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01 novembre 2014

Cette vie de rêve

Ce n’est pas si mal finalement cette vie de rêve

Quand les rêves des autres se fracassent si souvent contre l’épicerie du coin

Ou qu’on les boit d’un trait au grand comptoir de l’idéal

 

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Pendant ce temps tes rêves flottent au bord du monde

Plus soyeux et frais que les jambes des femmes

Plus denses et lourds que ton squelette

 

Plus immobiles et plus rapides que les nuages

 

Aussi peu réels que le monde se rêvant monde

 

Mais plus fiables que la météo les amours et les voitures

Tes rêves c’est-à-dire toi quand tu ne dors pas

 

Photo : lanterne dans un parc à Lisbonne (photo Christian Cottet-Emard)

© éd. Orage-Lagune-Express 2014

31 octobre 2014

Carnet / Des lectures

Avec le retour de cette maudite heure d’hiver, se profile la fin de l’année. Si 2014 n’avait pas été sauvée en cette deuxième partie d’automne par mon séjour à Lisbonne et une très heureuse surprise d’ordre purement matériel, je n’en aurais vraiment rien gardé, à tel point que lorsque je fais le bilan de mes lectures ainsi que j’en ai l’habitude dans mes carnets, je pense surtout à des livres que j’ai lus en 2013 ! 

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Photo : mes nouveaux carnets. 

C’est sans doute pour cette raison que ce jeudi chez le libraire Montbarbon à Bourg-en-Bresse, mon regard s’est arrêté sur la belle couverture du récent recueil de nouvelles de Claire Keegan, À travers les champs bleus (éditions 10/18). Je ne sais pas ce qu’il me réserve mais je n’ai pas oublié son limpide Les trois lumières (éditions Sabine Wespieser) qui m’avait été conseillé. Cette découverte avait compensé ma malencontreuse lecture d’un autre ouvrage qu’on m’avait aussi conseillé, Le Jour du Roi d’Abdellah Taïa, un roman écrit à la paresseuse, presque entièrement dialogué, mais surtout complaisamment sordide (à mon goût évidemment) et totalement incompréhensible pour moi car radicalement étranger à ma sensibilité, à mes préoccupations et à ma perception du monde. 

2013 n’a pas été pour moi une grande année de lecture parce que j’étais dans de gros chantiers d’écriture et parce que j’ai laissé ces chantiers à l’abandon début 2014 avant de m’y remettre lors de cet affreux été pluvieux. Il m’a donc fallu rattraper le retard, ce qui ne m’a pas empêché, malgré un contexte psychologique désastreux, de tomber sur quelques pépites : La Fille de Debussy de Damien Luce (éditions Héloïse d’Ormesson), La Djouille de Jean Pérol (éditions de la Différence) — je rappelle au passage son superbe recueil de poèmes Libre livre (éditions Gallimard) — et sur de très bons ouvrages : Chasseur de primes de Joël Bastard (éditions La Passe du vent), dont j’avais aussi beaucoup aimé Le Sentiment du lièvre (éditions Gallimard), Un beau soir l’avenir de Didier Pobel (éditions La Passe du vent),  Le Parapluie rouge d’Anna de Sandre (éditions Atelier in 8) et C'est gentil d'être passé d'Hélène Dassavray (éditions Le Pédalo ivre). Je me suis tout récemment plongé dans À distance d’Henri Michaux (éditions Poésie/Gallimard) et dans les Poèmes français de Fernando Pessoa (éditions de la Différence). Je parlerai prochainement dans ces colonnes de ce recueil reçu en service de presse.

Quand je pense au nombre de livres publiés et disponibles en librairie, à leurs trois malheureux petits mois de vie en relatives « nouveautés » avant de rejoindre au mieux les rayons et au pire le pilon, je suis toujours troublé, non seulement en tant que lecteur mais plus encore en tant qu’auteur. 

Ce trouble récurrent ne va tout de même pas pour moi jusqu’à la décision dont vient de me faire part un ami proche, écrivain et poète, de ne plus communiquer en public sur son activité de création littéraire. Même si je peux comprendre ses raisons, je ne pense pas en revanche qu’à plus de cinquante ans on puisse devenir quelqu’un d’autre du jour au lendemain, même si on en a le désir. Comme on dit à la roulette, rien ne va plus !

 

27 octobre 2014

Carnet / Week-end en vrac

Samedi, j’ai goûté pour la première fois de la viande de bison (en pierrade) à l’auberge de la Combe aux bisons au-dessus de La Pesse dans le Haut-Jura.

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La Combe aux bisons près de La Pesse (Haut-Jura)

Accueil charmant, jolie salle, cuisine simple et bien préparée. Pour les non carnivores, de savoureuses fondues aux fromages au menu. Après le repas, j’ai allumé un Partagas Corona Senior (eh oui, senior...) sur la grande et agréable terrasse en caillebotis donnant sur la lisière de la forêt d’épicéa. À ne pas manquer pour qui passe dans le coin (belles promenades aux alentours).

Pendant que j’attendais sur un parking au volant de l’auto, vitres ouvertes, le vent a déposé une petite feuille d’érable plane sur mes genoux.

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Je l’ai gardée et collée sur la première page de mon nouveau carnet, comme cela, sans raison particulière. C’est ce que je fais sans raisons particulières qui me fait le plus plaisir. Le reste, l’utilitaire, c’est de l’épicerie.

Pour tenter de comprendre un problème, on peut  essayer de le mettre en relation avec quelque chose qui n’a apparemment rien à voir avec lui. Il peut ainsi arriver qu’on tire un fil et que le nœud se dénoue.

Cette année 2014, la nature à laquelle je suis habituellement sensible ne m’a pas parlé. Elle m’est restée muette. Il en va parfois de même pour la poésie.

Week-end fini en écoutant cette nuit la troisième symphonie en ut majeur opus 32 de Nikolaï Andreïevitch Rimski-Korsakov, compositeur qui m’a toujours accompagné depuis mon plus jeune âge. Et puis j’ai une passion pour la musique russe


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