Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31 octobre 2015

Carnet / D’un inconvénient de la mémoire

carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,pipistrelle,chauve-souris,vespertilion,règne animal,échec,chat,blog littéraire de christian cottet-emard,mémoire,déprime,vie quotidienne,christian cottet-emard,campagne,maison,volet boisDeux pipistrelles ont élu domicile derrière un des volets de la maison. Bien calées entre le mur et le bois, elles sortent chasser aux deux crépuscules du soir et du matin et passent le reste de la journée et de la nuit à dormir. De temps en temps, elles étirent leurs ailes et changent de position. 

La chatte Linette les a évidemment repérées mais elles se sont positionnées suffisamment en hauteur pour être inaccessibles. Tous les jours, Linette étudie le problème sans succès parce qu’elle ne se souvient pas de son échec de la veille, alors elle passe à autre chose et se rabat vers des buts à sa portée. Du coup, les deux vespertilions vivent tranquilles et Linette ne déprime pas pour si peu.

carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,pipistrelle,chauve-souris,vespertilion,règne animal,échec,chat,blog littéraire de christian cottet-emard,mémoire,déprime,vie quotidienne,christian cottet-emard,campagne,maison,volet bois

Voilà qui me donne à réfléchir sur mon propre cas mais en l’occurrence, ma mémoire est un handicap puisque contrairement à Linette, le souvenir de mes échecs ne me quitte pas. Avec la chatte Linette et les deux chauves-souris, je me trouve donc en présence de deux modestes espèces animales qui se débrouillent mieux que moi dans le monde et dans la vie. 

Commentaires

Notre conscience a les défauts de ses qualités, ma foi, Montaigne nous le dit si bien :

« Moi qui me vante d’embrasser si soigneusement les commodités de la vie, et si particulièrement n’y trouve, quand j’y regarde ainsi finement, à peu près que du vent. Mais quoi, nous sommes partout vent. Et le vent encore, plus sagement que nous, s’aime à bruire et à s’agiter, et se contente en ses propres offices, sans désirer la stabilité, la solidité, qualités non siennes. » (III, 13)

« Je veux qu’on agisse, et qu’on allonge les offices de la vie tant qu’on peut, et que la mort me trouve plantant mes choux, mais nonchalant d’elle, et encore plus de mon jardin imparfait. » (I, 20)

« Chacun court ailleurs et à l’avenir, d’autant que nul n’est arrivé à soi. » (III, 12)

Écrit par : jacki marechal | 04 novembre 2015

Les commentaires sont fermés.