qu’à me baisser
On dirait que le vent est un travailleur énergique et motivé pour le petit bois
Ça tombe bien pas moi
Extrait de Poèmes du bois de chauffage, © Éditions Orage-Lagune-Express, 2017.
00:15 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bois de chauffage, forêt, campagne, jura, bois, ramures, frêne, brouette, poème, blog littéraire de christian cottet-emard, poèmes du bois de chauffage, estime-toi heureux, éditions orage lagune express, littérature, christian cottet-emard, septième poème du bois de chauffage, haut-jura, saison, automne, hiver, vent, textes sous copyright, droits réservés, notaire, poésie
26 septembre 2017
Carnet / De Clérambault à Borges, un samedi à Genève
Samedi après-midi, j’étais à Genève pour écouter Florence Grasset chanter des motets de Nicolas Clérambault, notamment son Miserere, avec l’Ensemble Polhymnia sous la direction de Franck Marcon à la Chapelle des Rois au célèbre cimetière de Plainpalais.
Avant ce somptueux moment donné par des interprètes qui offrent à cette musique une présence, une puissance et une clarté qui se jouent des siècles, j’ai profité de la journée de découverte de ce cimetière datant de 1482 situé dans un vaste parc en pleine ville.
Avec les parents de Florence qui m’ont gentiment véhiculé à Genève (Bernard Grasset, le père de Florence, est l’auteur de la couverture de mon livre Prairie journal), j’ai flâné par les miroitements et les ombres des grands arbres exotiques dans le dédale des sépultures aux styles souvent en rapport avec la personnalité des défunts les plus connus, le chef d’orchestre Ernest Ansermet, le compositeur Alberto Ginastera, l’écrivaine Grisélidis Réal, l’écrivain Jorge Luis Borges et bien d’autres.
En ce moment, le hasard me ramène souvent à Borges qui n’est pas toujours pour moi un écrivain facile d’accès mais à qui je trouve une particularité qu’il partage cependant avec quelques autres : je pense que Borges est de ces auteurs qui pourraient être aussi des personnages de roman. Dans sa maturité et son grand âge, il a donné des entretiens en français au cours desquels il évoque de son bel accent argentin les méandres de son œuvre avec une simplicité, une concision, une élégance et surtout un fascinant détachement. Sa tombe est toute simple, recouverte de verdure et surmontée d’une petite stèle sans prétention. Tout autour, la pelouse a disparu sous les pas des nombreux visiteurs qu’elle reçoit.
Juste avant le concert qui avait lieu en cette fin d’après-midi à la douceur estivale mais déjà nimbée des demi-teintes et parfums d’automne, un excellent buffet où l’on servait des verres de ce Chasselas dont je suis si friand était dressé sous les arbres du cimetière. Ce qui frappe en ce lieu pourtant de dernières demeures, c’est qu’on y pense plus à la vie qu’à la mort.
Pour le dîner d’après concert, une table nous attendait par chance dans les lumières et la joyeuse effervescence du Remor où je suis revenu au Chasselas puisque je ne conduisais pas.
Après quelques pas en sortant, la clarté laiteuse d’une vitrine qui devait être celle d’une galerie d’art m’a attiré devant la reproduction d’une tête posée par terre au milieu d’un vaste espace, une tête qui ne m’était pas inconnue : Borges, encore lui ! Est-ce le signe qu’un de ses livres a quelque chose de particulier à me dire en ce moment ? Je ne manquerai pas d’aller vérifier dans le fouillis qui me sert de bibliothèque.
03:36 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clérambault, florence grasset soprano, ensemble vocal feminin polhymnia, franck marcon, genève, suisse, cimetière de plainpalais, chapelle des rois, christian cottet-emard, musique, littérature, blog littéraire de christian cottet-emard, ernest ansermet, alberto ginastera, grisélidis réal, jorge luis borges, remor, glacier tee-room remor, chasselas
24 septembre 2017
Dans la presse : « La réalité, ce n'est pas l'islamophobie mais l'occidentophobie »
L'intégralité de l'article ici
« La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c'est l'occidentophobie (qu'il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n'était dissonant): la haine de l'Occident. Il est probable qu'à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup - quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté. »
- Chantal Delsol -
Source : Le Figaro.fr, mercredi 6 septembre 2017
16:21 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0)