29 avril 2021
Revue Instinct nomade : Marguerite Duras
Le mot de l'éditeur :
Voici la couverture complète (à plat). José Correa a peint une fresque où la jeune Marguerite Donnadieu se transforme, telle une chrysalide, en une artiste protéiforme jusqu'à devenir "la Duras".
Présentation du dossier :
Pour la septième livraison de la revue Instinct nomade, nous avons choisi Marguerite Duras qui, disparue en 1996, a été une romancière, une dramaturge, une journaliste et une cinéaste sans limites, outside. Caricaturée ou glorifiée, elle a toujours assumé sa vie, a toujours écrit et fait exactement ce qu'elle voulait, en dehors des modes. Pour ce dossier nous avons réuni ceux qui l'aiment, les plus nombreux, et ceux qui la détestent (il y en a). Certains ont partagé un moment sa solitude, d'autres l'ont dessinée ou photographiée, quelques uns ont mis en scène ses œuvres ou lui ont consacré une thèse, d'autres enfin ont simplement lu ses livres, vu ses pièces ou ses films et ont voulu partager leur émotion. Ils sont une trentaine, de tous âges, à s'être retrouvés en ce lieu, tous fascinés par cette femme d'exception.
L'objet
Le numéro fait 266 Pages (dont 200 pour le seul dossier "Marguerite Duras, il est interdit d'interdire !"
- 130 illustrations : photos de Jean Mascolo, Hélène Bamberger, Michel Giniès, Catherine Faux et de quelques autres ; dessins de José Correa, Jean-Yves Bertin, Jacques Cauda, Philippe Iunk.
- Liste des contributeurs : Florence de Chalonge, Alain Vircondelet, Xavière Gauthier, Aliette Armel, Jocelyne Sauvard, Olympia Alberti, Maud Andrieux, Jane Sautière, Michèle Ponticq, Simona Crippa, Olivier Steiner, Jacques Ibanès, Micheline Simon, Marc Alpozzo, Frantz Vaillant, Stéphane Lambert, Bernard Lonjon, Micheline Simon, Christian Cottet-Emard, Daniel Malbranque Chloé Chouen-Ollier, Sylvie Thorel, Jill-Elyse Grossvogel, Laurie Leiner, Jean-Louis Kuffer, Emilie Mazeau-Langlais, Patrick Combes, Gérard Allibert, Marie-Laure Ruiz-Maugis, Emile Brami...
Pour se le procurer : en librairie, chez l'éditeur et, pour ceux qui le souhaitent, sur le site Amazon. Commande possible dès aujourd'hui pour une livraison vers le 10 mai.
Pour le commander chez l'éditeur: chèque à l’ordre de Bernard Deson (17€ + 4€ port), éditions Germes de barbarie – 619 rue Henri de Navarre 24130 Le Fleix Tél. : 06 75 96 04 55 ou paiement Paypal : bdeson@yahoo.fr
Mes contributions à ce numéro :
Un article : Marguerite Duras et la vie matérielle.
Un petit essai : Qui a peur de l'autobiographie ?
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17 mars 2021
Prochain numéro de la revue Instinct nomade : Marguerite Duras
Essai de maquette de la couverture du n°7 de la revue Instinct nomade entièrement consacré à Marguerite Duras (plus de 250 pages). Ainsi que le précise mon ami et éditeur Bernard Deson, si cette version ne sera pas forcément la définitive elle donne déjà le ton. L'illustration est de José Correa (détail d'une fresque). À ce jour près de 30 contributeurs travaillent pour constituer un sommaire où se côtoient des spécialistes reconnus de Duras et de nouvelles voix qui ont en commun une passion pour la femme et l'œuvre. Sortie toujours prévue pour début mai.
Ma participation à ce numéro : un article (Marguerite Duras dans la vie matérielle) et dans la deuxième partie, un essai sur l'autobiographie intitulé Qui a peur de l'autobiographie ?
18:42 Publié dans Mes collaborations presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revue, littérature, revue instinct nomade, marguerite duras, christian cottet-emard, bernard deson, éditions germes de barbarie, la vie matérielle, duras, blog littéraire de christian cottet-emard, presse, mes collaborations presse, revue littéraire, autobiographie, essai
18 décembre 2020
Carnet / Qui a peur de l’autobiographie ? (3)
Lisbonne, 2013
(Extraits de mon essai sur l’autobiographie)
Première partie à lire ici.
Deuxième partie : là.
Qui ne s’est pas entendu dire un jour, notamment dans l’enfance et l’adolescence : on ne te demande pas ton avis, ce n’est pas ton cas personnel qui compte, tu ne vas pas raconter ta vie... Et qui n’a pas intégré au plus profond ces injonctions au point d’y souscrire en les reformulant sans y réfléchir vraiment : je ne cherche pas à parler en mon nom, mon avis n’a pas d’intérêt, ce n’est pas que je veuille raconter ma vie mais... Mais quoi au fait ?
Mettre notre individualité en veilleuse est la première et principale injonction que nous recevons du groupe dès le début de notre socialisation, et cela depuis la nuit des temps. C’est l’implacable loi tribale que l’évolution de chaque civilisation module selon ses besoins et ses croyances. Même en Occident, les notions d’individu et de vie privée relèvent de la modernité. Signer une œuvre et en revendiquer la propriété est une pratique récente (quelques siècles) dans l’histoire de la création artistique occidentale.
C’est ainsi que nous en arrivons à l’autobiographie, cette œuvre caractéristique de la modernité dont l’auteur est la matière et qu’il signe en tant qu’individu unique et irremplaçable tout comme son expérience. L’individu, la vie privée, la signature, l’être unique et irremplaçable sont les victoires de l’Occident y compris dans sa dimension religieuse chrétienne. Pour les croyants, Dieu voit et regarde chacun ; et chacun a une relation personnelle avec Dieu, ce qui est une idée cruciale, si j’ose dire, y compris pour l’agnostique qui écrit ces lignes, parce que l’auteur de l’autobiographie réalise qu’il est digne d’être lu, regardé, que ce soit sous le regard divin ou humain.
Voilà qui explique une partie des réticences exprimées de nos jours plus encore qu’en d’autres époques à l’encontre de l’autobiographie, ce péché contre l’humilité, ce défi au collectif. En effet, quoi de plus orgueilleux voire de plus arrogant que de prétendre créer et plus encore, dans une certaine mesure, se créer ! Comment une telle prétention, une telle impudence, ne pourraient-elles pas heurter de front tout système de pensée et toute culture hostiles à la notion d’individualité ? De ce point de vue, l’autobiographie a eu et a toujours beaucoup d’ennemis, même au sein de la civilisation occidentale lorsque celle-ci a connu les effondrements des deux guerres mondiales mais aussi, de nos jours, dans l’Occident qui doute, ou pire, qui se prend lui-même en détestation, ce qui constitue encore une menace d’un nouvel épisode d’effondrement.
Mais laissons là les digressions et revenons au sujet par une anecdote.
J’avais il y a quelques années fait lire à une connaissance un petit ensemble d’articles sur Marguerite Duras que j’avais publié dans le Magazine des livres. Il m’avait été reproché d’employer la première personne du singulier pour décrire mon approche de Duras et de ce fait, de me mettre en scène. Ce reproche m’est parfois adressé lorsque je choisis ce type de narration dans mes chroniques, notamment dans mes collaborations pour la presse. Je me tiens souvent à ce choix parce que je trouve cet angle plus vivant que cette pseudo objectivité dont on nous rebat sans cesse les oreilles et qui n’aboutit le plus souvent qu’à des textes calibrés, lisses et bien ennuyeux.
Comme disait Federico Fellini, « Je suis toujours autobiographique, même si je me mets à raconter la vie d’un poisson. »
(À suivre)
© Éditions Orage-Lagune-Express
03:16 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture autobiographique, récit, blog littéraire de christian cottet-emard, culture occidentale, individualité, individu unique et irremplaçable, fiction, narration, écriture, occident, autofiction, narcissisme, égocentrisme, nombrilisme, complaisance, ego, wolf, mémoires fictifs, jim harrison, littérature américaine, christian cottet-emard, politique, psychologie, préjugés, mai 68, grand soir, libération de la parole, discours, révolution, contestation, ordre établi, bourgeoisie, dogme révolutionnaire, école, enseignement, oyonnax, ain, rhône alpes auvergne, haut bugey, france, europe, école jeanne d'arc oyonnax, école privée, leçons de morale, instruction civique, marguerite duras