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25 juin 2007

L'avant-garde à la retraite

Je n'ai jamais lu John Banville mais cette petite vanne citée dans Le Monde des livres me plaît bien : « Maintenant que l'avant-garde est à la retraite, on peut retourner au plaisir du roman : raconter des histoires. »

06 février 2007

Un poète perdu dans le monde du cinéma

Béotien en cinéma (je compte les films qui m'ont marqué - soyons généreux - sur les doigts des deux mains) j'ai pourtant recopié sur mon carnet, en 2001, quelques propos extraits d'un entretien avec David Lynch paru dans Télérama :
« J'aime rester assis sur une chaise et rêver. Je ne me force pas à imaginer quelque chose, mais j'accompagne mes pensées le plus longtemps possible. Petit à petit, elles me mènent vers de nouveaux lieux. »
Ces trois phrases correspondent parfaitement à ma manière de laisser se préciser les contours d’un poème ou d’une fiction et elles sont d’un cinéaste.
Et voilà qu’en 2007, dans un nouvel entretien publié dans le même magazine, trois autres phrases de David Lynch me sautent aux yeux :
« Quand j’étais enfant, mon univers se limitait à deux pâtés de maisons. Tout semblait stable. Pourtant, j’avais l’impression que quelque chose de menaçant restait caché sous la surface. »
Le plus étonnant n’est pas pour moi d’avoir éprouvé le même sentiment dans l’enfance mais de trouver une telle correspondance de pensée dans les propos d’un cinéaste. Pour couronner le tout, je me suis presque endormi devant un de ses films, Mulholland Drive (honte à moi).
Et puis cela encore, qui me fait penser à mon expérience de la publication en ligne :
« la possibilité qu’offrent les nouvelles technologies de commencer à filmer dès qu’on a une idée, sans rien demander à personne, c’est tout simplement merveilleux. J’ai enfin pu le faire pour Inland Empire, grâce au numérique. »
À l’évidence, c’est ce que dit et note David Lynch qui m’intéresse. Il est sans doute un poète perdu dans le monde du cinéma.

21 janvier 2007

« Chez l'auteur »

medium_seghers.3.jpg« j'ai choisi le pire : devenir le préfacier, l'éditeur et le poète de ce recueil. Ce qui est bien délicat et de mauvais goût, je le sais. Mais n'ai-je pas pris l'habitude des triples rôles ? » écrit Pierre Seghers dans les premières pages de la monographie n°164 de la fameuse collection Poètes d'aujourd'hui.
Je ne cesse quant à moi de reprendre ce livre depuis que je l'ai dégoté dans une librairie d'anciens lorsque j'avais dix-sept ou dix-huit ans. Et aujourd'hui comme hier, je reste fasciné par cet aplomb dont j'aimerais bien détenir le dixième.

En vignette : la monographie Seghers n°164 consacrée à Pierre Seghers par Pierre Seghers aux éditions Seghers avec une préface de Pierre Seghers !