15 avril 2020
Carnet / À paraître dans la revue Instinct nomade : Lisbonne, Pessoa et ses ombres (court extrait)
Des trois funiculaires de Lisbonne, l'un de mes deux favoris est l’elevador da Bica inauguré en 1892 et qui parcourt la Rua da Buca de Duarte Belo pour accéder au Bairro alto depuis les alentours de Cais do Sodré. On accède comme par enchantement à sa haute station aux murs recouverts d’azulejos et aux lampadaires diffusant une clarté d’un vert clair opalescent par une porte en bois donnant directement sur la rue. Son battant vert foncé s’entrouvre sur le nez du funiculaire qui vous attend en vous fixant de son unique œil jaune tel un monstre débonnaire tout prêt pour deux piécettes à vous faire voyager dans le temps.
(Bref extrait de ma contribution au prochain numéro à paraître de la revue Instinct nomade, juste pour échapper un peu, en quelques photos, au confinement qui interdit bien sûr les voyages).
Je relis tranquillement les épreuves du prochain numéro à paraître de la revue Instinct nomade (éditions germes de barbarie) à laquelle j’ai la chance et le plaisir de collaborer. Dans cette livraison particulièrement riche et variée dont le dossier est consacré à Fernando Pessoa, on pourra retrouver ma chronique habituelle et ma contribution au dossier Pessoa sous la forme d’un carnet de voyage et de lecture intitulé Lisbonne, Pessoa et ses ombres. Il s’agit d’une promenade littéraire qui mêle l’évocation de certains de mes quartiers préférés et mon approche de l’œuvre de Pessoa. Qui dit promenade dit détours débouchant sur les silhouettes plus ou moins furtives de Luis Vaz de Camões, Antonio Tabucchi, José Maria de Eça de Queirós, Fernão Lopes, Pedro Nunes, Gomes Eanes de Azurara, João de Barros, Fernão Lopes de Cantanhede, Vasco Mousinho de Quevedo, Jerônimo Corte-Real, Francisco Sá de Menezes.
Précision : les photos illustrant cet extrait de l'article ne figurent que sur ce billet. En parution papier, l'article est illustré par d'autres photos.
Images : elevador da Bica (photos © Christian Cottet-Emard)
01:23 Publié dans carnet, Mes collaborations presse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lisbonne, pessoa, ombres, revue instinct nomade, éditions germes de barbarie, mes collaborations presse, blog littéraire de christian cottet-emard, littérature, funiculaire, elevador da bica, bairro alto, cais do sodré, azulejos, rua da buca de duarte belo, christian cottet-emard, lisbonne pessoa et ses ombres, promenade littéraire, évocation, voyage, carnet de voyage, carnet de lecture, photographie, luis vaz de camões, antonio tabucchi, josé maria de eça de queirós, fernão lopes, pedro nunes, gomes eanes de azurara, joão de barros, fernão lopes de cantanhede, vasco mousinho de quevedo, jerônimo corte-real, francisco sá de menezes
14 avril 2020
Atelier / Début d'une nouvelle en cours d'écriture
Deux vieux amis buvaient du Porto et discutaient de littérature russe, en particulier d'Ivan Gontcharov. L’un était éditeur, professionnel et dynamique, l’autre était auteur, dilettante et paresseux. Tu devrais écrire tes souvenirs d’enfance, dit le premier. Pour toute réponse, l’auteur bailla et fit un micro sommeil. Énervé, l’éditeur se leva, finit son verre cul-sec et quitta le salon en grommelant Oblomovchtchina !
02:34 Publié dans Atelier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : atelier, blog littéraire de christian cottet-emard, début de nouvelle, récit en cours, oblomov, oblomovisme, oblomovchtchina, ivan gontcharov, littérature russe
12 avril 2020
Pâques (avec Mahler et Klopstock)
- Gustav Mahler (1860-1911) : final de la deuxième symphonie « Résurrection » sur l'ode Ressusciter de Friedrich Gottlieb Klopstock (1724-1803), interprété aux BBC Proms à Londres par Gustavo Dudamel.
- L'intégralité de la symphonie encore dirigée par Gustavo Dudamel au Palau de la Música Catalana à Barcelone. (Pour lire le texte de l'ode de Klopstock dans le final en sous-titre en français, aller à 1h15).
Texte : l'ode « Ressusciter » de Klopstock dans le final de la symphonie :
- Tu ressusciteras, oui, tu ressusciteras,
- Ma poussière, après un court repos !
- La vie immortelle
- Te sera donnée par Celui qui t’a appelée !
- Tu es semée pour fleurir de nouveau !
- Le Seigneur de la moisson va
- Ramasser des gerbes
- De nous, qui sommes morts !
- Oh crois, mon cœur, crois :
- Tu n’auras rien de perdu !
- Ce que tu as désiré est à toi, à toi, oui, à toi !
- À toi, ce que tu as aimé et ce pour quoi tu t’es battu !
- Oh, crois : tu n’es pas né en vain !
- Tu n’as pas vécu ni souffert en vain !
- Tout ce qui est advenu doit passer
- Et ce qui est passé, ressusciter !
- Cesse de trembler !
- Prépare-toi à vivre !
- Ô douleur, toi qui pénètres en toute chose,
- Je t’ai échappé !
- Ô mort, toi qui conquiers tout,
- Tu es maintenant conquise !
- Avec des ailes que j’ai gagnées
- Dans le chaud élan de l’amour
- Je m’envolerai
- Vers la lumière qu’aucun œil n’a pénétrée !
- Je mourrai afin de vivre !
- Tu ressusciteras, oui, tu ressusciteras,
- Mon cœur, en un instant !
- Ce que tu as vaincu
- Te portera vers Dieu !
- - Friedrich Gottlieb Klopstock -
00:06 Publié dans Musique, Occident | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pâques, résurrection, symphonie n°2 résurrection, gustav mahler, gustavo dudamel, bbc proms, londres, dudamel, palau de la música catalana, friedrich gottlieb klopstock, ode ressusciter, blog littéraire de christian cottet-emard, fête chrétienne, culture chrétienne, musique, cloches de pâques, joie de pâques, occident