17 février 2021
La sensation de la couleur vert d'eau
La sensation de la couleur vert d’eau revient certaines nuits très douces en février
quand la terre porte déjà de jeunes pousses encore enfouies ou à peine sorties car viendront d’autres neiges d’autres gelées
Mais la splendeur végétale se signale au poète lassé de l’élégie et à l’enfant las du sommeil par cet insaisissable parfum
Tu as retrouvé la sensation de la couleur vert d’eau dans des tableaux d’herbe et de rivières à l’exposition Kandinsky Chagall Malevitch et l’âme russe vue à Vérone en novembre 2004
Cette nuit au seuil de la maison la sensation de la couleur vert d’eau t’arrive doucement des tilleuls
Tu la respires et tu t’endors bien dans ce demi-songe végétal
La sensation de la couleur vert d’eau est une soif non pas fiévreuse mais sereine toute prête à être rassasiée
promesse d’un vaste et tendre paysage qui entre en toi et te fait sien
Extrait de La vie au bord, deuxième partie de mon recueil Poèmes du bois de chauffage, éditions germes de barbarie.
Photo M-CC.
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07 février 2021
Rue du lundi
Nous voilà bien ! Au milieu des masques ! Le nez collé contre l'asphalte.
Fâcheuse posture ! Je ne suis pourtant pas seul à lever les yeux, à vouloir les garder ouverts sur les couleurs de l'air, les formes qu'il chérit.
Et l'on nous taxe de rêveurs, moi l'incurable des nuages, nous, inconsolables de la terre !
Qui reconnaître ? Vous, que les dortoirs, les guichets, les pointeuses et les gradins n'ont pas encore avalés ?
Oui, vous, les rescapés du mauvais rêve ! On vous parle !
Extrait de mon dernier recueil Aux grands jours, Club, été 2020.
(Première publication de ce texte dans L'Alerte joyeuse, Orage-Lagune-Express, 1997.)
Image © Christian Cottet-Emard
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11 décembre 2020
Extraits de mon poème du temps de l'Avent et de Noël en quatre parties (première et deuxième)
Première partie
Prologue en quatre partie :
I
L’étoile
Trois rois se troubleront d’une nouvelle étoile mais seront rassurés
Ils s’en iront vers celui qui viendra pour naître habiter le logis des humains puis revenir en gloire à la fin des temps
Une mangeoire sera le Berceau
II
D’épicéa et de laurier
Sertie de pommes de pin de houx et de gui
Elle luira dans la nuit de quatre petites flammes
Telle est la seule couronne dont chacun peut rêver
III
Vigile
Le cœur du passereau ralentit dans la plus longue nuit
Il attend lui aussi l’avènement du jour
Dehors tout brille si froidement
Mais le balancier de l’horloge est toujours régulier
Le temps existe encore
IV
La crèche
Il fallait au plus grand mystère la plus humble demeure
Même pas une maison à peine une cabane
Un simple abri pour tous les lendemains du monde
Deuxième partie
L'attente et la veille
De ma prairie comme d’un îlot je vois l’église de mon village croiser dans le flot des nuées
Le clocher est le mât dans les jours calmes ou de tempête
Et voici dans la brise ou le vent l’alerte joyeuse des cloches
Celle du hameau dans la forêt où l’ombre tremble autour d’un cierge
Aussi le carillon des grandes villes qui pétillent en attente de la Fête
Et pour les temps de gloire l'Arche et la Nef en un même vaisseau
***
La patience et les rêves passent sous la lanterne
L’hellébore noir attend l’hiver près des futaies pour devenir la rose de Noël
Près de l’autel le cierge attend la nuit pour ouvrir l’ombre comme un livre
Nées l’une et l’autre de lointains obscurs la flamme et la fleur regardent très haut vers les voûtes où se dissipent les parfums de la forêt et de l’encens
Et c’est à l’heure la plus sombre où elles vacillent que le vieux monde va s’éclairer et rajeunir
(Extrait de mon recueil Célébrations, Fêtes et Circonstances. © Éditions Orage-Lagune-Express. Tous droits réservés.)
Et en musique :
Extrait de l'oratorio de Noël de Camille Saint-Saëns (1835-1921) : (Tollite Hostias) :
- Version orgue , transcription d'Eugène Gigout (1844-1925)
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