24 août 2019
À la fenêtre
Sommes-nous encore les plus nombreux à être riches d'une fenêtre ? Je ne parle pas de ces hublots avares et myopes où l’on ne peut même pas s’accouder mais d’une vraie fenêtre avec une croisée, des volets et un rebord ou un balcon.
Derrière la fenêtre, il faut aussi quelque chose, une rue avec des passants, des toits avec leurs cheminées, des champs qui font le gros dos ou un arbre beau parleur sous la brise.
Je me souviens d’une fenêtre ouvrant sur un jardin où s’est épanouie mon enfance. Un gros poirier approchait tout près ses branches. Derrière, on distinguait des morceaux d’une petite gare. Depuis le balcon, rien à craindre des wagons pressés et du fracas de leurs tôles. Tout ce qui se passe à la fenêtre est une histoire aux limites bien définies.
L’oiseau mort de l’hiver, les pas dans la nuit, le souffle des forêts et le lever de lune restent des contes d’inquiétude et de contemplation dont la fenêtre est le théâtre. Si on laisse déborder le spectacle de la scène, on prend le risque d’en devenir l’un des acteurs et de ne plus rien voir.
Extrait de mon recueil L'inventaire des fétiches, © Éditions Orage-Lagune-Express, 1988.
Photo Christian Cottet-Emard
00:20 Publié dans L'INVENTAIRE des fétiches | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'inventaire des fétiches, christian cottet-emard, éditions orage lagune express, 1988, proses courtes, blog littéraire de christian cottet-emard, passage, raccourci, pavés, murailles, murs, jardins, maisons, ville, traboules, boyaux, souterrains, grilles, potagers, escalier, lézard, courge, réseau, dictée, dédale, tuile, ferraille, vélo, chélidoine, laitue des murs, herbes folles, maison vide, habiter, baraque, rose, pivoine, ruine, jardin abandonné, fenêtre, croisée, balcon, rebord, rue, passants, toits, cheminées, champs, enfance, gare, wagons
21 mars 2019
Entre les lignes (7)
Les poèmes sont là pour nous rappeler de temps à autres que nous tentons d'être vivants.
Au hasard des rues et des façades (photo Christian Cottet-Emard, Lisbonne)
Extrait de Clefs des chants (notes pour un art poétique) dans l'édition de 1992 de mon recueil Le Pétrin de la foudre (© éditions Orage-Lagune-Express).
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20 mars 2019
Entre les lignes (6)
Un poème n'exige pas d'être totalement décodé pour témoigner d'un sens qui n'y est pas caché mais mobile.
Pavement de la place du Rossio à Lisbonne (Photo Christian Cottet-Emard)
Extrait de Clefs des chants (notes pour un art poétique) dans l'édition de 1992 de mon recueil Le Pétrin de la foudre (© éditions Orage-Lagune-Express).
00:04 Publié dans Court | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, mythe, spiritualité, philosophie, distance, clefs des chants, notes pour un art poétique, le pétrin de la foudre, éditions orage lagune express, christian cottet-emard, édition 1992, photo christian cottet-emard, lisbonne, blog littéraire de christian cottet-emard, portugal, promenade, voyage, carnet, rue, photo de rue, édition, court, littérature, poésie, fontaine du rossio, place du rossio, jeux d'eau, ville magique, étonnement, joie, quête de joie, belle vie, joie de vivre, pavement place du rossio, sens, décodé, code, signification, mobilité du sens, structure du poème, approche du poème