23 janvier 2014
Carnet : du feu, du lac, du brouillard et des locomotives
Mercredi 22 janvier. Levé tard malgré le grand soleil. Pas besoin d’allumer le chauffage central au gaz car la chaleur du feu de bois a tempéré toute la maison.
Café et peu de pain grillé car je vais déjeuner à l’Embarcadère à Nantua avec Jacki Maréchal. En descendant de Viry, la voiture entre dans le brouillard en bas de la côte, juste avant Arbent. Oyonnax grise et triste comme souvent mais heureusement, un passage dans l’atelier galerie de Jacki où les couleurs et l’élan vital de ses récentes toiles me délivrent un moment de mon état actuel d’exaspération.
À l’Embarcadère, nous déjeunons au milieu des toiles de Jacki exposées dans le restaurant et le salon. Bonne table avec vue apaisante sur le paysage lacustre (juste devant une toile de grand format en dialogue avec le thème du lac). Excellent Pessac-Léognan.
Retour en fin d’après-midi chez moi. Il faut rallumer le feu dans la cheminée. Je m’autorise un Por Larrañaga en regardant l’arrivée de la nappe de brouillard. Elle avance vers la maison avec la lenteur et la régularité de ces vieilles locomotives à vapeur qui m’effrayaient tant lorsque j’étais enfant dans le jardin de la demeure du boulevard Dupuy, le long de la voie ferrée. J'ai récemment compris que cette peur des locomotives avait pour origine l'écoute précoce dans mon enfance du célèbre mouvement symphonique d'Arthur Honegger, Pacific 231.
Photo : chez moi entre la cheminée et la fenêtre.
03:08 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : feu, lac, brouillard, locomotive, vapeur, hôtel restaurant l'embarcadère, nantua, ain, rhône-alpes, france, lac de nantua, peinture, arts plastiques, jacki maréchal, pessac-léognan, cigare, por larrañaga, blog littéraire de christian cottet-emard, carnet, journal, note, gammes, écriture, viry, jura, franche-comté, haut-jura, cheminée, portrait
10 août 2013
L'inversion de la fourche
Le paysan en deuil du blé
planta sa fourche dents en l'air
entre le sillon et l'ornière.
Il libéra les emmurés :
« Si je n'avais semé que des épouvantails ? »
hésita-t-il en invitant les passereaux
et toutes les divinités qui font ripailles
pendant que l'ingénieur travaille du chapeau.
« Foin des villages ancillaires,
ta moisson s'engrange à l'envers ! »
riaient les fleurs dans les épis
en défiant tous ses outils.
Ce jour-là se vengeant des siècles d'esclavage,
la fourche s'envolait trop haut dans les nuages
et tous les clavelins de son vin de gelée
ne purent épingler le paysan au pré.
Extrait de mon recueil : Le Pétrin de la foudre, éditions Orage-Lagune-Express, 1992.
Ce poème a aussi été publié en ouverture de plusieurs numéros de la revue Le Croquant, notamment le numéro anniversaire des vingt-deux ans de la revue (n°57-58), à l'initiative de son directeur fondateur Michel Cornaton.
23:55 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fourche, paysan, le croquant, revue le croquant, clavelin, vin de gelée, blog littéraire de christian cottet-emard, poésie, éditions orage-lagune-express, michel cornaton, christian cottet-emard, littérature, vin jaune, château chalon, savagnin, cépage, vigne, percée du vin jaune, franche-comté, vendange tardive
22 décembre 2011
Arbres de Noël
Lors d’une promenade cet automne, j’ai rencontré cet immense et très vieux frêne qui héberge de petits épicéas en développement sur ses branches maîtresses. Je suis un piètre photographe mais on peut distinguer cette curiosité de la nature (l'un de ces épicéas sans doute semés par le vent) sur le détail de la deuxième vue.
À vous qui toujours plus nombreux visitez ce blog, je souhaite un joyeux Noël, de belles fêtes et de longues promenades.
00:30 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blog littéraire de christian cottet-emard, frêne, épicéa, promenade, jura, franche-comté, noël, fête, nature, arbre, photographie