08 mai 2015
Mes promenades photos : Lisbonne Apparitions
Une Ginja de trop et la vision se trouble
Ai-je bien vu ?
La vision d'un instant éternel
La fenêtre qu'on referme comme les paupières
Pour ne plus voir
Contempler pour toujours
Ou surprendre un instant
Pour qui sera la flèche ?
Qu'importe
Du moment que l'eau chante
Et que le regard s'enchante
Photos © Christian Cottet-Emard
02:00 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : promenade, promenade photo, photographie, images, ginja, amalia rodrigues, diane, blog littéraire de christian cottet-emard, saudade, portugal, christian cottet-emard, voyage, appareil photo, flâner, contemplation, rêverie, hasard, disponibilité, photos©christian cottet-emard, littérature
27 janvier 2015
Carnet / Les jours regorgeaient d’images à venir, à cueillir le nez en l’air
La nuit dernière, j’ai dormi sans interruption de 2h30 à 8h, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des années. Cela m’a rappelé les majestueux sommeils de mon adolescence et de mes dix-huit ans. Je me sentais littéralement plonger dans le repos sans la moindre inquiétude du lendemain.
Une nuit, après une fête chez des amis et connaissances de cette époque, je me suis endormi torse nu dans un hamac. Le lendemain lorsque j’ai émergé, j’avais le dos entièrement marqué par le maillage du hamac. Cela n’avait aucune importance car une belle journée de début d’été commençait. Les jours regorgeaient d’images à venir, à cueillir le nez en l’air.
Lisbonne, septembre 2014 (photo © Christian Cottet-Emard)
J’ignore pourquoi ce moment me revient à l’esprit des décennies plus tard, en particulier ce soir en voyant ployer de nouveau mes frênes sous le poids de cette neige incessante. Jusqu’à l’heure où j’écris ces lignes, c’était plutôt de la poudreuse mais maintenant, le vent a tourné et ce sont désormais de gros flocons qui dansent autour de l’ampoule de l’éclairage public.
Hier et aujourd’hui, je me suis autorisé quelques verres de Lagavulin à l’apéritif, histoire de me réchauffer un peu le physique et le mental.
Des poèmes essaient de s’organiser dans ma tête mais leur moment n’est pas venu. Il ne faut rien forcer, juste attendre que ces mots et ses images passent par moi et en sortent dans l’ordre qui leur plaira. J’ai mis longtemps à comprendre que cela fonctionnait ainsi, trop longtemps sans doute, mais comme dans tous les aspects de ma vie, je suis allé à mon rythme car je suis incapable d’en adopter un autre ou d’accorder le mien à celui des autres. C’est pourquoi je ne peux m’intégrer à aucun projet collectif et encore moins travailler en équipe.
C’est aussi pour cela que l’écriture me convient comme moyen d’expression. Peu de matériel, pas de dépendance à autrui pour des tâches annexes et pas de budgets à engager. L’art du pauvre. Même pas un art d’ailleurs, ce qui satisfait ma totale absence d’ambition sociale, inversement proportionnelle à ma véritable ambition, la plus difficile à réaliser, celle de se créer soi-même en compagnie de personnes bienveillantes dans un monde lisible. Tout un programme, même pour un type de cinquante-cinq balais !
02:36 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, écriture de soi, autobiographie, blog littéraire de christian cottet-emard, adolescence, sommeil, hamac, repos, rêverie, fête, jour, nuit, vie, images, lisbonne, portugal, europe, rossio, poème, poésie, écriture, littérature, art, neige, flocons, lagavulin
04 décembre 2012
Retour surprise de Vent fou dans la thématique
Tu repenses à d’étranges et lointaines journées quand par exemple cette étudiante en linguistique examinait ta première plaquette de poèmes éditée et disait l’important n’est pas le sens
Une autre fois cette future prof d’anglais ou de russe qui te demandait en feuilletant le recueil si tu gagnais de l’argent avec ça
Et cette journaliste qui t’interrogeait sur ta thématique pendant qu’un fort coup de vent désorganisait peupliers et platanes c’était Vent fou qui revenait à l’improviste
La thématique tu devrais pourtant prévoir ce genre de question depuis le temps la thématique à force eh bien peut-être Vent fou
Oui Vent fou qui secoue la poussière du village trousse le grand imper d’une jolie dame vole les cahiers d’école se fait virer par le champ de trèfle qui vient de faire sa toilette et par la rivière qui ne l’aime que propre et parfumé sortant du bois et jouant un air de flûte du coup Vent fou retourne au village pour tout remettre en place en se trompant un peu
Encore que les cahiers dans la corbeille les papiers sales sur les pupitres et la maîtresse qui n’y comprend rien ce n’est pas si mal où en étions-nous ah oui la thématique
© Éditions Orage-Lagune-Express 2012 pour ce texte. Droits réservés.
Illustration : Couverture de Vent fou, Album du Père Castor, Flammarion éditeur, 1963. Texte de l'album : Véronique. Images : Gerda Muller.
00:30 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thématique, poésie, littérature, vent fou, album du père castor, flammarion, texte, véronique, images, gerda muller, enfance, souvenir, 1963, livre d'enfant, premières lectures, blog littéraire de christian cottet-emard