22 septembre 2015
La vie au bord
Tu es l’homme des bords des seuils des lisières des berges des rives c’est là que tu vis
Lorsque tu ouvres ta fenêtre le matin sur le paysage tu as vécu l’essentiel de ta journée
Ta place en ce monde est là au bord jamais vraiment à l’intérieur
Porto, juin 2015
Tu es arrivé sur Terre comme à l’opéra
Tu t’es installé pour assister à la représentation et pour écouter la musique le livret n’a pas beaucoup d’importance tu peux te dispenser de le comprendre il est souvent aussi mauvais que la musique est belle
Cette posture n’est ni triste ni affligeante c’est juste la place qui t’es destinée
Tu comprends que cela soit parfois pénible et décourageant pour les autres que cela les dissuade de te connaître plus pour la plupart d’entre eux le bord est inhabitable
Même pour toi ce n’est pas toujours confortable mais c’est là que tu parviens à te tenir à peu près en équilibre à peu près à l’abri de l’enchantement
© Ed. Orage-Lagune-Express
01:41 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fado, estime-toi heureux, récits des lisières, bord, rive, berge, rivage, fenêtre, quai, porto, portugal, christian cottet-emard, blog littéraire de christian cottet-emard ©, estime-toi heureux©, poème, récit poème, journal, poème narratif, poème autobiographique
17 septembre 2015
Journées du patrimoine 2015 : concert orgue et chorale à Nantua (Ain)
Communiqué
Le dimanche 20 septembre 2015 à 16h30 aura lieu en l’abbatiale Saint-Michel de Nantua un concert orgue et chorale gratuit organisé par l’Association des Amis de l’Orgue de Nantua à l’occasion des Journées du Patrimoine 2015. La chorale L’Intemporelle de Nantua-Oyonnax sera dirigée par Cathia Lardeau et proposera un programme varié allant de Palestrina à la musique traditionnelle et au negro spiritual. Deux élèves de la classe de chant de l’Ecole Art et Musique du Haut-Bugey interpréteront avec leur professeur Cathia Lardeau un extrait du Magnificat de JS Bach.
Véronique Rougier et Anne-Noëlle Perret interpréteront des œuvres de Boëly, Dandrieu et Lefébure-Wély qui mettront en valeur la palette sonore exceptionnelle de l’orgue de Nicolas-Antoine Lété classé monument historique. Véronique Rougier est professeur d’orgue au Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Oyonnax et titulaire de l’orgue de Nantua. Anne-Noëlle Perret, professeur de musique au collège de Nantua accompagne régulièrement les offices à l’abbatiale Saint-Michel. Michel Jacquiot, organiste suppléant à Nantua présentera le concert qui se prolongera par la visite de l’orgue à 17h30.
La restauration de l’orgue a été retardée mais elle commencera courant de l’automne 2015 donc ce concert est bien le dernier avant la restauration. Profitez de cette occasion pour écouter ce bel instrument qui restera muet pendant de longs mois.
23:53 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestrina, boëly, lefébure-wély, liturgie orthodoxe, chants traditionnels, negro spirituals, concert, nantua, ain, rhône-alpes, france, haut-bugey, nantua pays du haut-bugey, amis de l'orgue de nantua, paroisse saint michel de nantua, orgue historique de nantua, orgue lété, nicolas antoine lété, journées du patrimoine 2015, musique, abbatiale saint michel de nantua, anne-noëlle perret organiste, véronique rougier organiste titulaire de l'orgue de nantua, cathia lardeau chorale l'intemporelle nantua oyonnax, blog littéraire de christian cottet-emard, annonces concerts, christian cottet-emard, restauration de l'orgue de nantua
16 septembre 2015
Carnet / En écoutant le vent nocturne dans les frênes
Le grand vent doux secoue les frênes dans la nuit sans lune. Dérangée par les volets qui tremblent, la chatte Linette dresse l’oreille dans son fauteuil.
Ces derniers jours, comme chaque année à la fin de l'été, un bouvreuil vient régulièrement se percher sur le vieux banc de bois et reste ainsi immobile comme s'il attendait quelque chose. Sans doute se gave-t-il tout simplement des baies rouges du sorbier des oiseleurs, juste au-dessus de lui, en prévision des frimas.
Ces temps, j’écoute surtout Francis Poulenc, notamment les concertos pour piano, Aubade, le concerto pour orgue, cordes et timbales, le concerto pour clavecin et le Gloria. Je reviens très souvent à ce Gloria écrit l’année de ma naissance, 1959, quatre ans avant la mort de Poulenc.
Après pas mal de lectures décevantes, notamment Expo 58 de Jonathan Coe, un roman laborieux comme on en produit aujourd’hui à l’échelle industrielle, je retrouve le plaisir de lire avec Autre chose de Thomas Vinau (éditions Les carnets du Dessert de Lune) et des nouvelles de Tchékhov, en particulier Les Groseilliers qu’on peut aussi trouver en Folio 2€. Je commencerai bientôt Les mille et une gaffes de l’ange gardien Ariel Auvinen d’Arto Paasilinna (Folio). Cette année comme les autres, aucun livre de la rentrée littéraire d’automne malgré le matraquage de la presse littéraire en kiosque et surtout pas les nouveautés françaises défendues par Le Monde et Télérama qui nous servent la soupe, je dirais même un brouet dont le pire ingrédient est Christine Angot.
L’incroyable suffisance de Télérama : « Comme chaque année, nous avons choisi, parmi les nouveautés de l’automne, les romans les plus réussis... » Ils auraient au moins pu écrire « les romans que nous estimons les plus réussis ! » Quant à Angot en tête de leur sélection, elle n'a pas de style, je trouve qu’elle écrit avec les pieds. C'est aussi ce que déplore Nicolas Ungemuth du Figaro, l’un des rares critiques rétif à ce remède contre la littérature. Il ne s'en prend d'ailleurs pas à la personne mais à l'engouement médiatique pour ce néant (tout à fait révélateur à mon avis de l'état famélique dans lequel se trouve aujourd'hui la littérature française de grande diffusion). Il n'y a que le débonnaire François Busnel de La Grande librairie pour avoir la patience de rester professionnel face à cette caractérielle qui passe son temps à reprendre ses interlocuteurs à seule fin de leur démontrer qu'ils ne comprennent vraiment rien à ses radotages amphigouriques.
J'ai lu deux livres d'Angot : un paru chez Mille et une nuits il y a longtemps, acheté chez un soldeur (je ne me rappelle plus du titre et du contenu) et un plus récent en poche Folio où il est question d'une tranche de jambon utilisée comme accessoire sexuel. Le seul souvenir que je garde de ces lectures est le charabia (pardon le style) d'Angot, le même qu'elle utilise dans les interviews exaspérées qu'elle donne. Pathétique.
J’attends maintenant mon prochain départ pour Barcelone. Les billets d’avion et l’hôtel sont réservés. Bientôt la douceur de la promenade dans une grande ville du sud et le repos de ne rien comprendre à la langue qui se parle autour de moi ! À moi la Rambla, les cigares, la Sagrada Familia, la façade maritime et les coupes de Cava, panoplie du parfait touriste !
02:49 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, prairie journal, écriture de soi, blog littéraire de christian cottet-emard, livre, musique, littérature, thomas vinau, anton tchékhov, christine angot, arto paasilinna, le monde, télérama, presse littéraire, figaro, nicolas ungemuth, christian cottet-emard, françois busnel, la grande librairie, critique littéraire, rentrée littéraire, barcelone, tourisme, voyage, rambla, sagrada familia, cava, cigare, espagne, banc, bouvreuil