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26 septembre 2022

C'est l'automne (pour une fois que je suis en phase avec l'actualité !)

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Deux nouvelles éditions de ces poèmes et de ces nouvelles

Poèmes du bois de chauffage (et autres récits de l'homme invisible) :

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Mariage d'automne (et autres nouvelles) :

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14 septembre 2022

Vient de paraître / Une nouvelle édition de mon recueil de nouvelles Mariage d'automne

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Rendez-vous manqués, erreurs d’aiguillages mais aussi brèves épiphanies, les nouvelles de Mariage d’automne racontent la violence feutrée du sentiment amoureux et son épilogue dans la lumière du soir.

 

Extrait :

Je ne suis pas encore trop inquiète lorsque, toute nue, je me regarde dans la glace. Mes seins tombent un peu mais comme ils sont petits, ce n’est pas disgracieux. Mes épaules sont frêles mais bien dessinées. J’ai encore la taille fine, le ventre assez plat, un homme m’a dit que j’avais un très joli sexe et un autre que je ressemblais à l’actrice Kristin Scott Thomas. Alors pourquoi Édouard n’est-il pas amoureux de moi ? Probablement parce que je suis son amie et, dans une bien moindre mesure, l’amie de sa femme. Rien n’est moins érotique que l’amitié. Les amis n’ont pas de sexe, je suis l’amie d’Édouard, donc je n’ai pas de sexe.

  • ASIN ‏ : ‎ B0BF2LSRVX
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 979-8352502952
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 263 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 13.97 x 1.5 x 21.59 cm
  • 158 pages
  • Renseignements, commandes et demandes de services de presse : ici.
  • Livre également disponible ici.

(Deuxième et nouvelle édition revue par l'auteur)

 

Une lecture de ce livre par Didier Pobel :

« S'il fallait définir - quelle idée, on vous l'accorde - les  nouvelles de Christian Cottet-Emard, ce serait, disons, des traces. Traces de temps,  traces d'amour, traces de vie. Quelque chose comme ces  grands rectangles clairs laissés par les tableaux retirés d'un mur évoqués dans le sixième texte. L'intrigue a toujours la minceur d'un fil. Un barbecue noyé par l'orage sous lequel clapote  la ruine de nos existences.  Les noces  d'une amie où un invité chômeur, pas à sa place, doute de son cadeau. Les manigances d'un étrange couple en Rolls verte. Les retrouvailles entre un vieil écrivain et une femme  dont elle fut jadis brièvement l'amante...
Les protagonistes existent à peine. L'un d'eux s'adonne à la simple  observation de l'air,  un autre se réconforte à la vue d'un forsythia  au bord d'une voie ferrée. Il s'appelle Mhorn. Pas étonnant qu'il  appartienne tout particulièrement à cette morne confrérie de nouveaux nomades exilés  traversant ces proses aux volutes syntaxiques de cigare où affleure une mélancolie acidulée  que ne renieraient ni Henri Calet  ni Jules Laforgue en vadrouille  à la fin du recueil. Un ouvrage  qui, quoique  intitulé  Mariage d'automne,  pourrait bien offrir  toutes les vertus d'une  délicieuse lecture d'été. À l'ombre des nuages lenticulaires.  Ou au bord d'un lac bugiste. Instantanés,  scènes  intimistes. Côté court, Cottet jardin. »

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04 juillet 2022

Nouvelle / Mariage d'automne

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Tristan ramassa une pomme de pin. L’océan s’était retiré et l’on pouvait s’approcher des bancs de sable. Tristan pataugea dans les petites flaques où se reflétaient des lambeaux de ciel qui brillaient comme des écailles de poisson puis se dirigea vers les dunes. Il aboutit à une cuvette où le bleu des panicauts se détachait  de la blancheur du sable. Il prit la direction du phare blanc et bleu qui, tel un berlingot géant, s’élevait au-dessus de la pinède. Pour l’atteindre, il lui fallait traverser cette zone intermédiaire où la végétation se densifie, juste avant les premiers chênes-lièges aux troncs tordus parfois jusqu’à l’horizontale par le puissant vent d’ouest. C’est en ces lieux étranges qui n’étaient plus de la dune mais pas encore de la forêt que Tristan avait ramassé la pomme de pin. Un promeneur avait dû l’envoyer jusqu’ici d’un coup de pied. Elle n’est pas à sa place ; comme moi, se dit-il en se laissant de nouveau envahir par ses soucis. Sa sœur, chargée de surveiller son courrier, avait déposé un message sur son portable pour l’informer qu’il était convoqué par l’agence pour l’emploi dans une dizaine de jours. Il serait donc rentré. Il aurait certes pu prévenir l’agence de son départ, ainsi qu’il en avait le droit, mais il s’en était abstenu en raison de la brièveté des vacances qu’il s’octroyait. Avoir à se justifier d’une escapade estivale... N’était-il donc plus un homme libre ? Tristan s’assit à l’ombre, dans le sable, et tenta de se livrer au miroitement des aiguilles de pin dans la brise. Il regretta d’être parti sans l’appareil photo car son regard venait de s’arrêter sur une plante qui pouvait être l’astragale de Bayonne. D’habitude, cette discrète au nom extravagant affectionnait plutôt le littoral du Pays basque ou de la Bretagne mais peut-être avait-elle trouvé ce coin des Landes à sa convenance ? Il se promit d’en discuter avec Andrade, un  bibliophile de sa connaissance, qui lui avait permis de consulter des ouvrages de botanique illustrés de planches en couleur dans sa bibliothèque. Tristan avait pu s’en inspirer pour ses aquarelles qu’il arrivait parfois à vendre à des éditeurs de guides naturalistes. Il avait ce don que chacun lui reconnaissait mais qu’il n’avait jamais réussi à transformer en un vrai métier avec des revenus réguliers et décents. La chaleur allait augmenter, mieux valait rentrer à l’auberge. Il dégusta quelques abricots à midi sur la table de jardin. Derrière, finissait un champ de maïs dont les feuilles se frottaient entre elles sous l’effet de la brise. La nuit, quand le vent se levait, le maïs faisait un bruit d’averse. Tristan s’y était trompé. Il s’était levé et s’était retrouvé au clair de lune dans la pelouse en compagnie d’un hérisson qui se croyait tout seul.
 
Souvent, Helga taquinait Tristan. « Ne fais pas ton hérisson ! » lui soufflait-elle lorsqu’il s’ennuyait lors d'une soirée. Aujourd’hui, Helga se mariait. Tristan avait trouvé l’invitation en rentrant de vacances et maintenant, au milieu de cette foule endimanchée se levant et s’asseyant au rythme des injonctions du prêtre, il pensait au hérisson au milieu de la pelouse. C’était un beau mariage, classique, sans fautes de goût, le genre de mariage parfait. Un automne tout en blondeur s’était installé et le soleil s’avançait jusqu’au milieu de la nef par la porte ouverte sur le parvis de l’abbatiale. Au bras de son père, Helga marchait au son de l’orgue. Tristan observa ses chevilles rehaussées par les talons de ses escarpins blancs. Elle avait dû s’entraîner dur à marcher avec de telles chaussures, elle qui choisissait toujours des semelles plates. Elle s’en sortait très bien. Le couple allait bientôt se présenter face au prêtre pour échanger les alliances. Le futur mari eut du mal à réprimer un début de fou rire. Helga lui lança un regard courroucé. Tout rentra dans l’ordre et la cérémonie se termina. Tristan rejoignit le parvis afin de voir les mariés sortir pour les photos. Helga aperçut Tristan. Elle sourit et lui fit des signes en lui indiquant la direction de la salle paroissiale où était servi l’apéritif. Il n’eut que deux secondes pour la féliciter. Le père de la mariée lui apporta un verre et lui adressa un chaleureux « à tout à l’heure ! » qui anéantit son projet de déserter le repas de noces. Ses voisins de table l’accueillirent par un sonore « Bienvenue au carré des célibataires ! » Qu’importe. Pour Helga, il ne ferait pas son hérisson. Et puis, tous ces gens étaient plutôt sympathiques, bien élevés. Ils avaient dû couvrir le jeune couple de cadeaux très chers. Il pensa à son cadeau et s’inquiéta. Une esquisse de pomme de pin sur papier chiffon, assez réussie, qu’il avait fait encadrer par un professionnel. C’était peut-être un peu juste... Il quitta la table, se fraya un chemin parmi les danseurs et sortit sur la terrasse qui surplombait le parc. La douceur de la nuit révélait les effluves de roses tardives. Il arriva au seuil d’une serre de jardin opalescente sous le clair de lune. Il entra et flâna parmi les plantes. Un pas se fit entendre sur le gravier. Helga apparut. « Excuse-moi, je t’ai vu sortir et je t’ai suivi. Tu ne m’en veux pas ? » Elle s’approcha et demanda : « Tout va bien ? Tu ne t’ennuies pas trop ? » Elle se courba et enleva ses escarpins. Tristan s’inquiéta des marques rouges sur ses chevilles délicates. Elle s’avança plus près et dit « Ce n’est rien... » Il plaisanta : « Tu t’es plutôt bien débrouillée avec ces hauts talons. » Oui, je me suis bien débrouillée » répondit-elle avec un sourire las. Un silence s’installa. Tristan la regarda et dit : « Un ange passe. » Elle sourit et reprit : « C’est gentil d’être venu, j’apprécie, tu sais. J’ai beaucoup aimé ton cadeau. En réalité, c’est le cadeau que j’ai préféré. » Tristan voulut la remercier mais elle s’avança doucement et se blottit contre son épaule. Elle pleura et ils restèrent ainsi une éternité, pris de stupeur.
 
 
© Éditions Germes de barbarie et l'auteur.
 
 
 
Projet de couverture du recueil de nouvelles :

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Couverture de l'édition originale (2017) :

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