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09 août 2007

Elgar à la rescousse

191c07e61d8967d7815f720361dcc78c.jpgAinsi que cela se produit fréquemment lorsque je suis bloqué sur une scène du roman en cours d’écriture, c’est la musique qui me vient en aide et qui me révèle d’un coup la solution. Cette promenade dans les dunes ne menait pas mon personnage où je voulais mais mon écoute intensive, ces jours-ci, des Sea pictures (Marines, en français) d’Edward Elgar, me remet sur le bon sentier.
Les premières notes de cet opus 37, c’est tout simplement l’apparition subite de l’océan derrière la dune, comme pour la première fois ou comme après une longue absence.
Quand je pense qu’il fut un temps, à l’époque de ma découverte d’Elgar, où j’écoutais sa musique presque au second degré...

En couverture du disque : Sir Edward Elgar (1857 - 1934)

08 juillet 2007

Points forts, points faibles

« Règle fondamentale aux échecs, dans la vie, en littérature : renforcer les points forts, jamais les points faibles. »

- Philippe Sollers - (Carnet de nuit, Folio).

19:31 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Sollers, Carnet de nuit

07 juillet 2007

D'un monde à l'autre

Hier soir, salon de musique chez Véronique Rougier et Olivier Leguay, tous deux organistes, qui ont convié quelques amis. Olivier joue l’intégralité de la quatrième symphonie de Louis Vierne. En jetant un coup d’œil machinal sur le pédalier puis sur les claviers, je m’aperçois que la partition (cinquante-cinq pages) n’est pas sur le pupitre de l’orgue mais dans les mains d’une invitée assise à côté de moi !
Je devrais être habitué à voir et entendre Olivier jouer de mémoire mais le talent musical est une intarissable source de surprise.
Je dois avouer que je m’étais quelque peu éloigné de l’oeuvre de Vierne après l’audition, il y a vingt-cinq ans, de vieux vinyles mal enregistrés ne restituant plus qu’une informe rumeur. Cette soirée remet Vierne au premier plan de mes organistes préférés. L’interprétation d’Olivier permet de tout entendre, d’accéder à toute la douloureuse et ténébreuse subtilité de cette musique avec laquelle il a de profondes affinités. En l’écoutant, j’avais l’impression d’assister à l’invention d’un trésor, comme on voit parfois surgir, du fond d’une obscure chapelle, le fugace reflet d’un vitrail.
Encore tout étourdi de musique, après une collation arrosée d’excellent porto, je rentre à pied à la maison et me retrouve en chemin dans la nuit en train de pousser, ventre à terre, une vieille voiture que son chauffeur n’arrive pas à démarrer.
C’est ainsi qu’en quelques heures, on passe d’un monde à l’autre.