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26 octobre 2013

Actualité de Jacki Maréchal

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21 octobre 2013

Jean-Jacques Dalmais expose au centre culturel Aragon d'Oyonnax

Réflexions faites, ainsi s'intitule l'exposition qui réunira du 22 octobre au 23 novembre des œuvres de l'artiste plasticien Jean-Jacques Dalmais, salle Gustave Miklos, au troisième étage du centre culturel Louis Aragon d'Oyonnax. Lors du vernissage mercredi à partir de 18h, le film de Bastien Ferré, Un monde sous la main, concernant l'artiste, sera projeté en avant-première. L'exposition sera ouverte le dimanche 3 novembre. Pendant les vacances, elle est fermée le mercredi matin.

Je saisis cette occasion pour remettre en ligne le texte que j'avais écrit à propos d'une sculpture de Jean-Jacques Dalmais, sa très belle Vénus archaïque, texte qu'on trouve aussi sur son site personnel :

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Premier parti, dernier revenu, le frêne garde toujours un oeil sur sa fleur, même lorsqu'il court sous la neige.

Jean-Jacques Dalmais logea au coeur de ses fibres la Vénus errante qu'il élut archaïque.

Pour toute parure, flammes, pigments, cire et lumière rendirent au bois les teintes de la fleur.

De ces retrouvailles, naquirent l'icone et l'icône puis, dans la foulée, leurs espiègles portées de joueurs, les totems qui habitent le chêne et, parfois, celui des anciennes poutres de l'atelier.

Leur lisière est un visage en attente de notre oubli car l'oeil dont le sculpteur peut soulever la paupière d'aubier ne cille qu'en lui même.

Son bref destin d'astre sylvestre s'accomplira dans le sommeil des images qui réveillent la vision, celle qui bondit toujours dans l'amicale multitude d'immémoriales futaies.

© Éditions Orage-Lagune-Express et Christian Cottet-Emard

Sculpture : Vénus archaïque (200 cm).
http://www.dalmais.net/

 

Carnet du difficile retour : au secours, Fernando !

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Chaque jour, je me heurte à des détails piteux qui révèlent crûment l’atmosphère confinée de ces provinces et de ces bourgades : les routes balisées de rubans de plastique aux couleurs d’une course de vélo pendouillant des semaines après l’épreuve, les rues et les vitrines au garde à vous dans l’uniforme bicolore des tapeurs de ballon, les panneaux commémoratifs, informatifs et autres potences électroniques proliférant dans une hystérie d’affichage inversement proportionnelle à la vérité et à la qualité du discours et qui, en prime, défigure et confisque l’espace public.

Partout la communication qui remplace l’information, « la com » comme ils disent, avec ses valets payés pour énumérer sur une grotesque panoplie de drapeaux et de fanions accrochés à tous les carrefours et giratoires les qualités qu’une ville  proche de chez moi n’a précisément pas...
J’en deviendrais presque nostalgique de la bonne vieille langue de bois qui vise à la rétention d’information face à celle qui lui succède aujourd’hui et qui tend non plus à retenir cette information mais au contraire à la déverser pour y ensevelir ses destinataires.

À qui éprouve un malaise diffus devant ce déballage sans trop savoir l’analyser ou en avoir le temps, un conseil : lire de la poésie, le seul antidote au lent poison de la fausse parole qui s’élabore, s’écrit, s’imprime et s’affiche sur d’onéreux supports agrémentés d’images léchées au frais du contribuable. Je ne dis pas que cela peut conduire au Grand Soir mais au moins réconforter celles et ceux qui veulent encore garder les yeux ouverts.

Au secours, Fernando !