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06 juin 2015

Olivier Leguay (orgue) et Sophie Misslin (flûte) en concert dimanche 7 juin à Arinthod

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06 janvier 2015

Carnet / Du chant des possibles

Une rareté désormais : la carte de vœux fabrication maison en exemplaire unique reçue l’autre jour au courrier. Au verso d’une belle photo, l’amie de trente ans a recopié un instantané de François Xavier Maigre, un poète que je ne connaissais pas, publié aux éditions Bruno Doucey : 

« Janvier. Son parfum hivernal, sa fraîcheur drue sur nos visages. le vent qui souffle... L’entendez-vous ? C’est le chant des possibles qui érafle les fenêtres de nos vies. »

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Chez moi après les récentes chutes de neige

Chaque année le lendemain de l’Épiphanie, je regarde avec un petit pincement au cœur mon épicéa de Noël qui a perdu sa couleur et ses aiguilles mais dont le parfum rappelle encore ces fêtes de fin d’année pour moi toujours éclairées d’une certaine magie malgré tout ce qu’on leur reproche en ces temps de cynisme nanti et d’affectation blasée. C’est ma culture, avec ses imperfections, mais je m’y sens à l’aise et sans souhaiter la brandir comme un drapeau, je ne voudrais pas la voir remplacée par une autre

Je suis bien conscient de la nécessité de ne pas tomber dans certains pièges politiques sordides mais je pense aussi que refuser de hurler avec les loups ne signifie pas pour autant accepter de bêler avec les agneaux.


J’ai rythmé les fêtes avec les somptueux motets de Jean Gilles (Cantate Jordanis incolæ, Diligam te Domine), le fracassant Te Deum Dettingen de Haendel et des pièces pour orgue de Gaston Litaize, notamment sa Sonate à deux pour grand orgue, à quatre mains, et son étonnant Cortège pour trois trompettes, trois trombones et orgue

J’avais besoin de ces musiques pleines d’élan vital et de beauté pour tenter d’éloigner les vulgarités (hystérie sportive locale variée, passage à ma porte du lancer de Cochonou, autrement dit le Tour de France) et les chagrins de cette année 2014 qui s’est très bien terminée sur le plan matériel mais qui fut désastreuse sur le plan relationnel. Au milieu de ces chefs-d’œuvre musicaux, ma brève incursion dans l’univers symphonique du compositeur Howard Hanson ne m’a pas convaincu. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour cette découverte. 

On ne peut pas me soupçonner de me défier de la musique dite contemporaine, ma discothèque peut en témoigner, mais encore moins de renoncer à mes goûts personnels. 

À cet égard, certaines « œuvres » me paraissent relever de la plus éhontée culture des poires, notamment celle d’un « compositeur » d’aujourd’hui dont j’ai oublié le nom et les sons (les trous de mémoire ont parfois du bon) mais pas le comique involontaire de son entretien avec une journaliste, laquelle, manifestement bien intentionnée, lui déclarait après avoir diffusé un salmigondis d’indigents borborygmes carnet,note,journal,autobiographie,écriture de soi,blog littéraire de christian cottet-emard,voeux,meilleurs vœux,cartes de voeux,janvier,poésie,françois xavier maigre,éditions bruno doucey,messe de minuit,saint pierre de Rome,italie,concert du nouvel an,vienne, autriche,musique,strauss,offenbach,howard hanson,jean gilles,Haendel,motets,gaston litaize,orgue,épiphanie,épicéa,chauve-souris,barcarolle,contes d'hoffmann,marche de radetsky,facebook,amis,christian cottet-emard,occident,culture occidentale,art occidental,pompe écclésiastique,agnostique,agnosticisme,pape françois,culture chrétienne,france musique,radio,te deum dettingen,hystérie sportive,vulgarité,chagrin,humeur« je crois discerner dans cette pièce de subtils effets de miroirs, une composition en strates » (!) Et notre compositeur de lui répondre sur le ton matois caractéristique des adeptes et profiteurs de la culture des poires, tout heureux qu’on puisse trouver à leurs productions un intérêt, une beauté ou un sens qu’ils s’étaient abstenus d’y inclure : « Euh... Eh bien oui, on peut l’entendre ainsi, pourquoi pas ? » Ma foi oui, pourquoi pas ! Quant à moi, auditeur tombé par hasard sur cette séquence, j’aurais pu croire qu’un voisin bricolait mais comme je n’ai pas de voisin... Forcément, c’était France Musique !

Moins sonné psychologiquement qu’en fin 2013, j’ai réussi à me remettre un peu dans l’ambiance que j’agrémente chaque année de deux petits rituels : je regarde à la télé les retransmissions en direct de la messe de minuit à Saint-Pierre de Rome et du concert du nouvel an à Vienne. 

Cette année, je craignais une perte d’éclat de cette grande messe en raison du style du Pape François enclin à plus de simplicité. Ce ne fut heureusement pas le cas, voire tout le contraire, avec en prime d’accompagnement musical, en plus de l’orgue et des chants, le concours d’un orchestre de chambre avec des solistes ! Une ambiance de concert

Bien qu’étant agnostique, j’ai toujours aimé la pompe ecclésiastique sans laquelle des pans entiers de l’art occidental n’existeraient pas. Quant au concert du nouvel an, j’en aime depuis l’enfance ses morceaux de bravoure. J’ai toujours la larme à l’œil en écoutant la barcarolle des contes d’Hoffmann, je vibre à l’ouverture de la Chauve-Souris et la Marche de Radetsky m’électrise !

Après ces propos scandaleux, il ne me reste plus qu’à m’amuser à compter le nombre d’amis facebook qui m’auront viré... Les autres, en chair et en os, après avoir entendu bien pire, sont encore là, et c’est l’essentiel.

06 octobre 2014

Nantua : l’âme russe au concert d’automne avec Elena Sommer et Slava Chevliakov

On évoque souvent « l’âme russe » sans trop savoir ce que signifie ce stéréotype. S’agit-il d’une émotion particulière, d’un style ? Difficile à dire. On sait juste que cela existe, que c’est présent chaque fois qu’un artiste russe s’exprime. Les concertistes Elena Sommer et Slava Chevliakov sont d’origine russe et cette fameuse âme russe s’invita donc mystérieusement lorsque l’une chanta et l’autre fit sonner le bel orgue Nicolas-Antoine Lété de l’abbatiale Saint Michel de Nantua.

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Dimanche 5 octobre, invités par l’association des amis de l’orgue de Nantua avec le soutien de la paroisse Saint Michel, les deux musiciens interprétèrent en duo et en solo des extraits d’œuvres célèbres des répertoires baroque, romantique et post-romantique lors du dernier concert d’automne qu’il était donné au public d’écouter avant les travaux de rénovation de l’instrument. La dernière occasion qu’auront les amateurs d’orgue de profiter de sa palette sonore sera le concert sur les thèmes de l’Avent et de Noël du 6 décembre prochain. Nous n’en sommes pas encore là et le concert de dimanche offrit encore s’il en était besoin la démonstration des riches moments musicaux proposés par les Amis de l’orgue. 

L’ample voix de mezzo d’Elena Sommer bouscula agréablement les habitudes des mélomanes baroqueux dans l’interprétation de Haendel, Caccini, Pergolese et Vivaldi tout en ne lâchant rien de sa puissance dramatique dans Bizet et dans le répertoire des chants orthodoxes russes, le tout en un dialogue sensible avec l’organiste Slava Chevliakov qui connaît bien l’orgue de Nantua. 

En solo, Slava Chevliakov (qui a travaillé avec Susan Landale) sut flatter avec brio le goût local en faveur de compositions comme la Toccata en si mineur d’Eugène Gigout tout en proposant des extraits de la Suite Ouzbèque de Gueorgui Mouchel et du concerto pour orgue de Balbastre.

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En écoutant les bis, notamment Elena Sommer dans Tchaïkovski, je l’imaginais volontiers dans les Marines (Sea Pictures) d’Elgar. Je ne sais pas si elle les chante, mais le concert de dimanche suscita grande envie de suivre de très près sa carrière internationale.

Christian Cottet-Emard