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07 octobre 2015

Carnet / Du rythme intime

L’automne à ma fenêtre. Roses tardives, derniers cosmos.

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Quelques jours avant, le rythme, les foules et les courants d’air des grandes avenues de Barcelone, son métro noir et moite, ses façades théâtrales, son passé austère, son futur clinquant et son présent fébrile, ses marchés en vitraux, ses palabres, ses nuits courtes, ses réveils agités, ses déjeuners sur le pouce. 

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Maintenant, retour aux heures lentes où l’on entend tomber les feuilles et craquer les arbres.

Les manuscrits à relire sans cesse, les projets à adapter après les avoir négligés, faire l’effort de s’imposer un peu, négocier juste ce qu’il faut. Relancer une ou deux personnes intéressées. Pas envie. On sait où me joindre. Ce qui doit arriver de bien doit arriver facilement ou ne pas arriver. Laisser venir, se tenir à distance sans rompre le fil mais sans se laisser entraîner par la vitesse des autres. 

L’automne et l’hiver à ma porte mais de petites provisions de printemps et d’été dans mon esprit pour que le ciel reste ouvert.

06 octobre 2015

Ma nouvelle rubrique (après Le Mot qui m'énerve) : La Traduction du jour

La langue française est systématiquement utilisée par la publicité, par la communication politique et institutionnelle et par le monde du travail pour exprimer le contraire de la réalité. Au gré de ma mauvaise humeur et de mon esprit négatif assumés, je donnerai de temps à autres quelques traductions de cette langue à l'envers qu'il faut désormais savoir traduire, même si nous ne voulons pas la parler.

La traduction d'aujourd'hui :

DRH : délibérément rétif à l'humain.

À bientôt pour une prochaine traduction et n'hésitez pas à contribuer au dictionnaire par vos traductions personnelles !

05 octobre 2015

Carnet / D’une étrange manie

Retour d’une semaine à Barcelone. Mon poids au début du séjour, 81 kg, mon poids au retour, 80 kg malgré les kilomètres de marche dans cette ville gigantesque et les repas de poissons grillés.

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J’ai même réussi à avaler quelques coquillages, moi qui n’en mange jamais. Pour un tel résultat, pas la peine de s’obstiner avec ces machins à la consistance caoutchouteuse qui font crouips crouips quand ont les croque.

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En plus, je n’ai pas grignoté un seul carré de chocolat de tout le séjour. Et toujours cette sensation bizarre des trajets en avion qui permettent de remonter la Rambla le matin et de flâner dans la campagne jurassienne l’après-midi. Voyager est une étrange manie.

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À la fin du vol pour Barcelone, une forte odeur de brûlé s’est répandue dans l’appareil. À l’avant, le personnel de bord regardait quelque chose à travers un hublot. Un homme de l’équipage est sorti de la cabine de pilotage pour jeter un coup d’œil dans la même direction et le visage d’un membre du personnel exprimait une réelle inquiétude. À l’atterrissage, plusieurs camions de pompier, des autos avec gyrophares et une ambulance se sont positionnés à côté de l’avion. Impossible de savoir ce qui s’est passé. 

J’en conclus qu’il est inutile de se priver de plats en sauce et de chocolat.