07 janvier 2014
Fernando et Marguerite
« Je ne peux vouloir être rien »
- Fernando Pessoa - (Bureau de tabac)
« Je ne peux me résoudre à être rien »
- Marguerite Duras - (C'est tout, éditions POL)
00:00 Publié dans Alliés substantiels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fernando pessoa, bureau de tabac, poème, marguerite duras, c'est tout, éditions pol, littérature, poésie, blog littéraire de christian cottet-emard, citations, extraits, christian cottet-emard
21 octobre 2013
Carnet du difficile retour : au secours, Fernando !
Depuis que je suis revenu de Lisbonne (contrairement à l’avion qui s’est posé sans problème, mon atterrissage est difficile) j’ai du mal à retrouver l’Ain et le Jura, ces deux départements aux confins desquels j'habite. Longtemps, le retour a fait pour moi partie des plaisirs du voyage. Ce n’est plus le cas désormais, semble-t-il.
Chaque jour, je me heurte à des détails piteux qui révèlent crûment l’atmosphère confinée de ces provinces et de ces bourgades : les routes balisées de rubans de plastique aux couleurs d’une course de vélo pendouillant des semaines après l’épreuve, les rues et les vitrines au garde à vous dans l’uniforme bicolore des tapeurs de ballon, les panneaux commémoratifs, informatifs et autres potences électroniques proliférant dans une hystérie d’affichage inversement proportionnelle à la vérité et à la qualité du discours et qui, en prime, défigure et confisque l’espace public.
Partout la communication qui remplace l’information, « la com » comme ils disent, avec ses valets payés pour énumérer sur une grotesque panoplie de drapeaux et de fanions accrochés à tous les carrefours et giratoires les qualités qu’une ville proche de chez moi n’a précisément pas...
J’en deviendrais presque nostalgique de la bonne vieille langue de bois qui vise à la rétention d’information face à celle qui lui succède aujourd’hui et qui tend non plus à retenir cette information mais au contraire à la déverser pour y ensevelir ses destinataires.
À qui éprouve un malaise diffus devant ce déballage sans trop savoir l’analyser ou en avoir le temps, un conseil : lire de la poésie, le seul antidote au lent poison de la fausse parole qui s’élabore, s’écrit, s’imprime et s’affiche sur d’onéreux supports agrémentés d’images léchées au frais du contribuable. Je ne dis pas que cela peut conduire au Grand Soir mais au moins réconforter celles et ceux qui veulent encore garder les yeux ouverts.
Au secours, Fernando !
01:37 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, journal, note, retour, voyage, blog littéraire de christian cottet-emard, langue de bois, fausse parole, propagande, poésie, antidote, communication, com, affiche, panneau, ballon, sport, épreuve, match, course cycliste, compétition, mensonge, bourrage de crâne, fernando pessoa
06 octobre 2013
Hello, monsieur Pessoa !
Lisbonne, octobre 2013.L
Ci-dessus, statue de Fernando Pessoa au café A Brasileira.
15:15 Publié dans Photo, Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : fernando pessoa, christian cottet-emard, lisbonne, portugal, voyage, lusitania, blog littéraire de christian cottet-emard, photo, tourisme, poésie, littérature