08 juillet 2007
Points forts, points faibles
« Règle fondamentale aux échecs, dans la vie, en littérature : renforcer les points forts, jamais les points faibles. »
- Philippe Sollers - (Carnet de nuit, Folio).
19:31 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Sollers, Carnet de nuit
07 juillet 2007
D'un monde à l'autre
Hier soir, salon de musique chez Véronique Rougier et Olivier Leguay, tous deux organistes, qui ont convié quelques amis. Olivier joue l’intégralité de la quatrième symphonie de Louis Vierne. En jetant un coup d’œil machinal sur le pédalier puis sur les claviers, je m’aperçois que la partition (cinquante-cinq pages) n’est pas sur le pupitre de l’orgue mais dans les mains d’une invitée assise à côté de moi !
Je devrais être habitué à voir et entendre Olivier jouer de mémoire mais le talent musical est une intarissable source de surprise.
Je dois avouer que je m’étais quelque peu éloigné de l’oeuvre de Vierne après l’audition, il y a vingt-cinq ans, de vieux vinyles mal enregistrés ne restituant plus qu’une informe rumeur. Cette soirée remet Vierne au premier plan de mes organistes préférés. L’interprétation d’Olivier permet de tout entendre, d’accéder à toute la douloureuse et ténébreuse subtilité de cette musique avec laquelle il a de profondes affinités. En l’écoutant, j’avais l’impression d’assister à l’invention d’un trésor, comme on voit parfois surgir, du fond d’une obscure chapelle, le fugace reflet d’un vitrail.
Encore tout étourdi de musique, après une collation arrosée d’excellent porto, je rentre à pied à la maison et me retrouve en chemin dans la nuit en train de pousser, ventre à terre, une vieille voiture que son chauffeur n’arrive pas à démarrer.
C’est ainsi qu’en quelques heures, on passe d’un monde à l’autre.
17:10 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Louis Vierne, Olivier Leguay, Véronique Rougier, orgue, musique
25 juin 2007
L'avant-garde à la retraite
Je n'ai jamais lu John Banville mais cette petite vanne citée dans Le Monde des livres me plaît bien : « Maintenant que l'avant-garde est à la retraite, on peut retourner au plaisir du roman : raconter des histoires. »
13:04 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : John Banville, avant-garde, retraite, roman, le Monde