24 juin 2019
Interlude estival
01:00 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : interlude estival, été, lisbonne, portugal, christian cottet-emard, quai des colonnes, place du commerce, blog littéraire de christian cottet-emard, estuaire du tage, mer de paille, photo, voyage
28 mars 2019
Entre les lignes (10)
Avant le poème, ces moments où la pensée s'envole comme une étoffe laissée aux caprices de l'air et qui s'amarre un instant au corps du vent, à tout ce qui peut la retenir sans la contraindre.
Lisbonne (Photo Christian Cottet-Emard)
Extrait de Clefs des chants (notes pour un art poétique) dans l'édition de 1992 de mon recueil Le Pétrin de la foudre (© éditions Orage-Lagune-Express).
10:50 Publié dans Court | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : entre les lignes, court, poésie, art poétique, note de poème, littérature, carnet, photo, voyage, promenade, notes pour un art poétique, bleu, sculpture, blog littéraire de christian cottet-emard, balade, flâner, lisbonne, portugal, europe, quai, tage, soleil, été, le pétrin de la foudre, éditions orage lagune express, photographie, rêverie, moment à poème
05 février 2019
Carnet / Magique !
L’hiver est décidément une bonne saison pour travailler à mes deux chantiers de roman. Pour oublier la neige, rien de mieux que de rédiger les scènes d’été. La pratique du roman a ses avantages quand on fait partie de la morne confrérie des météo-dépendants, poètes et boulimiques à leurs heures. C'est aussi une forme de narration qui peut souvent marcher toute seule comme si tous les matins, la cafetière venait d'elle-même remplir le bol par la seule grâce d'une rêverie routinière.
Le roman, c’est vraiment la double vie, une de ces petites libertés qui font oublier que ce mot tant galvaudé n’a de sens réel qu’au pluriel. Dans ce cas-là comme dans d’autres, (amour, bonheur, désir) il est amusant de constater que le pluriel n’est pas augmentatif mais diminutif. Les libertés ne sont pas la liberté, les amours ne sont pas l’amour, les bonheurs ne sont pas le bonheur, les désirs ne sont pas le désir.
Il arrive que les amis qui ne lisent pas et qui, de ce fait, ont une excellente raison de ne pas me lire, s’aventurent quand même parfois à me questionner sur ma perversion (l’écriture). La question qui revient le plus souvent est d’ordre technique : as-tu un plan ? Je recommande à l’auteur qui a encore l’âge, le statut social ou l’obligation professionnelle de se prendre au sérieux (ou de faire semblant) de répondre oui, ce qui rassurera la majorité du public dont les valeurs seront toujours l’effort, la peine, le boulot, le turbin, la tâche, le défi, le challenge, enfin bref, tout le saint-frusquin.
N’ayant plus aucune de ces obligations, j’ai le plaisir d’affirmer que lorsque j’écris un roman, je ne veux surtout pas établir un plan. Cela m'arrive pour la nouvelle dont le format requiert éventuellement plus de rigueur alors que dans le roman, on peut à mon avis se permettre de se vautrer avec autant d’aisance qu’un sanglier dans une belle ornière pleine de boue bien épaisse.
Par exemple, intégrer à la scène romantique le menu du restaurant où dînent les amoureux m’enchante, ce qui présentera d’ailleurs peut-être plus d’intérêt que ce qu’ils ont à se dire dans un tel moment avec le risque élevé d'un fragment de salade coincé entre les incisives.
Ah ! La magie de la littérature !
Image : ma cafetière volante photographiée par Marie
02:05 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, roman, nouvelle, blog littéraire de christian cottet-emard, écriture, littérature, tu écris toujours ?, christian cottet-emard, hiver, été, saison, sanglier, boue, ornière, saint-frusquin, effort, peine, boulot, turbin, tâche, défi, challenge, restaurant, dîner, menu, salade, cafetière volante, magie, cafetière italienne, bol, café au lait, petit déjeuner, matin, poète, boulimie, liberté, amour, désir, bonheur