Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25 décembre 2015

Mon poème de Noël

Noël,nativité,nuit de noël,fête chrétienne,blog littéraire de christian cottet-emard,estime-toi heureux,poème de noël,joseph est bien marié,roses de noël,©éditions orage-lagune-express,droits réservés,christian cottet-emard

Le fœhn a soufflé depuis longtemps le dernier pétale de cerisier comme une bougie d’anniversaire

La bise a volé l’ultime feuille d’érable

Tu vois une étoile en cette feuille un signe et peut-être un message

Car ton étonnement grandit avec les années

C’est un soir obscur empli de silencieuse joie

Et plus ton pas bat le trottoir luisant de lune plus te revient cette histoire de toujours à laquelle tu voudrais croire même une seule nuit

Soulagé d’un ténébreux sommeil tu t’es levé par un petit matin

Le monde était si vieux si jeune a-t-il recommencé dans une lente et douce flamme au fond d’une chapelle

Et à minuit fut un réveil glorieux de roses de Noël

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2007. Droits réservés.

 

 

20 décembre 2015

Les ennemis du poète

estime-toi heureux©,orage-lagune-express éditions,droits réservés,ennemis du poète,hymnes,christian cottet-emard,poésie,littérature,blog littéraire de christian cottet-emard,rue déserte,ombre,dimanche soir

La plupart des ennemis du poète sont de passage

Ils font souche ou carrière ou roulent poussés par le vent comme des amas de brindilles et de racines coupées et sont contraints de subsister un certain temps en ces contrées paisibles qu’ils veulent changer comme ils veulent te changer toi aussi

Naturellement ils se cassent vite les dents à cette tâche et repartent un beau jour un très beau jour lassés et furieux non sans avoir cependant provoqué quelques dégâts

De leur défaite et des dégâts qu’ils ont causés ils conçoivent une nostalgie et les voici sans cesse revenant sous ces cieux qu’ils ont voulu changer mais qui les ont changés

Et toi toujours pareil à toi-même comme ce pays est toujours pareil à lui-même il t’arrive parfois de les apercevoir au détour d’une rue ombreuse et déserte du dimanche soir

Et tu t’arrêtes un instant pour les voir passer comme on s’assoit au bord du fleuve à regarder glisser les corps des ennemis du poète bercés par l’onde

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2015. Photo et retouche Christian Cottet-Emard.

22 septembre 2015

La vie au bord

Tu es l’homme des bords des seuils des lisières des berges des rives c’est là que tu vis

Lorsque tu ouvres ta fenêtre le matin sur le paysage tu as vécu l’essentiel de ta journée

Ta place en ce monde est là au bord jamais vraiment à l’intérieur

estime-toi heureux,récits des lisières,bord,rive,berge,rivage,fenêtre,quai,porto,portugal,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard ©,estime-toi heureux©,poème,récit poème,journal,poème narratif,poème autobiographique

Porto, juin 2015

 

Tu es arrivé sur Terre comme à l’opéra

 

Tu t’es installé pour assister à la représentation et pour écouter la musique le livret n’a pas beaucoup d’importance tu peux te dispenser de le comprendre il est souvent aussi mauvais que la musique est belle

 

Cette posture n’est ni triste ni affligeante c’est juste la place qui t’es destinée

 

Tu comprends que cela soit parfois pénible et décourageant pour les autres que cela les dissuade de te connaître plus pour la plupart d’entre eux le bord est inhabitable

 

Même pour toi ce n’est pas toujours confortable mais c’est là que tu parviens à te tenir à peu près en équilibre à peu près à l’abri de l’enchantement

 

© Ed. Orage-Lagune-Express