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26 février 2021

Du sourire

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Le sourire ne vaut que lorsqu’il éclôt comme une fleur sauvage.

 

Le sourire à clef n’ouvre que de vieilles portes.

 

La petite flamme de la bougie : un sourire dans l’ombre.

 

Souriez à la vie mais faites vite.

 

Le sourire obligatoire : une clef pour l’enfer.

 

Si le diable te sourit, fais-lui la grimace.

 

La souris sourit comme le peuplier peut plier.

 

Souriez, vous n’êtes pas filmé !

 

Extrait de mon recueil Estime-toi heureux, éd. Orage-Lagune-Express.

 

17 février 2021

La sensation de la couleur vert d'eau

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La sensation de la couleur vert d’eau revient certaines nuits très douces en février

quand la terre porte déjà de jeunes pousses encore enfouies ou à peine sorties car viendront d’autres neiges d’autres gelées

Mais la splendeur végétale se signale au poète lassé de l’élégie et à l’enfant las du sommeil par cet insaisissable parfum

Tu as retrouvé la sensation de la couleur vert d’eau dans des tableaux d’herbe et de rivières à l’exposition Kandinsky Chagall Malevitch et l’âme russe vue à Vérone en novembre 2004

Cette nuit au seuil de la maison la sensation de la couleur vert d’eau t’arrive doucement des tilleuls

Tu la respires et tu t’endors bien dans ce demi-songe végétal

La sensation de la couleur vert d’eau est une soif non pas fiévreuse mais sereine toute prête à être rassasiée

 

promesse d’un vaste et tendre paysage qui entre en toi et te fait sien

 

Extrait de La vie au bord, deuxième partie de mon recueil Poèmes du bois de chauffage, éditions germes de barbarie.

Photo M-CC.

 

07 février 2021

Rue du lundi

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Nous voilà bien  ! Au milieu des masques  ! Le nez collé contre l'asphalte.

 

Fâcheuse posture  ! Je ne suis pourtant pas seul à lever les yeux, à vouloir les garder ouverts sur les couleurs de l'air, les formes qu'il chérit.

 

Et l'on nous taxe de rêveurs, moi l'incurable des nuages, nous, inconsolables de la terre  !

 

Qui reconnaître  ? Vous, que les dortoirs, les guichets, les pointeuses et les gradins n'ont pas encore avalés  ?

 

Oui, vous, les rescapés du mauvais rêve  ! On vous parle  !

 

Extrait de mon dernier recueil Aux grands jours, Club, été 2020.

(Première publication de ce texte dans L'Alerte joyeuse, Orage-Lagune-Express, 1997.) 

Image © Christian Cottet-Emard