19 avril 2016
Magic Printemps Circus
La nature parle aux amoureux. Pour les autres, elle a quand même sa petite musique.
Les bourgeons déjà là comme si tout ce qui s’était passé avant n’avait jamais existé.
Le vieil amoureux reprend le teint frais mais il est toujours aussi moche à l’intérieur.
C’est un grand romantique, excepté aux heures de repas.
Elle est très tendre quand elle a bien mangé.
Pourquoi les marronniers roses peuvent-ils fendre le cœur?
Le bonheur va vite, le malheur prend son temps.
Au printemps, il entend pousser les fleurs et ça l’empêche d’agir.
Il y a des jours où l’on donnerait n’importe quoi pour avoir un cœur de pierre.
Pour éviter d’être amer, mieux vaut se sucrer le bec.
Rien ne vaut un bon sandwich pour soigner un chagrin d’amour (pendant cinq minutes).
Un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’elle avait dû être amoureuse de lui à peu près trois quarts d’heure.
Quand le printemps sent trop le fauve, il se parfume à la violette.
Où est passé le vieux merle ? Hop, remplacé par un œuf !
© Éditions Orage-Lagune-Express 2016
00:31 Publié dans Magic Printemps | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : magic printemps, christian cottet-emard, printemps triste, littérature, brefs, proses brèves, instantanés, carnets, croquis, droits réservés, amoureux, merle, printemps, saison, sandwich, cœur, marronnier rose, violette, fauve, bourgeon, chagrin d'amour, recueil, poésie, humour, traits, circus, magie, prestidigitation, prestidigitateur, magicien, mélancolie, désenchantement
01 juin 2013
Manège
Qu’est-ce que ces arbres pour lesquels dirais-tu pour qui tu n’es jamais parti étranger pourtant en ton pays natal
Arbres-mondes que tu croyais éternels comme l’enfant peut croire éternel ce qui était là avant lui
Le coup de vent de 1999 a couché le sapin dont la graine a germé au dix-huitième siècle
La foudre a fracassé le grand érable comme un amour tardif fend l’homme d’expérience
Un petit avion rouge t’emmenait aux cimes de sept platanes dans l’odeur des berlingots
Il n’en reste aujourd’hui que trois près de l’église cernée par un parking payant
Les autos qui tournaient en rond ont été remplacées par des vraies qui ne vont guère plus loin et le pompon ne donne plus droit à un tour gratuit
Mais il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants
Photo : années soixante. Ma plus belle auto.
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2013 (texte et photo).
23:42 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manège, vogue, fête foraine, saint léger, église saint léger, auto, avion, sapin, arbre, érable, tempête de 1999, tempête du siècle, pompon, tour gratuit, platane, berlingot, récit des lisières, estime toi heureux, poème, poésie, littérature, souvenir, note, croquis, journal, carnet, éditions orage lagune express, droits réservés, copyright, années soixante