Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28 mai 2015

Carnet / De l'insomnie et de la saudade

insomnie,saudade,message,pessoa,porto,portugal,barcelone,espagne,voyage,juin,septembre,congés,travail,job,boulot,vacances,carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,blog littéraire de christian cottet-emard,revue patchwork,revue littéraire,édition,publication,revue littéraire patchwork,anthony dufraisse,christian cottet-emard,pierre autin-grenier,friterie-bar brunetti,gallimard l'arpenteur,lyon,promenade,emplettes,cigare,cigares don tomas,honduras,cigares du honduras,fumer tue,détecteur de mouvement,lumière,éclairage public,lune,étoiles,vers luisant,lumière froide,clair de lune,nuit,sommeil,courbatures,vaisselle,aspirateur,tonte,pelouse,tondeuse à gazon,linge,vaisselleAprès une partie de la matinée et de l’après-midi de ce mercredi à tondre mes prés autour de la maison, je reste un moment dehors dans la nuit. J’ai du mal à m’habituer à l’absence d’éclairage public dès 11h, même si cela fait pétiller les petits points de lumière froide des vers luisants et permet de profiter de beaux clairs de lune, encore que celui de ce soir soit plutôt blafard, sinistre. En plus, un des détecteurs de mouvement de la maison est en panne. Encore de l’entretien en perspective. La tonte m’a donné des courbatures mais cette besogne ne me pèse pas trop car je peux l’accomplir machinalement en pensant à autre chose, exactement comme passer l’aspirateur, étendre le linge et faire la vaisselle.

C’était la même chose dans le travail salarié que je ne supportais que lorsque j’avais des tâches simples, des horaires fixes et une routine, ce qui n’était hélas pas le cas dans certains métiers que j’ai été obligé d’exercer pour des raisons évidemment alimentaires. Que de temps irrémédiablement perdu dans ces galères professionnelles, ces activités ineptes, surtout lorsque j’étais journaliste. Et j’en dirais autant de mon passage dans l’éducation spécialisée et de ma formation au commerce de librairie, sans parler d’autres boulots pour lesquels on se lève le matin avec deux objectifs : le chèque et les congés.

insomnie,saudade,message,pessoa,porto,portugal,barcelone,espagne,voyage,juin,septembre,congés,travail,job,boulot,vacances,carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,blog littéraire de christian cottet-emard,revue patchwork,revue littéraire,édition,publication,revue littéraire patchwork,anthony dufraisse,christian cottet-emard,pierre autin-grenier,friterie-bar brunetti,gallimard l'arpenteur,lyon,promenade,emplettes,cigare,cigares don tomas,honduras,cigares du honduras,fumer tue,détecteur de mouvement,lumière,éclairage public,lune,étoiles,vers luisant,lumière froide,clair de lune,nuit,sommeil,courbatures,vaisselle,aspirateur,tonte,pelouse,tondeuse à gazon,linge,vaisselleinsomnie,saudade,message,pessoa,porto,portugal,barcelone,espagne,voyage,juin,septembre,congés,travail,job,boulot,vacances,carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,blog littéraire de christian cottet-emard,revue patchwork,revue littéraire,édition,publication,revue littéraire patchwork,anthony dufraisse,christian cottet-emard,pierre autin-grenier,friterie-bar brunetti,gallimard l'arpenteur,lyon,promenade,emplettes,cigare,cigares don tomas,honduras,cigares du honduras,fumer tue,détecteur de mouvement,lumière,éclairage public,lune,étoiles,vers luisant,lumière froide,clair de lune,nuit,sommeil,courbatures,vaisselle,aspirateur,tonte,pelouse,tondeuse à gazon,linge,vaisselleJe fume un Don Tomas dans l’air froid que la bise du jour a laissé derrière elle alors que ces nuits de mai devraient être tièdes et parfumées. Les Don Tomas sont des cigares du Honduras. Certains modules peuvent soutenir la comparaison avec des havanes rustiques et constituent d’honnêtes cigares de tous les jours. Celui que je fume ce soir, un corona présenté en tube, est assez corsé mais manque de bouquet. Une saveur linéaire du début à la fin, aucune complexité mais un bon tirage. Il faudra un doigt de cognac pour rehausser tout ça.

insomnie,saudade,message,pessoa,porto,portugal,barcelone,espagne,voyage,juin,septembre,congés,travail,job,boulot,vacances,carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,blog littéraire de christian cottet-emard,revue patchwork,revue littéraire,édition,publication,revue littéraire patchwork,anthony dufraisse,christian cottet-emard,pierre autin-grenier,friterie-bar brunetti,gallimard l'arpenteur,lyon,promenade,emplettes,cigare,cigares don tomas,honduras,cigares du honduras,fumer tue,détecteur de mouvement,lumière,éclairage public,lune,étoiles,vers luisant,lumière froide,clair de lune,nuit,sommeil,courbatures,vaisselle,aspirateur,tonte,pelouse,tondeuse à gazon,linge,vaisselleJ’ai reçu mon exemplaire d’auteur de la revue Patchwork dirigée par Anthony Dufraisse qui a publié mes notes sur Pierre Autin-Grenier dans lesquelles je mêle le récit de ma rencontre avec lui, des anecdotes et des évocations de ses livres, dont une critique de Friterie-bar Brunetti, un de mes préférés. Le tout forme un ensemble d’un peu plus de cinq pages que je trouvais un peu léger en l’envoyant à Anthony Dufraisse mais que je juge finalement cohérent en le relisant pas loin d’un an après.

Le séjour à Porto approche. Malgré ma peur de l’avion, je me réjouis de retrouver le Portugal. Je n’idéalise pas ce pays, ni aucun autre d’ailleurs, mais je me sens des affinités avec lui, y compris à cause de la saudade. À propos, il faut que je pense à me procurer Message de Pessoa lors de mes prochaines emplettes à Lyon.

Après Porto ce début juin, ce sera probablement Barcelone en septembre. L'insomnie m'est plus douce en pensant à ces futures promenades.

Photo 1 : clair de lune chez moi (Photo © Christian Cottet-Emard)

13 août 2011

Carnet des petits riens

En plein jour, au-dessus de la porte d’entrée, j’ai surpris un loir qui n’avait semble-t-il aucune intention de changer de place. Il est resté ainsi près de trois heures puis a disparu. Un loir insomniaque ?

 loir,erik satie,aldo ciccolini,piano,intégrale,emi classics,cuaba,havane,christian cottet-emard,blog littéraire,renard,tabac,fumer tue

Voici ce que j’ai lu ici sur le loir : « À l'instar de celle du lérot et du muscardin, la peau qui entoure la queue du loir est susceptible de se déchirer lorsque l'animal est saisi par là. Le prédateur se retrouve alors avec un fourreau garni de poils et la proie qu'il convoitait a eu le temps de s'échapper. Les vertèbres caudales mises à nu finissent par se dessécher et par tomber. Il n'est pas rare de trouver, dans la nature, des animaux mutilés de la sorte qui semblent mener une vie parfaitement normale. »
Souvent, je me suis dit qu’en ce qui concerne mes rythmes de sommeil perturbés, il me faudrait imiter le loir. Pour le sommeil seulement...

L’autre jour, à la sortie d’un concert, une dame m’a demandé si j’étais le garde du corps du musicien célèbre qui venait de jouer. Cette question m’a rappelé qu’une autre personne m’avait pris pour un agent de sécurité lors d’un salon du livre auquel j’avais participé voici quelques années. Dois-je déduire de ces deux méprises qu’il me faut renoncer aux cheveux courts et aux tenues sombres ou que j’ai raté ma vocation ?

Histoire de me rappeler mes beaux moments de rêverie adolescente à l’époque où je découvrais la musique d’Erik Satie, je me suis replongé dans mon intégrale Aldo Ciccolini, le pianiste qui a le mieux compris Satie à mon avis. erik satie,aldo ciccolini,christian cottet-emard,blog littéraire,piano,intégrale piano satie,emi classicsJe me suis retrouvé tel qu’à mes quinze ans en écoutant notamment Sports et divertissements : le yachting, le bain de mer... Les Gnossiennes, ce sera pour un autre jour. Trop mélancolique en ce moment.  

cigare,cuaba,tabac,havane,christian cottet-emard,blog littéraireD’habitude, lorsque je prends l’air la nuit sur le seuil et que j’entends glapir le renard dans le verger derrière la maison, je finis par le voir passer tout près à l’ombre des haies en évitant de s’exposer au clair de lune. Ce soir il s’est éloigné très vite, sans doute incommodé par la fumée du Cuaba qu’il m’a pris fantaisie de fumer à cette heure tardive, avant d’aller me coucher. Oui, oui, je sais, fumer tue.

Photo du loir : prise chez moi, l'après-midi, au-dessus de ma porte d'entrée.