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25 octobre 2021

L’ami de la poésie

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Il va bien falloir que je pense à la poésie

ainsi que je l’ai certes fait toute ma vie.

Mais il me faut aussi penser à elle autrement.

Oh elle m’a donné de beaux moments en tant que lecteur

Comme poète ? Quoi ?

Une danseuse, la poésie,

qui a moins donné au poète qu’une cocotte.

Eh oui, c’est ainsi que je pense parfois à la poésie aujourd’hui.

Ah, la vache, la poésie !

Mais la poésie n’est pas une vache, hélas.

Au moins une vache donne du lait et si l’on se perd dans la campagne par une nuit froide

et qu’on trouve une étable où s’abriter

elle donne aussi de la chaleur si l’on se blottit contre elle.

Mais si l’on s’endort contre la poésie sous le gel sans pitié d’une nuit

on meurt non pas comme un chien mais pire encore

comme un foutu poète.

 

Extrait de mon recueil Estime-toi heureux. © Éd. Orage-Lagune-Express, 2021.

Photo © Christian Cottet-Emard

21 octobre 2021

Carnet / Sauvetage

Dans un carnet de mai dernier, j’évoquais le sujet du rangement de la bibliothèque et de ses conséquences (choix rigoureux, sacrifices, renoncements, purges, ventes, destructions, mises à l’écart, mais parfois quelques sauvetages) !

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À la fin des années 80, j’avais acheté un livre du peintre Valerio Adami que je commençais à découvrir et que j’apprécie de plus en plus parce qu’il est ce que j’appellerais peut-être à tort un peintre littéraire. Il s’agissait de Les règles du montage, un ouvrage paru dans la collection Carnets des éditions Plon. À l’époque, je n’avais pas réussi à entrer dans ce recueil, peut-être parce que j’étais trop jeune ou immature. Les rencontres avec les livres sont comme les rencontres avec les gens, elles doivent se produire au bon moment, ce que je pressentais sans en avoir la certitude comme aujourd’hui. J’ai donc conservé ce livre depuis tout ce temps, j’ai même essayé de le relire plusieurs fois, sans succès. À chaque fois, je le trouvais un peu affecté, snob comme l’étaient souvent les livres publiés dans les années 80, période de snobisme par excellence. Lors de la récente purge de ma bibliothèque, je venais donc de le jeter dans un sac destiné aux vendeurs de livres d’occasion lorsque, ces derniers jours, l’achat de Récits avec figures, un recueil de textes d’Antonio Tabucchi, un des rares écrivains dont j’ai lu presque tous les ouvrages, m’a ramené devant les yeux les compositions de Valerio Adami.

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La couverture de ce livre est un détail d’une de ses œuvres, une sérigraphie intitulée Écrits de l’éphémère. Récits avec figures reproduit aussi, de Valerio Adami, un Portrait d’Antonio Tabucchi (2000), Le Minotaure (1996) et L’heure du sommeil de l’enfant (1993). 

Quant à la couverture du recueil de Valerio Adami, Les règles du montage, elle reproduit un détail d’une œuvre intitulée Ascension (1984), ce qui m’a conduit à le récupérer in extremis et, une fois encore, à tenter de le lire d’un œil différent si je m’en montre capable. Dans la foulée, j’ai consulté sur internet une vidéo dans laquelle Valerio Adami s’exprime d’une manière qui m’encourage à persévérer dans l’exploration tardive de son œuvre et, probablement, à réintégrer son recueil de carnets dans mes rayonnages où les places sont désormais devenues si rares et si chères !

 

18 octobre 2021

Carnet / De l'importance de bien glander

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Ciel de samedi vers 17h, chez moi.

 

Glander a toujours été vital pour moi. Il en va de mon équilibre physique et psychologique. Lorsque j'ai un livre en chantier ou en projet, le travail est accompli à 50 % si j'ai pu glander à mon aise pendant des jours, des semaines ou des mois s'il le faut. Je glande donc je suis.