14 mars 2020
Carnet
« Je suis toujours autobiographique, même si je me mets à raconter la vie d'un poisson. »
- Federico Fellini -
00:52 Publié dans Alliés substantiels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : federico fellini, littérature autobiographique, blog littéraire de christian cottet-emard, poisson, alliés substantiels, sardine
12 mars 2020
Carnet de lecture / À propos de W. H. Auden (1907-1973)
Pour un esprit aussi irrémédiablement français que le mien, fréquenter la poésie de W. H. Auden n’allait pas de soi. Pourtant, j’y reviens toujours, en traduction bien sûr, ce qui n’est pas l’idéal mais je n’ai pas le choix.
Pour une approche, le volume de poésies choisies dans la collection Poésie / Gallimard fait parfaitement l’affaire. On y ajoutera avantageusement le mince recueil récemment paru aux éditions Points Dis-moi la vérité sur l’amour suivi de Quand j’écris je t’aime. Attention, ces deux brefs ensembles, quatre-vingt pages en tout, n’ont rien de ces sucreries que peuvent laisser supposer leurs titres !
Entre parenthèses, en plein flop du Printemps des poètes, cette plaquette vous détournera utilement du frai plus ou moins consanguin de ses apparatchiks.
En France, la poésie de Wystan Hugh Auden a gagné des lecteurs en plus grâce à l’excellente et populaire comédie sentimentale Quatre mariages et un enterrement de Mike Newell avec Hugh Grant, Andie MacDowell, James Fleet, Simon Callow, John Hannah et Kristin Scott Thomas. Dans la scène de l’enterrement, le poème récité est Funeral Blues qu’on retrouve dans Dis-moi la vérité sur l’amour.
Dans l’édition Poésie / Gallimard, le poème est cité en préface. Avec l’édition Points, on pourra constater les différences entre les deux traductions.
J’ai du mal à expliquer précisément mon intérêt pour la poésie d’Auden. Elle me résiste souvent (à moins que ce ne soit l’inverse) mais elle me parle quand même. Pour ma part, je ne suis pas venu à l’œuvre grâce au film Quatre mariages et un enterrement mais en découvrant voici maintenant bien des années l’opéra d’Igor Stravinsky, The Rake’s Progress (La Carrière du libertin) dont un des deux librettistes est Auden.
02:50 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, carnet de lecture, blog littéraire de christian cottet-emard, wystan hugh auden, poésie, poète, film, quatre mariages et un enterrement, comédie dramatique, comédie sentimentale, cinéma, réalisateur mike newell, hugh grant, andie macdowell, james fleet, simon callow, john hannah, kristin scott thomas, funeral blues, dis-moi la vérité sur l'amour, quand j'écris je t'aime, éditions points, poésie choisies d'auden, poésie gallimard, igor stravinsky, the rake's progress, la carrière du libertin, opéra, musique
10 mars 2020
Petites vacheries sur les poètes et le printemps des poètes.
(Je sais, cela revient à tirer sur une ambulance. Je ne dis pas que ce n’est pas injuste, je dis que ça soulage.)
Les deux inconvénients du mois de mars sont le baroud d’honneur de l’hiver et le printemps des poètes. Les crocus prennent des gelées, le printemps prend des poètes.
Sale temps pour les rêveurs au printemps des poètes.
Ne te réjouis pas trop vite si on te dit que tu es poète. Pour la plupart des gens, c’est un reproche, au mieux affectueux, vaguement indulgent.
Le poète qui rap et slame c’est un peu comme le vieux minet qui s’habille dans la même boutique que les petits jeunes.
Ne tourne jamais le dos à un poète, tu pourrais prendre son pied au derrière.
Le printemps des poètes, c’est la saison des vers.
Le poète qui joue au loto est un sage.
Le printemps des poètes, cette usine à gaz qui lâche des pets de souris.
Le poète qui se dit poète est aussi douteux que le saint qui se dit saint.
Invité à un repas après le printemps des poètes, j’ai vidé la bouteille de rouge dont personne ne s’occupait. L’organisatrice m’a fait les gros yeux et je me suis senti un peu moins poète que les autres. Pourtant, les poètes que je connais ont plutôt une bonne descente.
Courage poète, casse-toi de ce printemps !
Poète, rappelle-toi Jim Harrison : « Une calamité des années 1960 était la lecture de poésie accompagnée de jazz. À cette époque où je multipliais des lectures publiques, il y avait souvent un ménestrel débile qui grattait sa guitare en même temps que je récitais mes poèmes. » Extrait de Un sacré gueuleton, éditions J’ai lu.
Et W.H. Auden : « Dame nature ? Tiens, c’est une idée, ça. Ne pourrait-on écrire un poème (légèrement désobligeant, peut-être) au sujet de cette Dame-là ? » Extrait de Quand j’écris je t’aime, éditions Points.
01:43 Publié dans Court | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog littéraire de christian cottet-emard, printemps des poètes, vacheries, court, tirer sur une ambulance, christian cottet-emard, loto, crocus, hiver, saison des vers, bonne descente, vin rouge, bouteille de vin, jim harrison, un sacré gueuleton, wh auden, quand j'écris je t'aime