24 juin 2019
Interlude estival
01:00 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : interlude estival, été, lisbonne, portugal, christian cottet-emard, quai des colonnes, place du commerce, blog littéraire de christian cottet-emard, estuaire du tage, mer de paille, photo, voyage
29 mai 2019
Carnet / Prisonnier du roman
Tout devrait me dissuader de travailler le roman, notamment cette part déplaisante de bricolage dont j’ai déjà parlé. Et pourtant je m’y colle presque tous les jours ou plutôt toutes les nuits car ce genre littéraire ne souffre pas les baisses de rythme qui peuvent conduire à la panne. Pour l’éviter, je trouve commode d’écrire plusieurs romans en même temps.
Ce sont vraiment des chantiers avec leurs retards et leurs problèmes techniques. L’avantage de passer d’un chantier à l’autre est de mettre les difficultés entre parenthèses. Si je suis dans une impasse dans l’un, je suis mon chemin dans l’autre. Le problème de l’un est parfois la solution de l’autre.
À l’inverse des chroniques paresseuses que j’affectionne, souvent écrites d’un trait au gré de l’humeur et de la fantaisie et dont je vois tout de suite le résultat, le roman est une forme absurde d’artisanat, une activité vaguement perverse qui permet de faire dire tout haut à des personnages ce que l’auteur pense tout bas.
Et si l’on va jusqu’à la publication, tout ce travail finira devant l’œil distrait d’un type qui s’arrête quelques secondes devant une vitrine rescapée d’un autre monde. Tout ça pour ça ! Il faudrait cesser ces enfantillages, grandir un peu !
Mais voilà que quelques mètres plus loin, apparaît cette femme peinte sur une porte de garage. De quelle joie ou de quel chagrin vient-elle ? De quel espace-temps surgit-elle ? Qui a-t-elle emprisonné dans la peinture de son portrait au hasard des rues ? Seul le roman peut donner des pistes. Misère, voilà que ça me reprend !
02:42 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prisonnier du roman, littérature, roman, blog littéraire de christian cottet-emard, fiction, barcelone, espagne, voyage, portrait, chantier romanesque, histoire, intrigue, rêverie, christian cottet-emard, femme au chapeau rouge, peinture, art de rue, carnet, note, journal, écriture, chapeau rouge
12 avril 2019
Carnet / Du voyage nocturne
Je me suis toujours considéré comme quelqu’un qui n’a aucun sens de l’orientation.
Entre dix-sept et trente ans, les années où j’ai été le plus contraint de me déplacer pour des raisons professionnelles, j’en étais même arrivé à la conclusion que je souffrais de débilité spatiale. En réalité, je me perdais partout où j’allais parce que je n’avais pas envie d’y aller !
J’ai commencé à m’en rendre compte lors de mes séjours à Venise, ville où je me repère assez bien parce que je n’ai aucune urgence à le faire lorsque je m’y promène. Mais s’il est une ville dont l’organisation spatiale s’est très rapidement installée dans mon esprit, c’est bien Lisbonne. Pour oublier la neige, j’y flâne ce soir en rêve éveillé puisque j’ai l’impression de ne plus rêver en dormant. Je dors d’un sommeil léger et fatigant déserté par les grands rêves baroques desquels il m’arrivait d’émerger tout ébloui il y a très longtemps.
Ce soir, j’essaie de me conditionner pour une balade en songe à Lisbonne, pourquoi pas dans le grand parc du Principe Real que j’affectionne tout particulièrement ? J’y trouverai bien un banc pour rêvasser au son d’une Gnossienne de Satie (en hommage au grand Aldo Ciccolini tout récemment disparu) extraite de ma discothèque portative, celle que j’ai dans la tête et qui me rend distrait de tout ce qui me fatigue en ce moment d’être français.
Sur le soir, je pourrais descendre direction Restauradores puis remonter vers mon magasin de cigares, juste derrière la statue de Pessoa attablé au très touristique café A Brasileira.
J’aurais d’ailleurs croisé le poète quelques mètres plus bas au milieu des passants car à Lisbonne, il est partout. La dernière ville littéraire d’Europe, j’ai désormais la chance d’y aller quand je veux. Que mon sommeil lent comme un vieil electrico m’y conduise cette nuit !
Photos © Christian Cottet-Emard,
(Extrait de Prairie Journal (carnets 2006 - 2016)
Pour Oyonnax et sa région : disponible à la librairie Mille feuilles d'Oyonnax et à la Maison de la presse de Nantua (Ain)
Un article de Didier Pobel :
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00:11 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, service de presse, voix de l'ain, didier pobel, christian cottet-emard, prairie journal, carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, blog littéraire de christian cottet-emard, littérature, livre, éditions orage lagune express, ain regard, ain, rhône-alpes auvergne, haut-bugey, france, oyonnax, sepec, haut-jura, montagne, beaux ciels, orgue, cigare, flânerie, lisbonne, voyage, nocturne, portugal, tramway, electrico, principe real, restauradores, venise, italie, europe, direction, sens de l'orientation, gnossiennes